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Shogun

Shogun

Titel: Shogun Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Clavell
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« Ishido. » Est-ce que tous les Gris
sont les hommes d ’Ishido, comme tous les Bruns sont ceux
de Toranaga ? « Où va-t-on ? Là-bas ? » Il montra la
forteresse du doigt. « Là-bas, hai ?
    — Hai. » Le chef acquiesça de sa tête
chauve. Il avait la barbe grisonnante. Que me veut Ishido ? se demanda
Blackthorne.
    Le capitaine tourna dans une autre rue, s’éloigna toujours
plus du port. C’est alors que Blackthorne le vit. C’était un petit brick
portugais. Son pavillon blanc et bleu flottait au vent. Dix canons sur le pont
principal et des pièces de vingt à la proue et à la poupe. L’ Érasme aurait facilement pu le prendre en chasse, se dit-il. Et mes hommes
d’équipage ? Que font-ils au village ? J’aimerais bien les voir.
J’étais si content de les quitter l’autre fois et de retourner chez moi, là où
se trouvait Onna, Haku… la maison de… Quel était son nom ? Ah oui,
Mura-san. Et cette fille qui était venue dans mon lit, et celle qui avait parlé
avec Omi ? Celle qui, dans mon rêve, était aussi dans le chaudron.
    Pourquoi se souvenir de ces bêtises ? Ça ramollit
l’esprit. « Tu dois rester mentalement très fort si tu veux vivre, si tu
veux passer ta vie avec la mer », lui avait dit Alban Caradoc.
    Blackthorne et les samouraïs marchaient à présent le long
d’une rue sinueuse. Pas de magasins ; seulement des maisons de part et
d’autre de la chaussée. Les maisons, les palissades et cette rue même étaient
d’une incroyable propreté. Ça avait quelque chose de surprenant pour
Blackthorne, habitué à voir, à Londres et dans toutes les autres villes
d’Angleterre, des déchets et des excréments joncher les trottoirs, s’entasser
jusqu’à ce que les passants et les carrosses ne puissent plus passer. Ce n’est
qu’à ce moment-là que la plupart des municipalités se décidaient à faire le
nettoyage. Des troupeaux de cochons faisaient office de service de nettoiement
de la voirie et étaient conduits la nuit, à travers les artères. C’était
surtout les rats, les bandes de chiens et de chats sauvages, et les incendies qui
nettoyaient Londres. Et les mouches.
    Mais Osaka était si différente. Comment font-ils ? Pas
d’ordure ni d’immondices d’aucune sorte.
    Ils étaient dans une rue bordée de magasins quand se s jambes le lâchèrent. Il s’effondra lourdement et atterrit sur
les genoux. Le samouraï l’aida à se relever, mais sa force s’était
momentanément évanouie et il ne pouvait plus avancer.
    « Gomen nasai, dozo ga matsu , je suis désolé,
attendez un instant s’il vous plaît », dit-il. Il massa les muscles noués
de ses mollets et bénit le frère Domingo pour toutes ces choses inestimables
qu’il lui avait apprises. Le chef des samouraïs se pencha et lui
parla très rapidement.
    « Je suis désolé, je ne parle pas le japonais », répondit Blackthorne en japonais, lentement, mais
clairement.
    « Ah, so desu, Anjin-san. Wakarimasu  », dit l’homme. Il donna un
ordre bref. Un samouraï partit en courant. Au bout d’un moment, Blackthorne se
releva, essaya de marcher en boitillant, mais le chef lui dit : «  Iyé  »,
et lui fit signe d’attendre.
    Le samouraï revint bientôt en compagnie de quatre porteurs à
demi nus et d’un palanquin. Il expliqua à Blackthorne comment s’y installer et
lui dit qu’il devait tenir la courroie qui pendait du mât central. Le convoi
s’ébranla à nouveau. Blackthorne retrouva toutes ses forces et eut envie de
marcher, mais il savait qu’il était encore faible. Il faut que je me repose,
pensa-t-il. Il faut que je prenne un bain et que je mange un peu. De la vraie
nourriture.
    Ils montèrent de larges escaliers qui reliaient une rue à une
autre et pénétrèrent dans un quartier résidentiel bordé par un bois. Une fois
dans le bois, un autre groupe de trente Gris vint à leur rencontre. Ils
s’arrêtèrent et, après le cérémonial habituel des capitaines et de leurs
courbettes, ils regardèrent Blackthorne. Il y eut toute une série de questions
et de réponses. Au moment où ces hommes s’apprêtaient à repartir, leur chef
sortit tranquillement son épée et empala le chef des samouraïs qui conduisaient
Blackthorne. Au même instant, le groupe fondit sur les Gris. L’embuscade était
si soudaine et si bien orchestrée que les dix premiers moururent presque en
même temps. Pas un seul ne put dégainer son épée.
    Les porteurs, à genoux, étaient

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