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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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lavés qui régnait dans cette cabine.
« Mais nous avons un problème immédiat à résoudre. J’ai besoin de vos
canons. Je les veux maintenant. Des pirates bloquent le chenal. J’ai déjà dit,
Tsukku-san, que tôt ou tard chacun devrait prendre parti. Maintenant, de quel
côté êtes-vous, vous, votre chef et toute l’Église chrétienne ? Mes amis
portugais ? Sont-ils avec moi ou contre moi ? »
    Dell’Aqua dit : « Soyez assuré, Sire Toranaga, que
nous défendons vos intérêts.
    — Très bien. Alors, chassez immédiatement ces pirates.
    — Ce serait un acte de guerre. Il n’y a aucun bénéfice
à en tirer. Nous pouvons peut-être conclure un marché ? dit Ferriera.
    — Dites ceci au commandant : quand le conflit sera
résolu, je développerai le commerce. Je suis en sa faveur. Pas Ishido. »
    Dell’Aqua espérait qu’Alvito avait su cacher la stupidité de Ferriera.
    « Nous ne sommes pas des hommes politiques. Sire. Nous
sommes des hommes d’Église et nous représentons la Foi et nos ouailles. Nous
défendons vos intérêts. Oui , absolument .
    — Je suis d’accord. J’envisageais… »
    Alvito s’arrêta de traduire. Son visage s’éclaira. « Je
suis désolé, Votre Éminence, mais sire Toranaga a dit : j’envisageais de
vous demander de construire un temple, un grand temple à Yedo, comme preuve de
ma confiance envers vos intérêts. »
    Dell’Aqua s’était démené depuis que Toranaga était devenu
seigneur des Huit Provinces pour obtenir cette concession. L’obtenir
maintenant, dans la troisième ville de l’empire, était une inestimable
concession. Le père visiteur savait que le moment était venu
de régler le problème des canons. « Remercier-le, Martin Tsukku-san,
dit-il en utilisant ce code convenu avec Alvito et qui les engageait dans leur
prise de parti. Dites-lui que nous essaierons toujours d’être à son service.
Oh ! oui, demandez-lui ce qu’il avait au juste en tête pour cette cathédrale », ajouta-t-il pour le compte du commandant.
    « Puis-je vous parler seul à seul pendant un instant,
Sire ? dit Alvito à Toranaga. Mon maître vous remercie et dit que ce que
vous nous avez demandé est du domaine du possible. Il s’efforcera
de toujours vous soutenir.
    — S’efforcer est un mot abstrait qui ne me satisfait
guère.
    — Oui, sire. » Alvito jeta un coup d’œil sur les
gardes qui écoutaient, bien sûr, sans en avoir l’air. « Mais je vous
entends encore me dire qu’il faut être de temps à autre assez sage pour être
abstrait. »
    Toranaga comprit immédiatement. Il fit un signe de la main
et congédia ses samouraïs. « Attendez-moi dehors ! » Ils
obéirent à contrecœur. Alvito se tourna vers Ferriera. « Nous n’avons pas
besoin de vos gardes, commandant. » Quand les samouraïs eurent disparu,
Ferriera congédia ses hommes et jeta un coup d’œil sur Mariko.
    Alvito dit à Toranaga : « Vous voudriez peut-être,
Sire, que dame Mariko puisse s’asseoir. »
    Toranaga comprit encore une fois. Il réfléchit, acquiesça
discrètement et dit sans se retourner « Mariko-san, prenez l’un de mes
gardes avec vous et allez voir l’Anjin-san. Restez avec lui jusqu’à ce que je
vous rappelle.
    — Bien, Sire. »
    La porte se referma derrière elle.
    Ils étaient seuls. Tous les quatre.
    Ferriera dit : « Que nous offre-t-il ?
    — Patience, commandant », répondit Dell’Aqua. Ses
doigts tapotaient sa croix. Il priait pour le succès de l’entreprise.
    « Sire, dit Alvito. Le seigneur mon maître dit qu’il
essaiera de faire tout ce que vous lui demandez. Dans quarante jours. Il vous
enverra un message personnel pour vous tenir au courant des progrès. Avec votre
permission, je serai le messager.
    — Et s’il ne réussit pas ?
    — Ce ne sera pas par manque de persuasion, d’efforts ou
de ruse. Il vous en donne sa parole.
    — Devant le Dieu chrétien ?
    — Oui, devant Dieu.
    — Très bien. Je veux que ce serment soit consigné par
écrit. Cacheté de son sceau.
    — Vous voulez dire que vous ne donnerez pas votre
autorisation si je ne consigne pas mon serment par écrit ? »
    Toranaga finit par dire : « Très bien. Sa parole
devant ce Dieu Jésus, neh ! Sa parole devant Dieu.
    — Je le jure en son nom. Il a juré qu’il essaierait,
sur la très sainte Croix.
    — Vous aussi, Tsukku-san ?
    — Je le jure également, devant Dieu, sur la très sainte
Croix. Je ferai tout ce

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