Bombay, Maximum City
Luxembourg, d’où il contrôlerait toujours, par téléphone, ce qui reste de son gang à Bombay. Abu Salem, l’homme qui a commandité la tentative de meurtre contre Rakesh Roshan et essayé de faire chanter Vinod, a été arrêté à Lisbonne en 2003 en compagnie d’une starlette de Bollywood ; il est sous le coup d’une extradition en Inde.
Pendant ce temps, sur le terrain, les flics de Bombay lançaient une vaste opération de rencontres éliminatoires. En 1998, quarante-neuf hommes qualifiés de gangsters par la police trouvèrent la mort lors de ces mises en scène ; ce chiffre passa à quatre-vingt-trois en 1999 avant de connaître en 2000 un léger fléchissement qui le ramena à soixante-quatorze. Il est remonté en flèche en 2001, année où les spécialistes de la police de Mumbai ont tué plus de cent personnes. Depuis que la guerre des gangs a perdu en intensité, le crime inorganisé a la part belle dans la rubrique faits divers des journaux locaux : c’est fou le nombre de domestiques qui assassinent leurs employeurs, d’amoureux éconduits devenus meurtriers par dépit.
En 2003 le grand public a appris l’existence d’Abdul Karim Telgi. Cet ancien vendeur de cacahouètes qui avait imprimé de faux timbres fiscaux pour une valeur totale de trois cent vingt milliards de roupies est à l’origine d’une des plus grosses affaires de corruption qui aient secoué la nation. Il échappa à l’inculpation pour faux et usage de faux en arrosant généreusement, en gros et dans le détail, la classe politique et les forces de l’ordre de Bombay. Le scandale éclaboussa toute la hiérarchie policière, y compris le commissaire principal, arrêté et écroué. De même que des spécialistes des rencontres, tel Pradeep Sawant, expédié aussitôt en prison, lui qui jusqu’alors éliminait des êtres humains en toute impunité. On découvrit que Telgi aimait dépenser ses liasses de roupies pour les danseuses d’un bar à bière nommé Sapphire, l’établissement que Honey venait de quitter pour cause de paternité : son beau petit garçon aux yeux brillants porte le doux prénom de Love.
Remerciements
Je tiens à remercier les personnes suivantes :
À Bombay : Vasant et Naina Mehta, Anupama et Vidhu Vinod Chopra, Farrokh Chothia, Manjeet Kripalani, Dayanita Singh, Mahesh Bhatt, Tanuja Chandra, Rahul Mehrotra, Naresh Femandes, Meenakshi Ganguly, Anuradha Tandon, Ali Peter John, Eishaan, Asad bin Saïf, Kabir et Sharmistha Mohanty, Adil Jussawala, Rashid Irani, Kumar Ketkar, Foy Nissen, Sameera Khan.
À New York : Ramesh et Usha Mehta, Sejal Mehta, Monica et Anand Mehta, Ashish Shah, Amitav Ghosh, Akhil Sharma, Zia Jaffrey, Somini Sengupta.
À Londres : Viswanath et Saraswati Bulusu, Ian Jack.
Mes gourous : James Alan McPherson et U.R. Ananthamurthy, et mon agent, Faith Childs.
Mes éditeurs : David Davidar, Sonny Mehta, Deborah Garrison, Geraldine Cook, Ravi Singh, Vrinda Condillac, Janice Brent.
La Whiting Foundation, la New York Foundation for the Arts et la MacDowell Colony.
Beaucoup des noms cités dans ces pages ont été changés, comme d’ailleurs celui de la ville. Des parties entières de ce livre n’auraient pu être écrites sans l’aide que m’ont généreusement prodiguée des gens que je ne peux nommer ici. Je les en remercie sincèrement.
Enfin et surtout, merci à Sunita, à Gautama et à Akash de me ramener au temps présent. Je vous dois tout.
Glossaire
Aarti : rituel consistant à décrire un cercle avec un flambeau ou une bougie pour clore une cérémonie.
Acharya : maître spirituel très versé dans la connaissance des textes sacrés.
Alu-poori : galette de pomme de terre.
Amma : mère, maman.
Anna : pièce de monnaie aujourd’hui supprimée qui valait un seizième de roupie.
Armaan : désir.
Asthami : anniversaire, commémoration.
Azan : appel à la prière des musulmans.
Baba : terme en principe respectueux utilisé pour s’adresser à un homme plus âgé ou, par dérision, à un petit garçon.
Bakri : fête musulmane traditionnelle au cours de laquelle il est d’usage de sacrifier une chèvre.
Bambaiyya : la langue, le dialecte, l’argot de Bombay.
Bania : caste de commerçants à laquelle appartenait notamment Gandhi.
Batatapauua : préparation à base de pommes de terre et de riz, frite à la casserole avec de l’oignon, des piments et des épices, et saupoudrée de coriandre.
Bekaar : terme péjoratif désignant
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