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Sang Royal

Sang Royal

Titel: Sang Royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom
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Finalement, hier, je ne suis pas retourné à sa voiture. »
    Barak changea de position pour soulager sa jambe. « Vous devriez faire part de votre hypothèse à Maleverer. Selon laquelle il se peut que les papiers n’aient pas été détruits.
    — J’en ai bien l’intention. Mais il va sans doute se moquer. Il croira ce qui l’arrange, c’est-à-dire que l’affaire est terminée. »
    Il parcourut la foule du regard. « Qui pourrait être le coupable ? »
    Je suivis son regard. « N’importe qui. Absolument n’importe lequel d’entre eux. »
    Nous traversâmes la petite ville de Market Weighton sans nous arrêter. Le roi et la reine chevauchaient en tête, très loin devant, hors de vue. Dans les rues des habitants regardaient passer le cortège, le couvre-chef à la main, comme dans les villages, mais le visage fermé, même si on entendit des vivats clairsemés au moment où les souverains arrivaient à leur hauteur.
    Vers le soir, nous atteignîmes une zone boisée où les branches des arbres envahissaient la route, ralentissant encore plus notre marche.
    Au soleil couchant, nous fîmes halte sur une étendue herbeuse qui s’étalait devant un immense château entouré de douves, à l’ancienne mode. Nous mîmes pied à terre. Des valets d’écurie passaient le long du cortège afin d’emmener les montures des gentlemen.
    « Savez-vous où nous sommes logés ? demandai-je à celui qui prit nos chevaux.
    — L’un des hommes de l’intendant vous l’indiquera, monsieur. Restez ici, en attendant. »
    J’aidai Barak, qui, incapable de se servir de sa jambe gauche, ne pouvait descendre tout seul de cheval. Il grommela et jura. Giles fit son apparition. Il avait meilleure mine mais s’appuyait toujours aussi lourdement sur sa canne. Nous nous assîmes sur l’herbe et contemplâmes le château qui se dressait de l’autre côté des douves, la file de chariots et la foule qui se répandaient dans les champs avoisinants, où l’on dressait déjà des tentes. Mon attention fut attirée par une voiture noire arrêtée dans le champ contigu, entourée de soldats à cheval, et dont l’aspect m’était familier. « Broderick », fis-je.
    Giles posa sur moi un regard interrogateur. « Sir Edward Broderick de Hallington ? Je savais qu’on l’avait arrêté. On l’emmène dans le Sud ?
    — Oui. » Maintenant que le cortège avait repris la route, il était inévitable que les gens se posent des questions à propos de cette voiture fermée et gardée. « Vous le connaissiez ?
    — Seulement de réputation. C’était, paraît-il, un excellent jeune homme et un bon propriétaire, répondit Giles en souriant tristement.
    — Je suis chargé de veiller à ce qu’il soit correctement traité. Sur la requête de l’archevêque Cranmer.
    — En plus de tout le reste ? Vous portez un lourd fardeau, Matthew.
    — Pas pour longtemps, à présent que nous sommes en route. Bon. Je pars le visiter. Veuillez m’excuser. » Je laissai mes deux compagnons assis dans l’herbe et me dirigeai vers la voiture.
    Le sergent Leacon était en train d’étriller son cheval. Il inclina le buste. « Je pensais vous voir hier soir, monsieur, dit-il.
    — J’ai eu un empêchement. Comment va le prisonnier ? demandai-je en jetant un coup d’œil à la voiture close.
    — Indolent.
    — Et Radwinter ? »
    Il cracha par terre. « Égal à lui-même.
    — Il vaut mieux que je les voie.
    — Sir William Maleverer est venu hier soir, la mine sombre. Il a parlé un certain temps avec le prisonnier en tête à tête. Il a fait attendre Radwinter dehors, au grand déplaisir de ce dernier. »
    Avait-il essayé de découvrir si Broderick était, d’une façon ou d’une autre, lié à Jennet Marlin ?
    « Bien. Je vais voir comment il va », déclarai-je. Je montai sur le marchepied de la voiture et frappai à la portière. Elle s’ouvrit et Radwinter apparut. La mine lasse, il était dépeigné et un peu débraillé. Dans ce lieu clos, il ne pouvait rester aussi soigné que d’habitude.
    « Je croyais que vous nous aviez oubliés », dit-il avec aigreur. Il s’écarta pour me laisser pénétrer dans la voiture sombre qui sentait le renfermé, la sueur et la crasse corporelle. Les sièges avaient été enlevés et deux paillasses avaient été installées sur le sol, pour le prisonnier et son gardien. Broderick était allongé sur l’une d’elles, les poignets et les chevilles attachés

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