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Au bord de la rivière T4 - Constant

Au bord de la rivière T4 - Constant

Titel: Au bord de la rivière T4 - Constant Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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Xavier.
    — Je veux que t’avertisses tous les marguilliers cet avant-midi. Il va falloir arranger ça au plus vite.
    — C’est dommage, monsieur le curé, mais j’aurai pas le temps de m’occuper de ça aujourd’hui. Tout le monde a été touché par l’orage et chacun essaye de réparer ce qui a été brisé. Moi-même, j’ai deux bêtes à enterrer et mes couvertures à réparer.
    — Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda le prêtre sur un ton outré.
    — Ça veut dire, monsieur le curé, que vous allez devoir atteler pour aller voir vous-même si quelqu’un est prêt à tout lâcher pour venir s’occuper de votre remise.
    — J’aurai tout entendu ! s’exclama Josaphat Désilets, rouge de colère.
    Peu impressionné, le cultivateur remit son attelage en marche et poursuivit sa route dans le rang Sainte-Ursule. Ici et là, quelques maisons et bâtiments avaient été sévèrement touchés. Comme dans le rang Saint-Jean, il dut descendre de voiture à plusieurs reprises pour repousser des branches tombées dans le chemin.
    En passant devant la maison de Laura Benoit, il vit qu’un coin du toit de la maison avait été arraché et il se demanda avec inquiétude si la maison de son frère, située quelques arpents plus loin, sur le même côté de la route, n’avait pas subi des dommages semblables. Quand il entra dans la cour de la ferme de son frère, il fut soulagé de constater que la maison comme les bâtiments n’avaient pas souffert des intempéries de la nuit précédente. Il n’avait pas encore mis pied à terre que la porte de la maison s’ouvrit sur sa belle-sœur, portant Constance dans ses bras. La jeune femme semblait heureuse de sa visite.
    — Tu tombes bien, lui dit-elle en guise de bienvenue. Xavier s’apprêtait à atteler pour voir comment vous aviez passé à travers l’orage.
    Elle venait à peine de parler que Xavier et Antonin sortaient de la grange et se dirigeaient vers le visiteur.
    — Comment va Eugénie ? demanda Catherine pendant que son mari approchait.
    — Elle est pas mal faible, mais elle a l’air de reprendre un peu d’énergie.
    — Tant mieux. Entre, j’ai du thé sur le poêle. Et je suppose que vous deux aussi, vous en voulez ? fit-elle, moqueuse, à son mari et à Antonin.
    — C’est sûr.
    Constance tendit les bras à Antonin qui s’empressa de prendre la petite fille pendant que la maîtresse de maison servait la boisson chaude. Donat résuma en quelques mots les pertes subies à la maison paternelle et il parla des dégâts chez leur beau-frère Rémi. Les deux frères s’entendirent pour aller l’aider le surlendemain.
    — Et toi, t’as pas de dommages ? s’enquit Donat.
    — Pantoute, mais oublie pas que la maison et les bâtiments sont neufs et qu’on les a bâtis pas mal solides.
    — Ça a l’air d’une autre paire de manches chez ta belle-mère, reprit Donat. Il va y avoir de l’ouvrage à faire là.
    — Et le frère de ma femme va faire sa besogne tout seul, à part ça, déclara Xavier sur un ton déterminé. Antonin et moi, on est allés lui offrir notre aide à matin quand on a vu les dégâts, mais ce blasphème d’air bête là s’est contenté de nous tourner le dos comme si on n’était pas là.
    Donat tourna la tête vers Catherine qui avait l’air peinée.
    — J’ai offert à ma femme d’aller chercher sa mère et de la ramener à la maison. Elle pourra rester ici dedans tant que l’autre aura pas réparé la maison comme du monde.
    — Elle a accepté ?
    — Elle dort dans une chambre en haut, expliqua Catherine. Elle a pas dormi de la nuit. Je pense qu’elle a été pas mal soulagée de venir s’installer avec nous autres.

    Très tôt, le surlendemain, Donat, Xavier et Liam arrivèrent chez Rémi Lafond pour réparer la toiture. Une heure plus tard, les hommes présents virent Constant Aubé descendre de voiture avec une scie et un marteau.
    — Acceptez-vous n’importe qui pour vous donner un coup de main ? demanda le meunier.
    — T’as rien à faire au moulin, toi ? lui demanda Rémi, heureux d’avoir un autre participant à la corvée.
    — On le dirait bien, répondit le boiteux en souriant. Il faut croire que les cultivateurs pensent plus à tout remettre d’aplomb qu’à venir faire moudre leur récolte.
    À la fin de l’après-midi, la toiture de l’étable était réparée et les hommes firent une pause sur la galerie avant de rentrer à la maison.
    — En

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