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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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vous dirait, une petite passe rapide ?
    — Quoi ?
    — J’ai envie de vous, senhorita. Qu’est-ce que vous en
dites ? Y a une couchette dans la cabine, à côté. Envoyez votre ami sur le
pont. L’Ingeles est hors circuit pendant au moins une heure. Je paierai le
tarif normal.
    — Quoi ?
    — Vous pouvez gagner une pièce de cuivre ; même
trois, si vous vous surpassez. Vous chevaucherez la plus belle queue d’ici à
Lisbonne. Hein ? Qu’est-ce que vous en dites ? »
    Le samouraï vit l’horreur se peindre sur le visage de
Mariko.
    « Que se passe-t-il, Mariko-san ? » Mariko
repoussa le bosco loin de la couchette. Elle bégaya : « Il …
il a dit… »
    Kana dégaina immédiatement son épée, mais se retrouva face à
deux pistolets armés. Il se rua néanmoins sur le bosco.
    « Arrêtez, Kana-san ! haleta Mariko. Sire Toranaga
a interdit toute attaque avant qu’il n’en donne l’ordre.
    — Vas-y, singe. Allez, viens, fumier ! Toi !
Dis au singe de rengainer son épée ou j’enlève la tête à ce fils de pute avant
qu’il ait le temps de péter ! »
    Mariko était à trente centimètres du bosco. « Kana-san,
rengainez votre épée, s’il vous plaît. Nous devons obéir à sire Toranaga.
Nous devons lui obéir. » Dans un suprême effort, Kana obtempéra.
    « Excusez-le, senhor. Veuillez bien m’excuser, dit
Mariko, essayant d’être polie. C’était une erreur.
    — Ce salopard à la gueule simiesque a tiré son épée.
C’était pas une erreur ça !
    — Excusez-le, senhor. Je suis désolée. »
    Le bosco humecta ses lèvres. « J’oublie tout si tu es
gentille avec moi, petite fleur. Dans la cabine d’à côté avec toi. Dis à ce sin… dis-lui de rester ici et j’oublie tout.
    — Quel est… quel est votre nom, senhor ?
    — Pesaro. Manuel Pesaro. Pourquoi ?
    — Pour rien. Excusez ce malentendu, senhor Pesaro.
    — Viens dans la cabine d’à côté. Tout de suite. »
    « Que se passe-t-il ? Que… ? »
Blackthorne ne savait plus s’ il était éveillé ou s’il
faisait un cauchemar, mais il sentit le danger. « Que se passe-t-il, par
Dieu ?
    — Ce Jap puant m’a sauté dessus !
    — C’était… c’était une erreur, Anjin-san, dit Mariko.
Je me suis excusée auprès du senhor Pesaro.
    — Mariko ? Est-ce vous… Mariko-san ?
    —  Hai, Anjin-san. »
    Elle s’approcha de lui. Les pistolets du bosco étaient
toujours pointés sur Kana. Elle dut se retenir pour ne pas lui planter son
couteau, en passant près de lui. À ce moment-là, la porte s’ouvrit. L’homme de
barre entra avec un seau d’eau. Il prit peur à la vue des pistolets et
s’enfuit.
    « Où est Rodrigues ? demanda Blackthorne, qui
tentait de reprendre ses esprits.
    — Sur le pont, là où un bon pilote doit se trouver, dit
le bosco d’une voix railleuse. Ce Jap m’a sauté dessus, bon Dieu !
    — Aidez-moi à monter sur le pont », demanda
Blackthorne en s’agrippant aux rebords de la couchette. Mariko lui prit le
bras, mais elle ne put le soulever. Le bosco agita un pistolet sous le nez de
Kana. « Dis-lui de l’aider », cria-t-il à Mariko.
    Le lieutenant Santiago écarta l’oreille de l’orifice
secret percé dans le mur du carré. La dernière phrase de Dell’Aqua :
« Bon, tout est réglé », résonnait encore à son tympan. Il se faufila
sans bruit à travers l’obscure cabine, sortit dans la coursive et referma la
porte. Il grimpa sur le pont principal, se dirigea vers le gaillard d’arrière.
Rodrigues parlait avec Mariko. Il s’excusa et susurra à l’oreille de Rodrigues
tout ce qu’il venait d’entendre. Blackthorne était à l’arrière, accoudé au plat-bord.
Mariko était assise, bien droite, en face de Rodrigues, Kana, le samouraï, à
côté d’elle. Des marins armés grouillaient sur le pont. Deux hommes
surveillaient la barre. À une centaine de mètres, la galère tanguait doucement.
Elle était par le travers à la merci de leurs canons, tous avirons bordés, à
l’exception des deux qui lui permettaient de ne pas chasser. Les bateaux de
pêche bourrés de samouraïs hostiles s’étaient rapprochés, mais ne les
encerclaient pas encore. Mariko observait Rodrigues et l’officier. Elle
n’entendait pas ce qu’ils se disaient. Même si elle l’avait pu elle se serait
certainement, de par son éducation bouchée les oreilles. Quand elle était
montée sur le pont avec Blackthorne, Rodrigues avait écouté

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