Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Une veuve romaine

Une veuve romaine

Titel: Une veuve romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
Vom Netzwerk:
Un choix de Chian rouge ou blanc, servi au goût de chacun.
    POUR LES TOASTS D’APRÈS-DÎNER : Setinum
     
    — Et qui a choisi tous ces plats ? demandai-je.
    — Moi seul, se vanta Viridovix. Avec tout de même quelques suggestions de Severina Zotica, ajouta-t-il honnêtement.
    Le moment n’était pas encore venu pour moi de penser à Severina Zotica.
    — Est-ce que la soirée a été un franc succès, Viridovix ?
    — Tout à fait.
    — Tes créations culinaires ont été appréciées ?
    — Quand les produits de base sont de bonne qualité, précisa-t-il en haussant les épaules, il est facile d’obtenir un bon résultat. Et je suis libre d’acheter ce qu’il y a de meilleur.
    De toute évidence, il était consciencieux. Je rayai de ma liste la possibilité d’une viande avariée ayant causé un empoisonnement accidentel.
    Continuant de consulter son menu, je lui posai quelques questions.
    — C’est quoi, les huîtres « à la Hortensius » ?
    — Pochées dans un bouillon léger contenant du vin blanc, des feuilles de laurier, des baies de genièvre, et du livèche.
    — Une recette d’un membre de la famille ?
    — Une recette personnelle  ! me corrigea-t-il, en détachant les syllabes.
    Évidemment. Des gens aussi vaniteux que ces affranchis n’allaient pas permettre à des visiteurs de goûter la recette d’un esclave gaulois. Si Viridovix mettait ses dons en pratique, eux recevaient les félicitations.
    — De nos jours, les gens y réfléchissent à deux fois avant de manger des champignons.
    Je faisais bien sûr référence à l’assassinat de l’empereur Claude par sa femme Agrippine. Viridovix, qui avait presque terminé sa coupe, se contenta de renifler d’un air méprisant.
    — Est-ce que les pâtisseries venaient de chez Minnius, en bas de la route ?
    — Comme d’habitude. Ses gâteaux ne sont pas mauvais, et il nous fait des prix.
    — Parce que c’est l’un des affranchis qui lui loue sa cabane ?
    — J’ignore pourquoi. Je ne suis que le cuisinier dans cette maison.
    — Et comment es-tu arrivé ici ?
    — J’étais prisonnier de guerre. Novus m’a acheté, murmura Viridovix d’une voix douce, parce que le marchand d’esclaves lui a signalé que j’étais un chef de tribu.
    — Quel prétentieux !
    — Il aime que ce soit un prince déchu qui lui beurre ses tartines.
    Le cuisinier n’avait rien d’un homme aigri. J’appréciai la légèreté avec laquelle il se moquait de la vulgarité de son maître.
    — Es-tu vraiment un prince ? (Il se contenta de répondre par un sourire.) De toute façon, je suis certain que tu étais plus qu’un cuisinier… Tu as trouvé très dur de te retrouver aux fourneaux ?
    — Je n’avais pas le choix, répondit-il calmement. C’est devenu mon travail, et je suis décidé à le faire de mon mieux, ajouta-t-il, avec la fausse dignité d’un homme légèrement gris.
    — C’est le privilège de tout un chacun…
    Je devais commencer à être ivre, moi aussi. Cela ne m’avait pas frappé auparavant, mais il portait le même uniforme surchargé de dorures que Hyacinthus, avec en plus une toque argentée faite de torsades.
    — … Si j’en juge d’après ton costume, tu as dû superviser les serveurs personnellement ?
    — Indispensable, si je ne veux pas qu’ils démolissent mon travail dès que j’ai le dos tourné.
    — J’avais l’intention de demander au chambellan qui avait mangé quoi.
    — Il n’en saura fichtre rien, rétorqua Viridovix. Sans l’ombre d’un doute.
    — Mais toi, ça ne t’a pas échappé, risquai-je. Tu sais exactement ce qu’ils ont mangé, et ce qu’ils ont laissé sur leurs assiettes ?
    Il me regarda et, visiblement, ce qu’il venait de prendre pour un compliment lui était allé droit au cœur.
    — Je peux dire que tout le monde a goûté à presque tout. Pollia a laissé de côté le moindre bout de cartilage, Felix n’a pas mangé de gras, et l’invité a joué avec sa nourriture toute la soirée.
    — Pour quelle raison ?
    — Un homme qui ne sait pas manger.
    — Et qui ne sait donc pas vivre ! m’exclamai-je, en fixant son menu d’un air enthousiaste.
    Viridovix en accepta l’éloge.
    — Tu as raison. Novus a dévoré, comme d’habitude, et s’est resservi plusieurs fois. Mais aucun d’eux n’a vraiment prêté attention à ce qu’il mangeait.
    — Ce qui t’a déçu, bien sûr.
    — Oh ! Falco, j’ai l’habitude, avec

Weitere Kostenlose Bücher