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Un Monde Sans Fin

Un Monde Sans Fin

Titel: Un Monde Sans Fin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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Elle leva les yeux vers
Merthin. Il avait cette expression de concentration qu’elle aimait tant, le
même regard que lorsqu’il travaillait le bois avec tendresse et savoir-faire.
Du bout des doigts il écarta délicatement les pétales de son sexe. Elle était
humide et glissante. Il y vit la preuve de son désir.
    « Tu es sûre ? dit-il.
    — Oui, certaine », affirma-t-elle en chassant au
loin ses craintes de grossesse.
    Quand il la pénétra, elle se raidit involontairement,
apeurée. Il hésita, conscient de sa résistance. « Tout va bien, le
rassura-t-elle. Tu peux pousser plus fort, ça ne me fera pas mal. » Elle
se trompait et s’en rendit compte à la douleur aiguë qu’elle ressentit bientôt
et qui lui fit monter les larmes aux yeux.
    « Pardon, chuchota-t-il.
    — Attends juste une minute ! »
    Ils restèrent immobiles. Merthin baisa ses paupières, puis
son front, puis le bout de son nez. Elle se frotta contre son visage et plongea
son regard dans ses yeux mordorés. La douleur s’estompa, le désir revint. Elle
commença à remuer, heureuse et surprise à la fois d’éprouver autant de plaisir
à sentir pour la première fois l’homme qu’elle aimait tout au fond de son
corps. Il la contemplait, un demi-sourire égaré sur ses lèvres, le regard
empreint d’une avidité de plus en plus grande à mesure que leurs mouvements
s’accordaient et s’accéléraient.
    « Je ne peux plus me retenir, s’écria-t-il à bout de
souffle.
    — Continue, n’arrête pas ! »
    Elle le fixait intensément. Quelques instants plus tard,
Merthin ferma les yeux très fort, sa bouche s’ouvrit, son corps entier se
tendit comme la corde d’un arc. Puis le plaisir s’abattit sur lui. Elle sentit
ses spasmes à l’intérieur de son corps tandis qu’il éjaculait en elle, et elle
se dit que rien dans la vie ne l’avait préparée à un tel bonheur. Au même
moment, l’extase la saisit à son tour. Elle avait déjà éprouvé cette sensation,
mais jamais encore avec une force aussi violente. Elle tremblait comme une
feuille sous le vent. Fermant les yeux, elle attira le corps de Merthin contre
le sien et s’abandonna.
    Ils restèrent longtemps étendus sans bouger, le visage de
Merthin enfoui dans son cou. Elle sentait son souffle sur sa peau. Elle caressa
son dos humide de sueur. Les battements de son cœur ralentirent peu à peu et un
profond contentement descendit sur elle comme le crépuscule, un soir d’été. Au
bout d’un moment, elle lâcha dans un soupir :
    « C’était donc ça, ce dont on fait si grand cas...»

 
25.
    Au lendemain de l’intronisation de Godwyn, Edmond le Lainier
se rendit de bon matin chez les parents de Merthin.
    Traité comme un membre de la famille par le père de sa
belle, le jeune homme avait tendance à oublier que c’était un personnage
important. Gênés de leur indigence, sieur Gérald et dame Maud le reçurent avec
les égards dus à un roi. Leur masure ne comportait qu’une seule pièce qui
donnait à l’arrière sur un jardinet. Elle était pourvue d’une cheminée et
meublée d’une table. Tout le monde y dormait sur des paillasses jetées à même
le plancher.
    Heureusement, la famille était debout depuis le lever du
soleil, lavée et habillée. La salle était dans un ordre impeccable.
    Cela n’empêcha pas la mère de Merthin d’épousseter un
tabouret en entendant le pas lourd et saccadé d’Edmond. Elle se tapota les
cheveux, referma la porte de derrière pour la rouvrir aussitôt afin d’aller chercher
une bûche à mettre dans l’âtre. S’empressant de passer une veste, l’ancien
chevalier s’inclina plusieurs fois avant de proposer une chope de bière
anglaise à son hôte.
    Edmond refusa, supposant qu’il s’agissait là d’une phrase de
politesse et qu’il n’en avait pas. « En revanche, dame Maud, je prendrais
volontiers un petit bol de votre potage, si je puis me permettre. » Dans
toutes les familles, il y avait dans l’âtre un chaudron d’avoine qui cuisait
lentement pendant des jours et des jours. On y jetait au fur et à mesure des
os, des pépins de pomme, des cosses de pois et autres épluchures. Assaisonné
d’herbes et salé, cela donnait une soupe qui n’avait jamais deux fois le même
goût. C’était le plat le moins cher.
    Ravie, Maud puisa un peu de sa bouillie dans une écuelle et
la déposa sur la table avec une cuillère et un plat rempli de pain.
    Merthin baignait dans une sorte

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