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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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ses explications et
celles du bosco. Elle lui avait dit que c’était sa faute, qu’elle s’était
trompée sur les paroles du bosco et que ce malentendu avait poussé Kana à
sortir son épée pour défendre son honneur.
    « Je lui ai seulement demandé, en la voyant si à l’aise
pour laver l’Ingeles et lui fourrer ses bijoux dans la braguette, si elle était sa petite amie !
    — Baisse tes pistolets, bosco !
    — Il est dangereux. Je vous le dis. Attachez-le.
    — Je le surveille. Va à l’avant. »
    Quand le bosco était parti, Rodrigues avait demandé :
« Que vous a-t-il dit, senhora ? Exactement .
    —  Rien, senhor.
    — Je vous prie de m’excuser pour l’insolence de cet
homme. Ça n’aiderait vraiment pas nos suzerains respectifs si nous avions des
ennuis à bord. »
    Puis elle dit : « Est-ce que tous les Portugais
nous appellent singes ? Et des Japs ? Derrière notre dos ? »
    Rodrigues tira la boucle qu’il portait à l’oreille.
« Vous ne nous appelez pas des barbares ? Même en face ? Nous
sommes civilisés, du moins nous le pensons, senhora. Aux Indes, pays de
Bouddha, ils appellent les Japonais les “ diables orientaux ” et ne leur permettent pas d’accoster ou de débarquer s’ils
sont armés. Vous appelez les Indiens des “ Noirs ” et vous les considérez comme des non-humains. Comment les
Chinois appellent les Japonais ? Comment appelez-vous les Chinois ?
Comment appelez-vous les Coréens ? Les Mangeurs d’ail, neh !
    —  Je ne crois pas que Sire Toranaga, Sire
Hiro-matsu ou même le père de votre femme seraient très contents. – Le Seigneur
a dit : celui qui voit la paille dans l’œil de son voisin ne voit pas la poutre qu’il a dans le sien. »
    Elle repensa à cette phrase tout en regardant l’officier
murmurer quelque chose d’urgent au pilote portugais.
    « Qu’est-ce qu’il a dit ? » s’exclama
Rodrigues involontairement. Mariko essaya de savoir malgré elle, mais ne put
entendre. Puis elle les vit tous deux regarder Blackthorne et suivit leur
regard. Elle était inquiète.
    « Qu’est-il arrivé d’autre, Santiago ? »
demanda Rodrigues sur ses gardes, conscient de la présence de Mariko.
    Le second lui raconta dans un murmure, les mains devant la
bouche :
    « Combien de temps vont-ils rester en bas ?
    — Ils buvaient pour sceller le marché.
    — Salauds ! » Rodrigues attrapa le second par
la chemise « Pas un mot de tout ça. Sur ta vie !
    — Pas besoin, pilote !
    — On éprouve toujours le besoin d’aller raconter
quelque chose. » Rodrigues jeta un coup d’œil sur Blackthorne
« Réveille-le ! »
    Le second s’approcha de Blackthorne et le secoua
brutalement.
    « Qu’est-ce qu’il y a, hein ?
    — Tape-le ! »
    Santiago lui flanqua une bonne gifle.
    « Jésus-Christ, je… » Blackthorne se leva, le
visage en feu, mais il vacilla et s’écroula.
    « Bon Dieu ! Réveille-toi, Ingeles ! »
Rodrigues s’adressa furieusement aux deux hommes de barre, le doigt pointé sur eux.
« Jetez-le par-dessus bord ! » Les deux hommes s’exécutèrent
rapidement et Mariko s’écria : « Pilote Rodrigues, vous n’avez pas le
droit… » Mais avant que Kana ou elle-même n’aient pu intervenir, les deux
hommes avaient balancé Blackthorne par-dessus la lisse. Il tomba de sept
mètres, atterrit sur le ventre dans une gerbe d’écume et disparut. Au bout de
quelques secondes, il émergea, crachant et s’étouffant, essayant de fuir cette
eau glacée qui lui aiguisait l’esprit.
    Rodrigues se démenait pour sortir de son fauteuil.
« Sainte Vierge, aidez-moi ! »
    L’un des hommes de barre accourut pour l’aider et passa son
bras sous l’aisselle de Rodrigues. « Bon Dieu, attention, fais attention à
mon pied, pauvre crétin ! »
    Il l’amena jusqu’au bastingage. Blackthorne continuait de
tousser et de cracher, mais nageait vers le flanc du bateau en jurant et en
insultant ceux qui l’avaient flanqué par-dessus bord.
    « Deux quarts tribord ! » ordonna Rodrigues.
Le bateau sortit légèrement du lit du vent et s’éloigna de Blackthorne.
Rodrigues cria : « Enlève tes foutues pattes. Ne remonte pas à bord
de mon bateau ! » Il ajouta à l’intention du second :
« Prends la chaloupe, ramasse l’Ingeles et ramène-le à bord de la galère.
Vite ! Dis-lui… » Il baissa la voix. Mariko était heureuse que
Blackthorne ne soit pas en train de se

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