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Sur ordre royal

Sur ordre royal

Titel: Sur ordre royal Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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bras retombant sur ses côtés. Il y a bien eu une femme. Elle se nommait Haldis. C’était la cousine de Gwendolyn.
    Il chercha le tabouret à tâtons et s’assit, l’air abasourdi.
    — Trefor a cru qu’il s’agissait de Gwendolyn ?
    — Il déclare aussi qu’il avait l’intention de vous dire ce qu’il avait vu quand il est arrivé à son mariage.
    — Par Dieu, non, il ne l’a pas fait !
    Madoc se releva brusquement et la regarda d’un air incrédule.
    — Il ne cessait de dire qu’il savait ce que j’avais fait. Et pour autant que je le sache, je n’avais rien fait de mal ! Je ne pensais même plus à ce qui s’était passé la veille. Ce n’étaient que quelques baisers dans l’ombre, parce que j’étais jeune et un peu ivre, qu’Haldis ressemblait à Gwendolyn et qu’elle m’a laissé faire. Trefor aurait dû savoir que je ne le trahirais jamais de cette façon-là, jamais ! Comment a-t-il pu seulement le penser  ?
    — Parce que vous aimiez Gwendolyn. Vous me l’avez dit vous-même et il devait le savoir, aussi. Vous n’êtes pas très bon pour cacher vos sentiments, Madoc.
    Il était trop ouvert, trop honnête. Les autres voyaient ce qu’il ressentait, en bien ou en mal.
    — Il aurait dû savoir que sur mon honneur je ne l’aurais pas touchée, pas alors qu’il l’aimait et qu’ils allaient se marier, protesta Madoc comme si elle était son juge. Et Gwendolyn ne l’aurait jamais trahi non plus. Elle l’aimait trop.
    — Pourtant, elle vous a épousé très rapidement.
    — Oui, parce que…
    Il s’éloigna, puis revint avec une expression de rage et d’angoisse mêlées.
    — Parce qu’il l’avait couverte de honte, ainsi que nos familles. Si seulement il nous avait fait confiance, ou s’il avait exprimé clairement ses soupçons, j’aurais pu lui dire qu’il se trompait. Dieu nous assiste tous, j’aurais pu le prouver : Bron aurait pu témoigner pour moi, et mon oncle Lloyd aussi. Il m’a vu avec Haldiset s’est mis à nous taquiner, disant que nous serions les prochains à être mariés. C’est à ce moment-là que je l’ai quittée pour aller me coucher.
    Roslynn le contempla un moment, l’air grave.
    — Maintenant que vous connaissez la vérité, ne pouvez-vous trouver dans votre cœur la force de lui pardonner ?
    A son désarroi, l’expression de Madoc devint aussi dure que du silex, aussi inflexible que du fer.
    — Non. Il a détruit le bonheur de Gwendolyn et beaucoup du mien, il a causé du chagrin et de la disgrâce à nos parents, tout cela parce qu’il s’est trompé et nous a crus capable d’un tel déshonneur.
    — Oui, il a commis une erreur ce soir-là et en a eu le cœur brisé, dit posément Roslynn. Mais vous en avez commis une aussi en prenant aussi rapidement sa place…
    — Quoi ? s’écria-t-il avec colère. Vous me blâmeriez encore ?
    — N’auriez-vous pas pu attendre au moins un jour ? Pouvez-vous me jurer sur la vie de votre fils qu’il n’y avait pas de rivalité entre vous, pas d’ambition, que vous n’avez jamais vu une chance de tirer profit de la situation ?
    — Non ! Je l’ai fait pour Gwendolyn, pour mes parents et pour l’alliance entre nos deux familles. Uniquement.
    —  Et parce que vous l’aimiez , insista-t-elle, déterminée à lui faire voir que si Trefor avait des torts, il en avait aussi. Parce que vous la convoitiez et que Trefor lui-même vous avait donné la chance de l’avoir.
    — Entendu, je la convoitais, répliqua-t-il. Je pensais qu’elle était la créature la plus jolie et la plus douce que Dieu avait jamais créée. Cela vous fait-il plaisir de l’entendre ? Je la voulais et je l’ai épousée, et je l’ai regretté à l’instant où les vœux ont été échangés.
    Les bras raides, il fixa Roslynn d’un regard dur.
    — Je sais que votre première nuit de noces a été atroce. Maintenant, je vais vous parler de la mienne.
    Il désigna un endroit à côté d’elle.
    — Elle est restée là à sangloter toute la nuit, et chaque nuit qui a suivi, parce qu’elle regrettait de m’avoir épousé et qu’elle aimait toujours Trefor. Elle ne m’a jamais aimé et ne m’aurait jamais aimé. Et puis elle est morte… avec son nom sur les lèvres.
    Il reprit sa respiration.
    — Alors ne me demandez pas de pardonner à Trefor, parce que je ne le peux pas et ne le ferai pas. Peu m’importe quelles erreurs il a faites, d’autres ont payé pour lui, et

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