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Will

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Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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Bran ! »
    Il n’écoutait plus. « On ne nous déniera pas nos
droits ! a-t-il hurlé en se ruant en avant. Ce n’est pas fini. Vous
m’entendez ? »
    Elle a retenu Bran par la manche. Après s’être libéré de sa
prise, il s’est jeté sur le cardinal qui se hâtait de battre en retraite.
« Iwan ! Siarles ! a-t-elle aboyé. Occupez-vous de votre
seigneur ! »
    Tous deux ont bondi pour se saisir de Bran, un de chaque
côté. « Partons, mon seigneur, a dit Iwan. N’empirez pas les choses. Ils
n’attendent qu’un prétexte pour nous attaquer.
    — Contrôlez donc votre chien battu ! a crié le
marshal Guy en éclatant de rire. Et emmenez-le avec vous ! »
    Gysburne était le seul à trouver ce désastre amusant –,
lui et quelques soldats qui ne semblaient pas briller par leur intelligence.
Les autres avaient l’air passablement abattus, se rendant compte que ce n’était
pas non plus une bonne nouvelle pour eux. Le comte Falkes, qui ressemblait à un
homme à qui l’on vient de retirer tous les os, faisait de son mieux pour rester
en selle. Sa pâle figure était encore plus spectrale que d’ordinaire, et ses
lèvres tremblaient, sans doute en prévision de sa ruine.
    Iwan et Siarles sont parvenus à retenir Bran. Mérian s’est précipitée
à ses côtés pour les aider à le calmer. Pendant ce temps, Tuck et Angharad, qui
redoutaient le prochain mouvement des Ffreincs, se sont hâtés de guider nos
gens hors de la cour avant qu’une effusion de sang transforme ce désastre en
catastrophe.
    Nous rangeant à la raison, nous nous sommes lentement mis en
route sous les yeux plissés et les armes tirées des soldats du roi. Alors que
nous passions devant la compagnie du comte de Braose, j’ai levé les yeux et
suis tombé sur Odo. Son rond visage de hibou affichait toute son affliction.
Sur un coup de tête, je lui ai fait un signe de la main pour l’exhorter à nous
rejoindre. « Viens avec nous, moine. Si tu veux quitter le démon et te
tenir aux côtés des anges, tu es le bienvenu. »
    À ma grande surprise, il a tiré sur ses rênes et est sorti
des rangs ffreincs. Ceux qui l’entouraient ont essayé de l’en empêcher, mais il
s’est soustrait à leur prise. L’abbé l’a toisé d’un air méprisant.
« Laissez ce judas partir si c’est ce qu’il veut, a dit le marshal Gysburne
en attrapant la bride de la monture d’Odo, mais il part sans le cheval. »
    Ainsi donc, mon cher petit scribe borné se décidait à
prendre son courage – et sa vie – en main. Il a glissé au bas de sa
selle pour prendre place parmi le Grellon.
    Alors que nous sortions de la cour, les soldats ont resserré
les rangs derrière nous pour s’assurer que nous allions partir sans causer de
grabuge. L’abbé Hugo a lancé une dernière menace. « N’espérez pas revenir
en Elfael. » Sa voix résonna dans la cour. « Nous savons qui vous
êtes à présent, et nous vous tuerons à vue si vous ou n’importe laquelle de vos
fripouilles remettez le pied en Elfael. »
    Jago nous a traduit le défi de l’abbé, et j’ai vu Bran se
raidir. Se tournant vers Hugo, il lui a dit en latin : « Profitez bien
de cette journée, infâme prêtre – c’est le dernier jour de paix que vous
connaîtrez. Désormais, c’est la guerre. »
    L’abbé Hugo a hurlé quelque chose en réponse, puis les
soldats ffreincs ont fait mine d'attaquer. Ils ont tiré leurs épées et abaissé
leurs boucliers, prêt à charger. Mais Bran a saisi un arc et, rapide comme
l’éclair, a planté une flèche entre les jambes de l’abbé, épinglant l’ourlet de
sa robe au sol. « La flèche suivante trouvera votre cœur plein de
perfidie, Monseigneur. Dites aux soldats de lâcher leurs armes. » Tenant
compte de l’avertissement, Hugo a sagement demandé aux hommes du roi d’obéir et
de nous laisser partir. Lentement, Bran a baissé son arc, s’est retourné et a
conduit ses gens hors de la forteresse royale.
    La tête haute, nous avons passé la porte vers notre destin
teinté de sang.

ÉPILOGUE
    « Vous êtes sûr que c’est bien lui ? demanda le
marshal Guy de Gysburne.
    — Absolument certain, marmonna l’abbé Hugo. Il n’y a
aucun doute. Bran ap Brychan était l’héritier du trône de l’Elfael. Cet idiot
de De Braose a tué son père et on a cru que lui aussi était mort – mais
évidemment, comme tout ce que le baron et sa poule mouillée de neveu ont
entrepris, ça a

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