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Staline

Staline

Titel: Staline Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marie,Jean-Jacques
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fils
arrêté, en 1935 et en 1938 [1467] .
Il ne lui répond pas. Ce juif, fils du vieux révolutionnaire Jacob Sverdlov,
entre, avec son arsenal, dans ses plans de complot.
    Le 26 septembre, Staline dîne avec Vlassik,
Poskrebychev et le ministre de la Sécurité de Géorgie, Roukhadzé. Il a invité
cet alcoolique pour monter une intrigue contre Beria. Il l’interroge sur les
aventures du neveu de Beria à Paris. Roukhadzé en ignore tout, mais Staline
sait que ce neveu, Evgueni Gueguetchkori, fait prisonnier dès juillet 1941,
s’était engagé dans la légion géorgienne de la Wehrmacht avant de partir en
France où il avait revêtu l’uniforme SS et participé à l’exécution de quelques
résistants. Il avait pu revenir tranquillement en URSS grâce à l’intervention d’un
agent de Beria, en France depuis 1925, Gueguelia qui, sans doute aidé par l’appareil
clandestin du PCF, avait transformé ce SS en résistant. Depuis lors,
Gueguetchkori coulait des jours paisibles à Tbilissi. Dans la conversation,
Staline lâche une phrase sur l’amour excessif de Beria pour les Mingréliens… À
Roukhadzé d’interpréter !
    Il lui confie une double opération, l’une rocambolesque, l’enlèvement
de mencheviks géorgiens réfugiés à Paris depuis trente ans ; l’autre
délicate : la fabrication d’un complot de nationalistes mingréliens
accusés de vouloir livrer la Géorgie à la Turquie.
    Au début de novembre, Staline descend à Akhala-Aphonia d’où
il appelle Roukhadzé et lui demande s’il sait que Baramia, le deuxième
secrétaire du PC géorgien, protège le procureur corrompu, Tchonia. Oui, il le
sait. Staline revient d’urgence à Moscou et, le 9 novembre, fait adopter
par le Bureau politique une résolution « Sur la corruption en Géorgie et
sur le groupe anti-Parti de Baramia », protégé de Beria. Le lendemain, le
Comité central du PC géorgien dénonce un complot nationaliste mingrélien et les
malversations financières de la direction. Les proches de Beria : Rapava,
Tchonia, Charia, son ancien secrétaire, sont tous arrêtés en octobre 1951,
juste après les dirigeants juifs de la Sécurité d’État, et accusés de complot
sioniste. Puis Staline s’acharne sur Gueguelia. Au téléphone, il ordonne à
Roukhadzé : « Arrêtez-le, battez-le, fusillez-le ! » et lui
déclare : « Baramia est un véritable espion [1468] . »
    Au début de 1952, une lettre de Géorgie parvient à toute la
famille Staline. En l’envoyant aux deux enfants en même temps qu’au père, l’expéditeur
a voulu éviter que le secrétariat de Staline ou la garde de Beria n’intercepte
un message qui met en cause plusieurs responsables du parti géorgien, amis de
Beria, accusés de corruption, trafic d’influence et malversations. Les auteurs
de la lettre sont manifestement informés de l’aversion de Vassili pour Beria.
En faisant de lui l’un des destinataires, ils sont convaincus que son contenu
parviendra à son père. Staline réunit le Bureau politique, pour la première
fois de l’année, le 27 mars, et lui fait adopter une résolution intitulée « Sur
la situation dans le parti communiste de Géorgie » qui critique vertement
son Premier secrétaire, Tcharkviani.
    Staline nomme Beria, originaire de Mingrélie, à la tête de
la commission d’enquête chargée d’épurer le PC géorgien et de frapper ses
propres amis. Beria destitue ainsi lui-même le Premier secrétaire du PC
géorgien, son ami Tcharkviani, et le remplace, conformément à la décision de
Staline, par Mgueladzé, à la tête d’un clan anti-Beria en Géorgie.
    À la mi-février 1952, Staline nomme Rioumine
vice-ministre de la Sécurité. Cet antisémite forcené doit mener à terme l’affaire
du Comité antifasciste juif et fabriquer le complot des Blouses blanches
destiné à couronner l’édifice. Il met les bouchées doubles, s’attachant à
démontrer que son prédécesseur, Abakoumov, chef d’un complot nationaliste juif
au cœur même de la Sécurité, a recruté en masse des juifs et surtout des juives
dans celle-ci pour en prendre le contrôle. Le président de la cour militaire,
Tcheptsov, est chargé d’une nouvelle instruction de l’affaire du Comité
antifasciste juif. Il reçoit le dossier rassemblé par Rioumine, accompagné d’un
commentaire d’Ignatiev, considérant que « l’affaire [est] traitée avec
négligence [1469]  ».
    Tcheptsov qui juge « manifestement impossible

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