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Will

Will

Titel: Will Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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le poids des nobles derrière Clément ?
    — En échange de certaines concessions, oui. Une
interdiction papale sur ces incessants conflits familiaux serait un bon début.
    — Le roi ne tiendrait compte d’aucune des déclarations
que le pape pourrait faire – tout comme son père avant lui, avait raillé
Philip. Tel père, tel fils*.  »
    Le baron avait froncé les sourcils et s’était tourné vers
Falkes. « Qu’est-ce que vous en dites, comte ? Approuvez-vous mon
parvenu de fils ?
    — Je ne suis pas en position de juger, sire.
    — Humph ! avait grogné le baron. Très utile.
    — Mais si je peux vous faire une suggestion, avait
poursuivi Falkes en choisissant ses mots soigneusement, le roi ignorera
probablement quelque censure de l’Église, alors faites en sorte d’asseoir
Clément sur le trône de Saint-Pierre et il sera en position d’offrir à William
certains avantages en échange de la signature d’un traité de paix entre le roi
et ses frères.
    — Précisément, avait convenu le baron. N’est-ce pas ce
que je disais ?
    — Pour faire aboutir la revendication de Clément, était
intervenu Philip, vous devrez d’abord déposer Urbain une bonne fois pour toutes.
Le sang va couler.
    — Il ne faudra peut-être pas en arriver là.
    — Et s’il le faut ?
    —  Qué Serâ », avait répondu son père. Un
tambour avait retenti juste à ce moment-là et le baron de Braose avait regardé
à travers champ le bouquet de hêtres où les dresseurs attendaient. « Si
tout se passe bien, vous recevrez un signe avant Noël. Je l’enverrai avec les
réserves d’hiver. » Sur ce, il avait éperonné sa monture et était parti au
galop.
    Le comte Philip avait regardé le large dos de son père, les
sourcils froncés en une grimace de déplaisir. « Un mot de tout cela hors
de ce champ et nous sommes morts, avait-il marmonné.
    — Comte Falkes ! l’avait rappelé le baron. Quand
vous aurez attrapé votre corbeau fantôme, faites-le-moi savoir. Je crois que
j’aimerais bien le voir au bout d’une corde. »
    Eh bien, pensa Falkes de Braose comme il se rendait
sur la grand-place, nous voudrions tous voir le Roi Corbeau au bout d’une
corde. Et il finirait pendu, nul doute à cela. Mais Falkes avait en tête
d’autres affaires un peu plus urgentes que de retrouver des voleurs
insaisissables. Sans compter que l’Elfael avait été plutôt calme ces derniers
temps – pas un seul incident en de longs mois. L’oiseau noir et sa bande
de voleurs, sans aucun doute effarouchés par le shérif, maraudaient à présent
en d’autres lieux – où les bourses étaient plus grosses et plus faciles à
cueillir.
    Le comte marqua une pause devant l’église en pierre de
l’abbé Hugo. C’était un beau bâtiment. L’abbé n’avait pas regardé à la dépense.
Il avait commandé les meilleurs matériaux disponibles et fait appel aux
meilleurs maçons, et cela se voyait.
    Le comte n’avait guère d’affection pour son abbé, un
ecclésiastique hautain, tyrannique, qui ne cessait de conspirer et de s’acheter
des complicités pour parvenir à ses fins – du drap d’or pour l’autel au
toit de plomb qui luisait faiblement au soleil. Le même toit que Falkes
admirait en ce moment même. Le chaume ordinaire n’était pas assez bon pour
Hugo ; il lui fallait du plomb, coulé en lourdes feuilles à Paris et expédié
à grands frais en passant par la Manche. Sans parler de la maçonnerie –
seuls les tailleurs de pierres les plus qualifiés étaient autorisés à
travailler sur les sculptures de la voûte, de manière à produire les plus
belles décorations que l’argent pouvait acheter. À l’entrée de l’église, Falkes
s’arrêta pour examiner quelques-unes des dernières sculptures à avoir été
finies : un dragon ailé, qui pourchasserait sa queue pour
l’éternité ; un centaure brandissant une épée ; un lion et un cheval
entrelacés dans une lutte à mort ; le Verseau, avec son seau et sa
louche ; un ange conduisant Adam et Ève hors du Jardin ; un bœuf
ailé ; une sirène s’élevant des vagues, une ancre bien serrée entre ses
mains ; et plus encore, sur des dizaines de petites plaques en pierre
autour de la voûte et sur les colonnes.
    Du doigt, Falkes suivit les contours harmonieux de la
sirène. Il devait reconnaître que le travail était extraordinaire, mais pas
plus que le prix – de plus en plus difficile à supporter. Cela supposait
pour lui,

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