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Théodoric le Grand

Théodoric le Grand

Titel: Théodoric le Grand Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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rixe surviendrait. Mais Swanilda
n’était pas plutôt morte que Thor s’est à son tour révélé être une femme. Je ne
voyais plus très bien, dès lors, quelle jalousie ou rivalité auraient pu
subsister. Et puis, vous aviez l’air si heureux, que…
    — Tu appelles ça un rapport ? C’est du pur
charabia !
    Sans se démonter, il poursuivit :
    — J’ai donc décidé de ne rien dire… de ne rien faire,
tout au long de ce voyage, qui pût déclencher une jalousie quelconque… et de ne
rien voir de ce que j’étais censé ignorer.
    — Imbécile ! Je t’avais demandé de tout voir,
justement ! Ne t’ai-je pas ordonné de ne pas quitter des yeux
Geneviève ?
    — Mais… elle vous avait déjà trahi, fráuja, le jour où vous m’avez parlé de ça.
    Ce fut une torture que de l’admettre, mais je le fis :
    — Je sais pertinemment ce qu’elle a fait. Elle t’a
envoyé en avant, puis elle a pris du bon temps avec le charbonnier. C’est pour
ça que je t’ai demandé de ne pas la perdre de vue, dès ce jour-là.
    Lombric me fixait, hagard, l’air interdit.
    — Le charbonnier ?
    D’un geste impatient, j’explicitai :
    — Un vieux type tout ridé, qui nous avait croisés un
peu plus tôt. Tu l’as forcément vu… Un vieux paysan slovène. Un nauthing, en
somme ! (J’eus un rire grinçant.) Voilà le genre de vieux débris avec qui
elle a forniqué.
    —  Akh, ne, son amant était encore bien plus
méprisable, fráuja Thorn.
    Et Lombric éclata en sanglots, se bourrant la tête de coups
de poing.
    — Vous vous trompez au sujet du charbonnier, on a dû
vous induire en erreur. Le seul nauthing à avoir étreint Dame Geneviève,
ce jour-là, c’était un type encore plus misérable, un Arménien !
    Je chancelai, perdant pied :
    — Toi ?… Toi !… Comment as-tu osé ?
    — C’est elle qui a osé. Jamais je n’aurais fait cela.
    Il débita la suite à toute allure, de peur que je ne le
taille en pièces et qu’il n’ait pas le temps de finir, mais j’étais trop
pétrifié, anéanti pour songer à brandir mon épée.
    — Elle a dit que si je refusais elle crierait au viol
et que je me ferais tuer, qu’il valait mieux que je profite d’elle, même au
risque, ensuite, d’y perdre la vie. Elle a dit que ça faisait longtemps qu’elle
se demandait si c’était vrai, ce qu’on disait des grands nez. C’est pour ça que
j’ai eu si peur, fráuja, quand juste après, vous avez fait référence à
mon nez. Je lui ai bien dit qu’il n’y avait aucun rapport entre la taille du
nez d’un homme et celle de son svans. Je lui ai précisé, du reste, que
tous les Arméniens avaient un tel nez, et que jamais je n’avais entendu dire
que leur svans était plus développé que mon petit organe étriqué. Les
femmes arméniennes aussi ont un grand nez, et pourtant elles n’ont pas de svans du tout…
    Il fit une pause, puis déclara, songeur :
    — Mais elles n’ont pas non plus… cette chose plus bas…
comme celle que j’ai vue sur fráujin Geneviève…
    Je me contentai de le fusiller du regard, aussi
continua-t-il :
    — Mais plus je protestais, plus elle insistait pour
voir. Et puis voilà… quand on en eut fini, elle m’a dit que j’avais raison, et
elle s’est mise à rire, se moquant de ma chétive anatomie. Et puis une autre
fois vous êtes rentré de la chasse, et je me suis abstenu de vous dire quoi que
ce soit. Ensuite il y a eu une troisième fois, une quatrième, puis une
cinquième, car dès qu’elle est arrivée à Lviv, fráujin Geneviève,
parfois vêtue en Thor, s’est mise à folâtrer, au moins deux fois par jour,
alternant sans arrêt hommes et femmes, et chaque fois, elle se dépêchait
d’aller se rincer aux thermes pour se purifier avant de partager votre couche.
Croyez-moi, j’ai même eu peur qu’elle ne contracte une saleté de maladie auprès
de ces répugnants Slovènes, et ne vous la transmette. Mais mettez-vous à ma
place, fráuja Thorn, comment pouvais-je parler de tout cela sans
m’incriminer moi-même ? Oh, vái ! bien sûr, je savais que je
devrais y venir un jour ou l’autre, et que tôt ou tard, tout serait découvert.
Je suis prêt à endurer mon châtiment. Mais s’il vous plaît, avant de me tuer,
puis-je vous rendre une chose qui vous appartient ?
    J’étais trop abasourdi pour répondre. Il rentra
précipitamment dans l’écurie et en ressortit presque aussitôt, brandissant
quelque chose.
    — Je

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