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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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les autres femmes de
Toranaga ? Dame Sazuko ? Est-ce que je pars seule avec Kiri ?
Est-ce que mon mari vient lui aussi ? S’il reste, et ce serait son devoir
de rester avec son seigneur… qui surveillera la maison ? Pourquoi
devons-nous partir en bateau ? La route du Tokaidô est certainement
encore sûre. Ishido ne nous ferait aucun mal. Non, il ne nous ferait
aucun mal… Pense à notre valeur comme otages. Est-ce pour cela que nous devons
prendre la mer ?
    Mariko avait toujours détesté la mer. Le seul fait de la
voir la rendait malade. Mais si je dois y aller, je dois y aller et puis c’est
tout. Karma. Elle revint au problème immédiat du barbare étranger qui ne
lui causait que de la peine. Quand Main de Fer avait disparu au coin du
couloir, Oan avait levé la tête et tous avaient soupiré, soulagés. Asa arriva
en courant avec le saké ; Sono suivait avec les serviettes brûlantes.
    « Oan-san, pourquoi ne pas envoyer une des femmes
chercher le canard ? murmura le vieux samouraï. On le pose par terre. S’il
en veut, tout est pour le mieux. S’il n’en veut pas, il fera semblant de ne pas
l’avoir vu. »
    Mariko secoua la tête. « Nous ne devrions peut-être pas
prendre ce risque. Il semble, Oan-san, que ce type de barbare ait une aversion
pour les questions de rencontre sur l’oreiller, neh ? C’est le premier de son espèce à venir ici. Il nous faut agir avec prudence.
    — Je suis d’accord avec vous, dit Oan. Il était tout à
fait gentil avant qu’on parle de ça. » Il fusilla Asa
du regard.
    « Je suis désolée, Oan-san. Vous avez raison. C’est ma
faute.
    — Oui, j’en ferai part à Kiritsubo-san.
    — Oh !
    — Je suis sûre qu’il faut prévenir notre maîtresse et
l’empêcher d’aborder de tels problèmes avec cet homme, dit Mariko avec
diplomatie. Vous êtes très sage, Oan-san. Oui, Asa a peut-être été l’heureux
instrument qui sauvera dame Kiritsubo et même sire Toranaga d’un mauvais
pas ! Pensez seulement à ce qui serait arrivé si Kiritsubo-san avait posé
la question elle-même devant sire Toranaga, hier ! Si le barbare s’était
comporté de la sorte devant lui… »
    Oan fit la grimace. « Le sang aurait coulé ! Vous
avez tout à fait raison, Mariko-san. Nous devons remercier Asa. J’expliquerai
à Kiritsubo-san qu’elle a eu beaucoup de chance. »
    Mariko offrit du saké à Blackthorne.
    « Non merci.
    — Je vous demande encore pardon pour ma stupidité. Vous
vouliez me poser quelques questions ?
    — Oui. Vous avez dit que l’acte de sodomie était tout à
fait normal.
    — Pardonnez-moi, mais ne pourrions-nous pas discuter
d’autre chose ?
    — Certainement, senhora. Mais je voudrais d’abord
essayer de vous comprendre. Finissons-en donc avec ce sujet. La sodomie est
tout à fait normale, ici, disiez-vous ?
    — Tout ce qui concerne la rencontre sur l’oreiller est
tout à fait normal », dit-elle d’un air de défi, stimulée par son manque
de manières et sa bêtise évidente. Toranaga lui avait demandé d’être explicite
sur les problèmes n’intéressant pas la politique et de lui rapporter ensuite
toutes les questions qu’il aurait posées. « La rencontre sur l’oreiller
est tout à fait normale. Quant au fait qu’un homme couche avec un autre homme
ou un jeune garçon, en quoi cela peut-il regarder les autres ? Ça ne
regarde qu’eux. Quel mal cela leur fait-il ? En quoi cela gêne-t-il les
autres ? Moi ou vous ? Ça ne nous gêne absolument pas. » Elle
adoucit volontairement le ton de sa voix. « Mais si vous pensez…
    — La sodomie est un péché, une horreur du diable, une
abomination réprouvée par Dieu. Tous ces salauds qui s’y adonnent sont la lie
de la terre ! » Blackthorne fit preuve d’autorité sous le choc de
l’insulte qu’elle lui avait faite en pouvant penser un seul instant qu’il était
au nombre de ceux-là. Par le sang de Notre Seigneur, comment a-t-elle pu penser
chose pareille ? Retiens-toi, se dit-il. Tu donnes l’impression d’être
l’un de ces fanatiques puritains et vérolés ou l’un de ces calvinistes !
N’est-ce pas parce que tu as été tenté de le faire et que tu t’es haï pour
ça ? N’est-ce pas parce que, tout jeune, tu as dû protéger ton corps en te
battant et parce qu’une fois tu as été attrapé et presque violé. Mais tu as tué
l’un des salauds. Tu avais douze ans et c’était le premier cadavre d’une liste
maintenant

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