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Une veuve romaine

Une veuve romaine

Titel: Une veuve romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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davantage.
    Avec Anacrites qui faisait surveiller mon galetas actuel, plus tôt je déménagerais à une adresse qu’il ignorait, mieux cela vaudrait pour ma tranquillité d’esprit. De plus, j’avais hâte d’annoncer à Smaractus qu’il pouvait se mettre son taudis du sixième où il voulait. Avant de m’installer ici, je devrais seulement régler le problème des meubles.
    Cour de la Fontaine, les mouchards étaient toujours fidèles au poste. Je me dirigeai tout droit vers les grands pieds.
    — Excuse-moi. C’est bien là qu’habite Didius Falco ? (Sans réfléchir, il acquiesça machinalement d’un hochement de tête.) Sais-tu s’il est chez lui ?
    Ayant repris ses esprits, l’espion se contenta d’adopter un air vague, en essayant de déguiser son intérêt.
    Continuant de jouer mon rôle d’étranger, je décidai de monter voir si Falco était là. Et il y était, une fois que je fus venu à bout des six étages.
    Les gens qui surveillent un immeuble devraient noter toutes les personnes qui entrent, et s’assurer qu’elles en ressortent. Je tendis une corde en travers de l’escalier, reliée à un chaudron en équilibre instable : si jamais quelqu’un s’y prenait les pieds dedans durant la nuit, tout l’immeuble serait réveillé. Mais personne ne me suivit là-haut. Le palais n’emploie que des incapables. Je suis bien placé pour le savoir : j’y ai travaillé moi-même.

12
    Le deuxième jour de ma surveillance, Severina Zotica passa vraisemblablement la journée à lire ses manuscrits. Des livraisons eurent lieu : une amphore d’huile d’olive, et du poisson conservé dans la saumure. Vint aussi une femme qui poussait un chariot vermoulu plein d’écheveaux de laine. Les roues en étaient tellement branlantes que je dus aller vers elle, l’aidant de la pointe de ma botte, pour qu’elle puisse faire grimper son engin sur le trottoir.
    — Je connais quelqu’un qui va être très occupé, commentai-je.
    — Elle en achète toujours de grandes quantités. (La marchande de laine ahanait en tirant sa carriole, reculant son large postérieur vers la porte de Severina.) Elle la tisse elle-même, affirma-t-elle, en vantant les mérites de sa cliente.
    Je n’en crus pas un mot.
    La journée s’avéra bien peu intéressante : petit déjeuner, déjeuner de saucisses (suivi d’une indigestion), chaleur excessive, bagarre de chiens dans l’après-midi (aucune morsure grave)…
    Au début de la soirée, la chaise à porteurs sortit enfin du passage, suivie d’une servante maigrichonne tenant une boîte à maquillage dans une main, un racloir et une fiole d’huile dans l’autre. Severina disparut dans le même établissement de bains que la veille, traînant la servante à sa suite. Une heure plus tard, elle en redescendit les marches. On apercevait ses sandales dorées, et des fils d’or tissés un peu partout dans sa robe. On distinguait même un diadème sous l’inévitable étole. La servante qui l’avait aidée à se faire belle reprit la direction de la maison avec ses ustensiles. Les porteurs, eux, se dirigèrent vers le mont Pincio. Une visite était donc prévue chez les Hortensius.
    Elle se fit arrêter devant l’échoppe de Minnius, et y choisit des friandises qu’elle emporta dans un des paniers garnis de feuilles de vigne. Je la suivis jusqu’à l’entrée du jardin de la villa, où je décochai un clin d’œil complice au portier. Il me confirma par la suite que la dame venait bien dîner avec son amoureux. Je ne voyais pas ce que j’aurais à gagner en passant la soirée à attendre dehors, tandis qu’ils allaient s’empiffrer en se murmurant des petits riens. J’en apprendrais sans doute davantage en retournant voir Minnius.
    — Est-ce que Severina s’arrête souvent chez toi ?
    — À chaque fois qu’elle vient voir Novus, qui raffole des sucreries. Ils en ont toujours une provision dans la maison, mais elle aime bien lui apporter un petit quelque chose.
    J’achetai un autre morceau de gâteau pour ma sœur, mais ne résistai pas à l’envie de le manger moi-même en me rendant chez Helena.
    — Marcus ! Alors, comme se passe ton enquête ?
    — Jusqu’à présent, tout tend à prouver que la chercheuse d’or n’est qu’une jeune femme casanière qui essaye de se cultiver. À part : Elle vécut avec un seul mari, qu’il lui faudra laisser de côté, elle pourra choisir : Chaste, vertueuse, et méritante… Elle a filé et

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