Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Azincourt

Azincourt

Titel: Azincourt Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
Vom Netzwerk:
terre trembla et que les
torches s’éteignirent.
    Tout le monde se tapit dans la
semi-obscurité, tendant l’oreille. Une deuxième bombarde tira ; la terre
frémit, les flammes se ranimèrent et de la poussière tomba de la voûte. Le
grondement sembla durer une éternité, puis il y eut un grincement, comme si les
étais de chêne ployaient sous le poids du sol qu’ils soutenaient.
    — Hook ? demanda sir John.
    Hook crut entendre un grattement
puis un autre, et cette fois il n’eut plus de doute. Les autres le regardèrent
avec inquiétude. Il alla à la paroi et y colla l’oreille. Un grattement.
    — Comment creusez-vous à
présent ? demanda-t-il à Daffyd.
    — Comme d’habitude, répondit le
Gallois, perplexe.
    — Montrez-moi.
    Daffyd prit une pioche et au lieu de
l’enfoncer violemment dans la roche tendre, il la fit glisser dans une fente
naturelle, plusieurs fois, afin de l’agrandir et de pouvoir tirer sur un pan
entier. Il grattait discrètement, pour ne pas se trahir. Hook comprit que
c’était cela qu’il entendait : les deux équipes de sapeurs essayaient de
ne pas se faire entendre.
    — Ils sont tout proches,
dit-il.
    — Cymorth ni, O Arglwydd , murmura un sapeur en se signant.
    — Proches comment ?
demanda sir John sans prêter attention à l’invocation au Ciel.
    — Je ne saurais dire, sir John.
    — Dieu emporte ces damnés,
cracha sir John.
    — Ils peuvent être aussi bien
au-dessus qu’en dessous de nous, dit Daffyd.
    — Nous le saurons quand ils se
rapprocheront. Ils gratteront plus fort.
    — Ils ne gratteront point, mais
piocheront les derniers pieds avant de se jeter sur nous comme démons, dit
Daffyd.
    — Nous aurons les nôtres pour
les accueillir, dit sir John. Nous n’abandonnerons pas cette galerie, car nous
en avons besoin ! Nous combattrons sous la terre, ainsi nous n’aurons
point à les ensevelir !
    Les arcs de guerre étant trop grands
pour les galeries, à midi sir John fit apporter des arbalètes.
    — S’ils entrent, accueillez-les
avec ceci, dit-il à Hook, puis usez de vos vouges.
    Les grattements s’intensifiant,
Dafydd décida qu’il n’était plus utile de rester discret et ses hommes
commencèrent à piocher. Parfois, la pointe qui tombait sur un silex faisait
jaillir dans la pénombre une étincelle qui rappelait à Hook une étoile filante
et sa grand-mère qui se signait et priait à chaque fois, affirmant que de
telles étoiles portaient plus efficacement les prières. Il fermait les yeux lui
aussi et priait pour Mélisande, le père Christopher et son frère Michael. Lui
au moins était en Angleterre, loin des frères Perrill et de leur dément prêtre
de père.
    — Encore une journée d’ouvrage,
l’interrompit Dafydd, et nous pourrons commencer à creuser la cavité. Puis nous
abattrons leur tour comme les murailles de Jéricho !
    Les hommes d’armes et les archers
étaient à l’affût le long des parois tandis que les sapeurs charriaient la
terre et les étais. Ils guettaient les bruits des Français, de plus en plus
distincts et menaçants. Ils provenaient du nord et Hook scrutait sans relâche
la paroi, s’attendant à y voir apparaître un grand trou d’où jaillirait
l’ennemi. Sir John passa une grande partie de l’après-midi dans la galerie,
épée tirée.
    — Nous devons les repousser
dans leur terrier et les ensevelir. Par le Christ, cela empeste comme une fosse
à purin, ici !
    — C’en est une, répondit
Dafydd.
    Certains ouvriers étaient malades et
souillaient constamment le sol boueux.
    Sir John les quitta en fin de
journée et envoya des hommes relever les gardes.
    — Par le Christ crucifié,
quelle pestilence, grommela une voix.
    — Avez-vous des arbalètes pour
nous ? demanda une autre.
    — Elles sont là et armées,
répondit Hook.
    — Laissez-les-nous, dit l’homme
qui scruta l’obscurité. Hook, est-ce toi ?
    — Sir Edward ! s’exclama
Hook en posant l’arme et en se redressant tout sourire.
    — C’est bien moi, dit sir
Edward Derwent, l’homme de lord Slayton qui, à Londres, avait sauvé Hook de la
justice et de son inévitable châtiment. J’avais ouï dire que tu étais ici.
Comment te portes-tu ?
    — Je suis en vie, sourit Hook.
    — Dieu en soit loué, bien qu’il
soit seul à savoir comment nous survivons ici. Ces bruits semblent bien
proches !
    — Nous pensons qu’ils sont tout
près.
    — C’est trompeur sous terre,
intervint Dafydd. Ils

Weitere Kostenlose Bücher