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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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part son frère, le duc Robert de
Normandie, associé à un groupe de barons rebelles, à propos de la légitimité de
William à occuper le trône et à régner sans avoir à souffrir les calomnies et
les allégations de traîtres dissidents, cette reconnaissance a été faite devant
le Premier Juge d’Angleterre et d’Henry, comte de Warwick, ainsi que d’autres
grands hommes du royaume, et a été signée et cachetée en leur présence. »
    Là, le cardinal a marqué une pause pour permettre à la foule
de saisir le sens de l’allocution. Nous étions loin d’être les seuls à avoir du
mal à suivre : du côté du comte de Braose, les Ffreincs n’en menaient pas
large face à tout ce latin pompeux. Ils pouvaient compter sur l’aide de l’abbé
Hugo, qui faisait l’interprète pour le comte et les autres.
    Estimant que tous l’avaient rattrapé, Flambard a
poursuivi : « En conséquence, nous, William, sous l’autorité du ciel,
allons exposer par la présente notre inclination dans l’affaire résultant de la
tentative récente des sujets rebelles susmentionnés d’écarter Sa Majesté de son
trône et de son empire légitime sur son royaume et ses sujets. Qu’il soit connu
que William de Braose, baron de Bramber, pour son implication dans la
rébellion, est déchu de ses terres et de ses titres, et qu’il lui est désormais
interdit de revenir en Angleterre sous peine d’être condamné pour trahison à la
peine y afférente. Quant à son fils, le comte Philip de Braose, et son neveu,
le comte Falkes de Braose, il a été constaté qu’ils n’étaient nullement partie
prenante de la rébellion malfaisante contre leur roi légitime, mais en raison
de leur proximité familiale avec les traîtres, il est jugé prudent d’étendre
l’interdiction à leur personne et à leurs maisons. Ils suivront par conséquent
le baron dans son exil là où on acceptera de les recevoir. »
    Les Ffreincs se sont mis à gémir et à grincer des dents,
pendant que nous-mêmes nous efforcions de ne pas exploser de joie. Oh, c’était
plus que nous avions espéré – le baron de Braose banni, et son odieux
neveu avec lui. Le trône de l’Elfael était libéré du joug normand, la victoire
avait un goût délectable dans nos bouches.
    Mais le bon Dieu donne avec sa main droite et reprend de la
gauche – il en est de même avec les rois.
    « De plus, a poursuivi le cardinal, il plaît à Sa
Majesté de supposer ces terres à présent vacantes. Elles tomberont donc sous le
coup de la Loi Forestière, comme protectorat de privilège royal administré pour
la couronne par un régent choisi pour servir ses intérêts, à savoir l’abbé Hugo
de Rainault. En tant que régent et officier de la couronne, il exercera toute
l’autorité nécessaire pour protéger, entretenir et faire prospérer ces terres
et domaines, et, avec l’aide de notre shérif Richard de Glanville, pour
renforcer dans ce royaume la fidélité due à son monarque légitime. »
    Le cardinal s’est tu pour donner le temps aux traducteurs de
combler leur retard. Pendant que nous nous efforcions de comprendre ce que cela
signifiait, le cardinal Flambard a conclu : « Tout autre grief ayant
trait à cette affaire, ayant déjà été réglé par ailleurs, est par ceci non
avenu. Aucune action nouvelle en rapport avec ce jugement ne sera admise. Sous
la signature et le sceau de William, roi d’Angleterre. »
    Embrouillés par l’opacité de ce latin raffiné, il nous a
fallu quelques instants pour prendre toute la mesure de l’outrage qui venait
d’atteindre nos oreilles. Tuck et Jago ont tenu un conseil restreint avec Bran
et Angharad. Le comte Falkes de Braose, muet de stupéfaction, dévisageait le
roi comme s’il s’était agi d’un serviteur du démon, l’abbé Hugo et le marshal
Guy réfléchissaient déjà ensemble à quelque nouvelle malice. Les deux camps,
ffreinc et breton, bruissaient de murmures sinistres et de récriminations.
Jouant des coudes comme beaucoup d’autres pour entendre ce que les
ecclésiastiques étaient en train de dire, j’ai saisi une partie de la
discussion. « Et voilà, disait Tuck, le baron de Braose et tous ses amis
et parents ont été bannis, avec interdiction de revenir sur le sol anglais sous
peine de mort – fort bien…
    — Mais l’abbé Hugo est nommé régent et reste en
possession des terres octroyées à de Braose par le roi, a fait remarquer Jago.
    — Ainsi ce maudit abbé

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