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Sachso

Sachso

Titel: Sachso Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Amicale D'Oranienburg-Sachsenhausen
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d’otages, la rafle est destinée à semer la terreur dans la population…
    De grandes rafles, entre autres, conduisent à Oranienburg-Sachsenhausen plusieurs centaines de déportés : du Vieux-Port de Marseille, de Figeac, de Saint-Claude.
    À Marseille les troupes hitlériennes ont pris position en novembre 1942. Les réalités de la guerre, le débarquement allié en Afrique du Nord ont mis fin à la fiction entretenue par les Allemands et Pétain de la zone non occupée dite « zone libre ». Dans la cité phocéenne, la Résistance connaît un regain d’activité. L’ennemi décide de frapper un grand coup, au moment même où Compiègne se vide de ses premiers transports vers Oranienburg-Sachsenhausen…
    Le 22 janvier 1943, de nombreuses familles juives de Marseille sont arrêtées et internées à Drancy avant d’être acheminées vers les camps d’extermination. Puis, dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 janvier 1943, les quartiers du Vieux-Port sont bouclés par la Wehrmacht et les hommes des G. M. R. (Groupes mobiles de réserve), les forces de répression de Vichy.
    Au lever du jour l’opération se déclenche, véritable crime de guerre. Vingt-cinq mille personnes sont chassées sans ménagement de leur logis : familles d’ouvriers, de commerçants, de navigateurs, de marins-pêcheurs. Les maisons sont systématiquement détruites à l’explosif, les taudis comme les autres demeures.
    Le prétexte de « salubrité publique » invoqué par les nazis pour raser les quartiers du Vieux-Port ne tient pas. Pas plus que la raison d’ « hygiène morale » également avancée en arguant de la présence en ce secteur de trafiquants et proxénètes. Les maîtres du trafic, quelle qu’en soit la nature, avaient été avertis et avaient pris le large bien avant l’heure dite.
    Une grande partie de la population déplacée est hébergée dans un camp désaffecté de Fréjus. Ces braves gens, Français ou d’origine étrangère, ne comprennent pas, écrasés par la foudre qui vient de s’abattre sur eux et que l’on prétend être le « feu purificateur ».
    Un millier d’entre eux, considérés comme « suspects », sont dirigés sur Compiègne. Quelques-uns sont libérés. Un contingent est mis à la disposition de l’organisation Todt et interné dans les îles Anglo-Normandes où se construisent des fortifications. Six cents autres prennent en avril 1943 le chemin d’Oranienburg-Sachsenhausen où ils arrivent le 30 avril, constituant la majorité du convoi qui sera immatriculé dans les numéros 64 000.
    À Figeac, c’est en mai 1944 que se déclenche la rafle ou plutôt les rafles, car les ratissages s’étendent de la ville à toute la région du Lot environnante.
    Maurice Caminade, lui, entre dans Figeac au matin du vendredi 11 mai 1944 avec une colonne allemande de chenillettes, de camions, de motos. Elle a patrouillé dans la campagne, autour d’Assier. Il y a eu des arrestations, des exécutions, des fermes incendiées. Un jeune qui a abandonné les maquisards pour s’engager dans les S. S. l’a dénoncé. Maintenant, du camion où il est prisonnier, Caminade jette un regard au-dehors : « Les rues sont barrées par d’autres camions et des mitrailleuses sont en batterie. Partout on entend tirer : un véritable état de guerre ! On me débarque à la caserne de gendarmerie. Des groupes de raflés y arrivent sans cesse. Je vois d’abord des camarades arrêtés la veille avec moi : Courtiol, de Lauzes, Bersac, Nadal, des jeunes d’Arnière, etc. Puis, en petits paquets, ce sont des gens de Figeac. Nos papiers d’identité sont vérifiés. Nous sommes triés. Avec quelques autres, les plus suspects, nous sommes classés “terroristes”. Nous n’avons pas le droit de bouger sous peine de mort. Questionnés de nouveau, nous sommes encore battus parce que nous ne voulons rien dire.
    « À l’exception des femmes et des hommes de plus de soixante-cinq ans qui sont renvoyés chez eux, on nous embarque alors tous à bord de camions qui prennent la route de Cahors. Malgré la nuit tombée, nous roulons toujours. Enfin un arrêt. Les sentinelles nous font descendre et nous parquent dans un grand bâtiment. Où sommes-nous ?
    « Samedi 12 mai, en nous réveillant engourdis par le froid, nous découvrons que nous sommes couchés sur la terre d’un manège de cavalerie à la caserne de Montauban. Nos gardiens sont à la porte, fusil à la main.
    « Dimanche

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