Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
Vom Netzwerk:
et le vent se
levait – une nuit agitée en perspective. Nous sommes arrivés au passage à
gué où la route rencontre le cours d’eau qui suit le fond de la vallée.
« Les animaux ont soif ! » ai-je crié. Avant que l’intendant
puisse réagir, j’ai glissé à bas de ma selle pour faire boire mon cheval. Un
par un, les autres nous ont rejoints au gué. Pendant que les bœufs
s’abreuvaient, je me suis faufilé jusqu’à Bran.
    « Qu’allons-nous faire ? » lui ai-je demandé
en souriant, comme si nous ne parlions de rien de plus important que le temps.
    « Il fera presque nuit lorsque nous atteindrons la
place. Tant mieux. Dis à l’intendant que nous avons l’intention d’établir notre
camp derrière l’église pour la nuit, et que nous exposerons nos marchandises
demain matin. Je t’expliquerai le reste quand ils nous auront quittés. »
    D’un signe de tête, je lui ai indiqué que j’avais compris.
J’ai alors senti sa main sur mon épaule. « Pas d’inquiétude, Will. Nous
allons juste avoir un peu plus de route quand nous aurons attrapé de
Glanville – rien de plus. Tout va bien se passer. »
    Après un autre hochement de tête, je suis retourné à ma
monture.
    L’intendant Antoine a crié à ses hommes de faire repartir
les chariots, et bientôt nous roulions de nouveau : de plus en plus bas
dans la vallée, laissant derrière nous la protection de la forêt. Les nuages se
sont épaissis et le vent s’est aiguisé. Le soleil se couchait quand le premier
chariot est passé devant Château Truan, l’ancienne demeure de Bran. Nous en
étions si proches que nous aurions presque pu toucher sa palissade de bois en
tendant la main, mais Bran n’a rien laissé paraître. À notre passage, un des
hommes du comte de Braose est venu à notre rencontre sur la route, et j’ai
redouté qu’il nous cause des problèmes. Lui et Antoine ont échangé quelques
mots, puis il est reparti à la forteresse ; nous avons poursuivi jusqu’à
la ville, qui était tout près désormais.
    Le vent tombait quand nous avons contourné l’éminence sur
laquelle était construite la forteresse. Un voile de fumée argentée planait
au-dessus de la ville. Les gens s’attendaient à une nuit froide, et ils avaient
déjà fait de grands feux. Je pouvais parfaitement imaginer la chaleur des
flammes qui brûlaient joyeusement dans leur foyer, et mourais d’envie d’étirer
mes membres glacés sous un bon toit. Voyant que nous étions en vue de la ville
et qu’il n’y avait aucun bandit caché au sommet des collines, les soldats ont
demandé à être libérés de leurs obligations. L’intendant s’est tourné vers moi.
« La ville est juste là. Vous êtes en sécurité à présent. »
    Je l’ai remercié de ses bons offices, puis lui ai dit :
« Nous allons nous installer derrière l’église ; nous commencerons à
vendre demain. Je vous en prie, ne vous tracassez pas plus longtemps pour nous.
    — Alors je vous souhaite une bonne nuit. » Antoine
n’a pas fait mine de partir avant que je plonge mes doigts dans la bourse de
cuir à ma ceinture et que j’en sorte de l’argent. J’ai laissé tomber les pièces
dans sa paume et son poing s’est refermé sur elles. Sans un mot, il a adressé
un signe à ses hommes, qui ont éperonné leurs montures et sont tous repartis au
galop vers leur foyer.
    J’ai fait pivoter mon cheval et me suis hâté de rejoindre le
deuxième chariot. « Ils sont partis, ai-je dit à Iwan en passant devant le
premier véhicule. Continue à avancer. » Ralentissant au niveau de Bran, je
lui ai dit : « Ils sont partis pour la ville. Je les ai remerciés et
leur ai expliqué que nous allions nous installer derrière l’église. Je ne crois
pas qu’ils soupçonnent quoi que ce soit.
    — Bien. Nous devrions avoir un peu de temps devant
nous. » Bran s’est dressé sur son siège, s’est retourné et a regardé en
arrière par où nous étions venus. J’ai cru qu’il lorgnait la forteresse, mais
il m’a demandé : « Où sont passés les autres soldats ?
    — Les autres soldats ? Ils sont tous repartis à
Saint-Martin.
    — Tous sauf trois. Il y en avait cinq derrière nous, et
seulement deux sont repartis. »
    Je me suis retourné à mon tour en quête des trois hommes
manquants. Je ne voyais qu’un morne brouillard gris ennuyeux se levant à
l’approche de la nuit. « Je ne vois personne.
    — Mieux vaudrait savoir ce qui leur est

Weitere Kostenlose Bücher