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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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arrivé.
    — Ils ont pu s’arrêter au caer ? »
    Bran a haussé les épaules. « Plus sûrement pour
pisser. » Il s’est retourné de nouveau. « Passe devant, Will. Allons
à l’église. »
    Il faisait vraiment sombre quand nous avons atteint la
petite place de la ville. Il n’y avait personne dans les rues. La boue sous nos
pieds avait durci avec le froid et craquait sous les lourdes roues de chariot.
L’unique torche qui brûlait à l’extérieur du corps de garde s’agitait dans le
vent qui se levait. De notre escorte de soldats, il n’y avait pas trace. Sans
doute avaient-ils déjà mis leurs chevaux à l’écurie avant de partir dîner. La
perspective d’un repas chaud m’a mis l’eau à la bouche et a fait gargouiller
mon estomac.
    Comme nous passions devant la tour de pierre du corps de
garde, un éclat de rire s’en est échappé. C’étaient les soldats en train de
boire – il suffit d’avoir entendu ça une seule fois pour le reconnaître
sans se tromper. Après avoir traversé la place, nous avons longé l’église
jusqu’au petit bosquet qui se trouvait derrière. Nous avons garé les chariots,
dételé les bœufs et conduit ceux-ci jusqu’au mur de l’église, pour les abriter
du vent. Nous les avons attachés de sorte qu’ils puissent paître.
« Approchez-vous », a dit Bran, et nous avons formé un cercle serré
autour de lui pour qu’il nous explique comment nous allions procéder.
« Avant d’aller plus loin, nous devons trouver des chevaux.
    — On s’en occupe, a dit Iwan. Siarles et moi. »
    Bran a hoché la tête. « Dans ce cas, Will, toi et moi
irons chercher le shérif. Tomas, a-t-il poursuivi en se tournant vers le jeune
Gallois, tu attends ici et tu tiens nos armes prêtes. Prions pour ne pas en
avoir besoin. »
    À pas de loup, nous nous sommes tous rendus au coin de
l’église pour observer les écuries de l’autre côté de la place. « Dieu
soit avec vous, a dit Bran.
    — Et avec vous », a répondu Iwan, puis lui et
Siarles se sont engagés sur la place. Ils marchaient vite, sans pour autant
avoir l’air pressé.
    Une demi-lune voguait dans le ciel au-dessus de nous, nous
éclairant par les trouées dans les nuages bas. Nos deux compagnons ont atteint
les écuries et y sont entrés. Bran s’est alors tourné vers moi et m’a adressé
un sourire sinistre. « Prêt, Will ? »
    J’ai hoché la tête, puis lui ai expliqué à quoi nous
attendre dans la maison du shérif. « Je devrais peut-être passer
devant. »
    Nous avons longé le mur de l’église jusqu’à l’entrée.
J’avais l’impression d’entendre les moines prier à l’intérieur. Puis nous avons
pris la direction de la demeure du shérif. Une fois devant la porte, nous avons
marqué une pause, et tandis que je posais la main sur le loquet, Bran a sorti
l’épée qu’il dissimulait sous sa cape. « Malade ou pas, ça m’étonnerait
que de Glanville nous suive de son plein gré, m’a-t-il dit. Mais j’aimerais
autant ne pas avoir à le tuer.
    — On n’aura peut-être pas le choix. » Une fois la
porte ouverte, nous avons gravi les escaliers qui menaient à l’étage aussi
discrètement que possible. En dépit de nos précautions, de Glanville nous a
entendus. «  C’est vous, Antoine ?* » a-t-il crié en
ffreinc. Il avait manifestement du mal à articuler.
    J’ai jeté un coup d’œil à Bran. « Réponds-lui, m’a-t-il
chuchoté.
    — Antoine ? a répété le shérif.
    —  Oui, c’est moi*  » J’essayais d’imiter au
mieux la voix de l’intendant – à ma grande surprise, c’était plus facile
en ffreinc qu’en saxon.
    « Venez, j’ai du vin*
    —  Un moment* », lui ai-je crié. Puis j’ai
chuchoté à l’intention de Bran : « Je crois qu’il veut que nous
allions boire avec lui.
    — Comme c’est gentil de sa part. Ne le faisons pas
attendre. »
    Nous sommes arrivés en haut des marches ; je laissais
mes pieds retomber lourdement sur les planches pour couvrir le bruit des pas
plus légers de Bran derrière moi.
    Nous sommes entrés ensemble, après avoir marqué un arrêt au
seuil de la pièce, plongée dans les ténèbres – la seule lumière provenait
du feu dans le foyer, presque éteint. Le shérif était toujours assis, enveloppé
dans sa robe de peau de daim devant l’âtre ; les restes d’un repas
gisaient dispersés sur la table.
    «  Posez votre manteau , Antoine, a dit de
Glanville, et approchez une

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