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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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nettoyage des bottes royales. « Nettoyez-moi toute cette
saleté et brossez-les bien, ordonna-t-il, de sorte que Sa Majesté ne ressemble
pas à un fermier du commun devant les autres nobles. » Entre-temps, le
chambellan avait fait son apparition avec le coffre et un message selon lequel
des gens étaient arrivés et demandaient audience pour une affaire de la plus
haute importance.
    « Qu’est-ce qu’ils veulent ? » demanda
William, en soulevant l’ourlet de sa tunique et en tirant celle-ci par-dessus
sa tête. Warwick ouvrit le coffre et en sortit une tunique blanche propre.
    « Ils ne me l’ont pas dit, Votre Majesté, répondit le
chambellan. Ils m’ont seulement expliqué qu’ils devaient absolument vous parler
avant que vous ne voyiez quiconque aujourd’hui.
    — Quelle insolence », fit observer William en
passant sa tunique. Le vêtement, bien qu’élégamment travaillé, était destiné à
un corps légèrement moins imposant ; le beau tissu se tendit sur ses
intestins dilatés. « Warwick, dit-il, allez voir de qui il s’agit et voyez
ce qu’ils veulent. Je n’ai pas encore rompu le jeûne, et je ne suis pas
d’humeur à tolérer n’importe quelle sottise.
    — Certes, sire », répondit le jeune comte.
    William hocha la tête, ramassa un petit morceau de pain dans
les restes du dîner de la nuit précédente, le renifla et en avala un morceau.
Voyant le domestique toujours planté devant lui, il lui balança la croûte de
pain sec à la figure. « Apportez-moi à manger ! » Le domestique
esquiva le projectile et se précipita vers la porte. « Et faites vite, lui
cria William. Des gens importants sont arrivés. Nous ne devons pas les faire
attendre. »

CHAPITRE 41
    C’est vrai, je ne ferai jamais un bon marin. Le simple fait
de voir un peu d’eau depuis le pont d’un navire me fait transpirer à grosses
gouttes. À chaque vague qui secouait le bateau, je me retrouvais au-dessus du
bastingage, à rendre mon dîner dans la grande bleue. Oh, et j’avais de quoi.
Même le capitaine du navire nous a dit que c’était la pire tempête qu’il eût
essuyée durant toutes ses années de navigation. Et il ne parlait pas pour rien
dire – il avait traversé la Manche plus de fois qu’un coq la route pour se
rendre à son poulailler. Notre petit voyage ne s’était tout compte fait pas si
mal passé, et je me prenais effectivement à imaginer que le pire était derrière
nous quand nous avons pénétré dans le large estuaire de la Tamise pour remonter
lentement vers l’amont jusqu’à la Tour Blanche de Lundein et rendre visite à
notre rougeaud de roi William.
    Hélas, le roi n’était pas en résidence.
    Parti à Rouen, nous a-t-on dit – parti parlementer avec
son frère, pour ne pas revenir avant la Saint-Matthieu, voire à la Noël.
    « Peu importe, a dit Bran, nous ne sommes pas venus
d’aussi loin pour nous arrêter en si bon chemin. Maître Ruprecht ! »
Je peux entendre encore ces mots fatals : « Larguez les amarres et
faites voile sur la France ! »
     
    Ledit Ruprecht, propriétaire et capitaine du navire, était
né et avait grandi en Flandres, et savait parler aussi bien français qu’anglais
par-dessus le marché. Son vaisseau était un bon gros cheval de trait,
généralement bien occupé à faire l’aller-retour entre l’Angleterre et
différents ports de la côte de Normandie pour transporter des nobles ffreincs
et leurs chevaliers. Ruprecht connaissait donc les deux rivages aussi bien que
n’importe qui, et bien mieux que beaucoup. S’emparer de son navire s’était avéré
plus facile que de faire rouler une souche. Nous n’avions même pas eu à lever
le petit doigt, encore moins à ébouriffer des cheveux – nous avions
simplement payé ses services.
    Cette facile conquête ne s’était pas déroulée sans moments
d’incertitude, cependant. Alors que nous arrivions en vue des docks d’Hamtun ce
fameux jour, escortés par les chevaliers, Bran avait ordonné à Iwan, à Siarles
et à Jago d’aller sécuriser le navire sans trop savoir à quoi s’attendre. Tous
trois étaient partis au galop en direction du quai, Cinnia et moi les avions
suivis de près et étions arrivés aux docks sur leurs talons.
    « Laissez-moi leur parler d’abord, a proposé frère Jago
tandis qu’ils mettaient pied à terre. Ne faites rien tant que nous n’en savons
pas un peu plus.
    — Alors dépêchez-vous, a dit Iwan. Les autres ne vont
pas

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