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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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ou préfères-tu que je te fasse préparer un char?
    --Non. Je monterai à cheval.
    --Change-toi et attends-moi à l'entrée de tes apparte ments: je te rejoindrai dans quelques instants. N'oublie pas d'*mporter un manteau et des vêtements chauds. Nous allons dans la montagne.
    -- Enfin ! ", s'exclama la reine.
    Alexandre se précipita aux écuries, prit Bucéphale ainsi qu'un bai de Sarmatie, munis de leurs harnachements, cou vertures et sacoches, puis il quitta les écuries et atteignit 1 angle nord du palais.
    " Alexandre, attends ! cria une voix dans son dos.
    --Héphestion ! Ne me suis pas: tu vas attirer la colèrè de mon père.
    --Peu m'importe, je ne t'abandonne pas. O˘ vas-tu ?
    --En …pire, chez mon oncle.
    --Par quelle route ?
    -- Celle de Béroée.
    --Pars. Je vous rejoindrai plus tard.
    --D'accord. Salue les autres pour moi et dis à Eumène de s'occuper de Péritas.
    --Sois tranquille, le rassura Héphestion en s'éloignant.
    -- Un os par jour, au moins ! cria Alexandre. Pour ses dents ! "
    D'un signe de la main, son ami lui montra qu'il avait com pris, et il disparut à nouveau dans les écuries.
    Olympias était déjà prête. Elle avait relevé ses cheveux en un chignon, enfilé un corset de cuir et un pantalon illyrien, et jeté sur ses épaules deux besaces contenant des couvertures et des provisions, ainsi qu'un sac d'argent. Une de ses servantes la suivait en pleurnichant: " Mais, reine...
    reine...
    --Retourne dans la chambre et enferme-toi ", lui ordonna Olympias.
    Alexandre lui tendit les rênes du cheval. " Maman, o˘ est Cléop‚tre ?
    demanda-t-il. Je ne peux pas partir sans lui avoir dit au revoir.

    --Elle a envoyé une servante me prévenir qu'elle t'atten dait dans le vestibule du quartier des femmes- mais chaque instant que nous perdons peut nous être fatal, tu le sais.
    --Je me dépêcherai, maman. "
    Il cacha son visage sous le capuchon de son manteau et courut rejoindre sa soeur, p‚le et tremblante, encore vêtue de sa robe de cérémonie.
    Dès qu'elle l'aperçut, Cléop‚tre se blottit contre lui en pleu rant: " Ne pars pas, ne pars pas ! Je demanderai moi-même à
    - F
    ALEXANnRF IF (`.RANn LE FILS DU:SONGE 189
    papa de te pardonner, je me jetterai à ses pieds, il ne pourra pas refuser !
    --O˘ est-il à présent ?
    --On l'a conduit dans ses appartements.
    -- So˚l? "
    Cléop‚tre acquiesça.
    " Je dois m'enfuir avant qu'il ne reprenne connaissance. Désormais, il n'y a plus de place pour moi ici, ni pour notre mère. Si je peux, je t'écrirai. Je t'aime, petite soeur. "
    De plus en plus désespérée, Cléop‚tre fondit en pleurs, et Alexandre dut se libérer presque violemment de son étreinte.
    <~ quand te reverraije ? cria sa soeur dans son sillage.
    --quand les dieux le voudront, répondit Alexandre. Mais tu seras toujours dans mon coeur ! o
    Il regagna en courant le point de rencontre qu'il avait fixé à sa mère.
    Il la trouva prête.
    " Partons ! " s'écria-t-il. Puis il lui lança un coup d'oeil et sourit. "
    Maman, tu es magnifique. Tu ressembles à une Amazone. "
    Olympias secoua la tête. " Une mère est toujours belle aux yeux de son fils. Mais merci quand même, mon garçon. " Elle bondit s~r son cheval et l'éperonna. Alexandre talonna lui aussi Bucéphale jusqu'à ce qu'il se mette au galop.
    Ils se tinrent à l'écart des routes les plus battues, s'enga gèrent dans-un sentier de campagne qu'Alexandre avait emprunté à plusieurs reprises lorsqu'il se trouvait à Miéza, et parcoururent en toute quiétude une bonne distance avant la tombée du jour.
    Ils s'arrêtèrent deux fois pour permettre à leurs chevaux de reprendre haleine et pour les abreuver, puis finirent par atteindre la grande forêt qui recouvrait l'…ordée et la vallée de l'Haliacmon Ils s'abritèrent dans une grotte o˘ coulait une source Là, Alexandre laissa les chevaux brouter librement. Il alluma un feu à l'aide de b‚tonnets.
    " C'est Aristote qui m'a appris cette façon de faire, expliqua t-il. La friction génère la chaleur.
    --As-tu été heureux à Miéza ?

    --J'y ai passé de très belles années, mais ce genre de vie ne me convient pas. "
    Il posa quelques feuilles mortes près des b‚tonnets et com mença à
    souffler dessus, jusqu'à ce qu'un peu de fumée s'en dégage. Une faible flamme s'éleva bientôt, qui augmenta tan dis qu'il l'alimentait au moyen de feuilles sèches et de ramilles.
    quand la flamme crépita, le jeune homme ajouta des mor ceaux de bois plus

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