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Vengeance pour un mort

Vengeance pour un mort

Titel: Vengeance pour un mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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maison. Tous ces gens qui entrent et sortent, montent ou descendent les escaliers, ouvrent et referment des portes… J’ai même entendu un bébé pleurer. J’ai bien entendu un bébé, n’est-ce pas ?
    — Et Bonafilla ?
    — Elle dort à poings fermés. C’est incroyable. Mais que complotez-vous ?
    — Nous avons capturé un individu susceptible de nous éclairer sur ce qui s’est passé, expliqua Isaac. Je suggère de l’amener ici pour lui poser quelques questions.
    — Certainement, dit Jacob. David, viens me prêter main-forte. Il n’est pas très heureux d’être ici.
    — Où est-il ?
    — Dans la chambre de Mordecai.
    — Et lui, où est-il ?
    — Il a dit de ne pas s’inquiéter. Il allait se trouver un lit.
    — Il a dû prendre mon ancienne chambre. Et il doit dormir comme un loir.
    Ils sortirent pour revenir quelques minutes plus tard avec un homme à l’air hébété.
    — Isaac, il dormait, dit Jacob. Et il se plaint d’avoir mal à la tête.
    — Est-ce qu’il saigne ?
    — Je ne vois pas de sang, et il n’en coule pas de ses narines. Il a plutôt l’air sale.
    — Il a passé une bonne partie de notre rencontre à terre, dit Isaac.
    — C’est ce qui explique la poussière. Je crois que ça va aller. Asseyez-vous. Oui, sur cette chaise. Nous avons des questions à vous poser.
    — Celui-là, qui a déboulé dans notre réunion, demanda le prisonnier, il ne voit pas ?
    — Effectivement, messire, répondit Isaac.
    — On m’a traité de manière ignoble. S’attaquer à un innocent qui accompagnait un ami chez une… une relation. Le tuer à moitié sans savoir qui il est, ensuite l’enfermer dans une maison inconnue. J’aurai votre tête, croyez-moi. J’ai de puissants amis qui s’empresseront de défendre mes intérêts…
    Il renifla.
    — Vous avez de l’eau ici ?
    — Certainement, messire, dit Jacob qui remplit un gobelet et le lui tendit. Vous avez fini ? Bien, vous allez pouvoir répondre à nos questions.
    — Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez, je ne me sens aucune obligation de vous répondre.
    — Quel est votre nom ? commença Isaac.
    — Mon nom n’est connu que de mes amis et de mes relations, parmi lesquels je puis nommer des membres de la cour, y compris la princesse royale. Je ne vois pas pourquoi je vous le révélerais.
    — Je vous ai posé cette question parce que, bien qu’aveugle, je suis persuadé d’avoir été agressé par trois hommes dans la maison d’Esclarmonda. Je suis également certain qu’elle témoignera de votre présence avec joie.
    — Eh bien, moi, je n’en serais pas si sûr, répliqua le prisonnier avec arrogance.
    — Le premier m’est inconnu, poursuivit Isaac en l’ignorant. Il n’a dit qu’un ou deux mots, mais je crois pouvoir reconnaître sa voix. Le deuxième ? Nous nous sommes rencontrés sur la route de Perpignan et nous avons longuement conversé avec lui. Il nous a dit s’appeler Felip. Quant au troisième – vous-même, messire –, j’ai identifié en lui le personnage qui s’adressait de façon si persuasive au père Miró, le jour même de sa mort. C’est vous qui étiez si intéressé par les déplacements du père Miró, vous qui avez été si déçu par son impuissance à trouver un nid d’hérétiques dans le Call.
    — Tout cela n’est que mensonges. Mensonges et insinuations.
    — Vraiment ? Voyons si vous vous rappelez aussi bien que moi vos propres paroles. Vous lui avez demandé si sa visite avait été profitable et, quand il vous a répondu que non, vous avez suggéré que si l’homme à qui il avait rendu visite n’était pas un cathare, c’était peut-être un chrétien qui violait la loi en habitant dans le Call.
    Le prisonnier eut l’air gêné.
    — Comment le savez-vous ?
    — Vous lui avez ensuite demandé où il allait. Au lieu de vous renseigner, il vous a dit qu’il voulait vous voir le même jour, la semaine suivante. « Et ne me faites pas attendre, messire, car j’irai vous chercher. » Ne craignez-vous pas ces paroles, señor ? Ne craignez-vous pas que le père Miró ne vienne vous chercher ?
    — Par tous les saints ! J’ignore qui vous êtes pour entendre et vous souvenir des paroles murmurées, et jusqu’à nos pensées. Mais je jure que je n’ai pas attenté à la vie de ce prêtre. Ce n’est pas moi. Vous ne pouvez dresser son ombre contre moi.
    — Qui êtes-vous ?
    — Je m’appelle Martin et je

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