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Un Monde Sans Fin

Un Monde Sans Fin

Titel: Un Monde Sans Fin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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pièces d’or.
    « Ça alors ! s’exclama Merthin. Ils sont passés à
côté de ça ?
    — Et pas seulement ! renchérit Caris. Car il y a
une seconde cachette dans le sol, et deux autres dans les murs. Ils n’en ont
trouvé aucune.
    — Étrange. La plupart des trésors foisonnent de
cachettes secrètes, tout le monde le sait.
    — Surtout les voleurs.
    — Que faut-il en conclure ? Qu’ils s’intéressaient
à autre chose qu’à ces pièces d’or ?
    — Exactement, dit Caris en refermant le coffret et en
le replaçant dans sa cachette.
    — Mais s’ils ne voulaient ni les objets précieux ni les
pièces d’or, pourquoi sont-ils venus jusqu’ici ?
    — Pour tuer Tilly. Le vol n’était qu’une
couverture. »
    Merthin se tut, songeur. « C’est absurde, objecta-t-il
au bout de quelques instants. À quoi leur servait une telle mise en
scène ? Si le but avait été de tuer Tilly, ils l’auraient fait dans le
dortoir et seraient repartis tranquillement avant le retour des sœurs, une fois
leur forfait accompli. Ils pouvaient même faire croire à un accident, en
l’étouffant avec un oreiller, par exemple.
    — C’est vrai. Mais alors, je ne comprends pas pourquoi
ils ont exigé d’accéder au trésor si c’était seulement pour emporter quelques
pièces d’or ! »
    Merthin regarda autour de lui. « Et les chartes, où
sont-elles ?
    — Elles ont dû brûler. Mais ce n’est pas très grave,
j’ai des copies de tout.
    — Brûler ? Ça ne brûle pas très bien, le
parchemin.
    — Je dois t’avouer que je n’ai jamais essayé d’y mettre
le feu.
    — Ça noircit, ça se tord et ça se rétracte, mais ça ne
part pas en fumée.
    — Dans ce cas, les novices ont peut-être récupéré ce
qui en restait ?
    — Allons vérifier tout de suite. »
    Ils remontèrent les marches et rejoignirent sœur Joan dans
le cloître. « Avez-vous retrouvé des fragments de parchemins dans la salle
du trésor ? lui demanda Caris.
    — Aucun, répondit Joan en secouant la tête.
    — Vous êtes certaine ?
    — Oui, je les aurais vus ; à moins qu’ils n’aient
été réduits en cendres.
    — D’après Merthin, c’est impossible. » Elle se
tourna vers lui. « Mais qui pourrait s’intéresser à nos chartes ?
    — Eh bien, dit Merthin réfléchissant à haute voix,
imagine qu’un document secret ou compromettant se soit trouvé parmi les
chartes. Ou que quelqu’un l’ait cru et ait voulu s’en emparer.
    — Quel document, par exemple ?
    — Je ne sais pas, répondit-il, perplexe. En général,
quand on consigne un acte, c’est pour permettre aux intéressés d’en retrouver
les détails lorsqu’ils en auront besoin. Quand on ne veut pas qu’un fait
s’ébruite, on évite d’en garder la trace écrite...»
    Une pensée lui traversa l’esprit. Attirant Caris à l’écart,
il déambula le long des allées de la clôture. Quand il fut certain que personne
ne pouvait les entendre, il reprit à voix basse : « Il y a tout de
même un document secret dont nous connaissons l’existence.
    — La lettre que Thomas a enterrée dans la forêt.
    — Oui.
    — Mais pourquoi quelqu’un irait-il imaginer que cette
lettre se trouve dans le trésor du couvent ?
    — Essaye de te souvenir. Tu n’aurais pas entendu
récemment quelqu’un parler de choses se rapportant de près ou de loin à cette
lettre ?
    — Oh, mon âme ! s’exclama Caris, et la
consternation se peignit sur ses traits.
    — Quoi donc ?
    — Tu sais, ces terres près de Lynn que la reine
Isabelle a données aux moines pour les remercier d’avoir accueilli Thomas...
    — Eh bien ?
    — J’en ai parlé au bailli de Lynn. Et Thomas était
furieux : il m’a dit que mes paroles risquaient d’avoir des conséquences
terribles.
    — Quelqu’un doit redouter que la lettre secrète se
trouve entre tes mains.
    — Ralph ?
    — Non, à mon avis, il ne sait rien de cette histoire.
Je suis le seul à avoir vu Thomas enterrer cette lettre. Il doit agir pour le
compte de quelqu’un.
    — La reine Isabelle ? demanda Caris, effrayée.
    — Ou le roi lui-même.
    — Tu crois que le roi aurait donné à Ralph l’ordre
d’attaquer le couvent ?
    — Il ne l’a certainement pas fait lui-même, non. Il a
dû avoir recours à un intermédiaire, un individu dévoué, ambitieux et sans
scrupules. À Florence, j’ai rencontré des hommes de cet acabit, qui passaient
leurs journées au palais

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