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Camarades de front

Camarades de front

Titel: Camarades de front Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Pour qui me prends-tu ? Tu crois que j’aurais affaire à ces chiens de la police !
    Le légionnaire hocha la tête : – C’est bien ce que je pensais, mais il faut faire quelque chose. As-tu une autre idée ?
    Bauer secoua la tête en signe de dénégation.
    – Alors c’est moi qui en ai une. – Sans attendre de réponse il jeta à Bauer son long couteau de tranchée : – Emploie ça comme il faut pour qu’on puisse oublier cette histoire le plus vite possible.
    Bauer tenait le grand couteau dans sa main, et son regard effaré allait de l’arme au légionnaire qui fumait tranquillement sa pipe.
    – Tu veux que je tue le petit Georg ! C’est pas possible !
    Le légionnaire le regarda stupéfait : – Crétin ! Tu veux que ce soit moi, ou Sven, ou Stein ? C’est toi qui as fait la découverte, c’est ton affaire, mais parce que tu nous l’as racontée c’est aussi la nôtre. C’est pourquoi nous voulons qu’on fasse quelque chose. Aller à la Kripo, tu as raison, impossible. La police et nous, ça ne va pas depuis longtemps. Donc on doit faire ça soi-même. Georg a tué six femmes, tu diras que nous on en a tué d’autres, c’est vrai, mais c’est tout de même différent. Et la petite infirmière ? C’était une copine. En la tuant, Georg a fait une chose immonde car elle était aussi sa copine. Tu vois bien qu’il n’a plus le droit de vivre et que ça nous regarde.
    Bauer ferma les yeux. Il était livide.
    – Je ne peux pas tuer le petit Georg. Il ne m’a jamais rien fait et ce que tu exiges est un meurtre. Je serai pris et je passerai sous la hache.
    Ces mots lui donnèrent un frisson.
    Le légionnaire se leva, alla lentement vers Bauer, lui arracha le couteau des mains et le remit dans sa botte. Il grinça.
    – C’est toi qu’on devrait supprimer. Lâche !
    Bauer se balançait d’avant en arrière, le dos courbé sous le mépris du légionnaire. Soudain Petit-Frère se proposa pour couper le cou de Georg.
    Le légionnaire se tourna vers lui et le regarda longuement.
    – Et pourquoi veux-tu que ce soit toi ?
    Le géant se mit à rire : – Puisqu’il faut lui faire passer le goût du pain à cet assassin, que je le fasse à lui ou à un autre c’est tout comme !
    – Et ça ne te fait rien ? dit encore le légionnaire.
    – Pourquoi ? Georg est une ordure, tu Tas dit toi-même, nomade.
    Le légionnaire éclata de rire et se laissa retomber sur son lit : – Par Allah ! tu es magnifique. Georg est une ordure et froidement tu lui coupes le cou ! – Il se souleva sur un coude : – Camarade ! au nom de la société à venir je souhaite vraiment que la mort du héros t’atteigne avant que cette guerre n’ait perdu le souffle !
    Il tira de dessous son matelas une bouteille de cognac dont il but une rasade avant de la passer à la ronde.
    – Bon, tu le tuerais donc bien, ce Georg ?
    – Je viens de te le répéter ! cria Petit-Frère qui était en train de menacer Stein. – A quand mon schnaps, voleur de copains ? – Il donna un coup de pied à une paire de culottes bleu ciel qui traînait par terre. – Et combien de temps ces étuis à fesses vont-ils rester là à exciter le monde ?
    Bauer s’empressa de ramasser la lingerie féminine et l’enfonça dans le sac de Georg qu’il repoussa sous le lit. Puis il se tourna vers le légionnaire qui jonglait avec trois dés.
    – Seigneur Jésus-Christ ! murmura Bauer d’une voix rauque. – Il tendit la main. – Donne-moi ce couteau et Georg sera coupé en tant de morceaux que sa propre mère ne le reconnaîtrait pas.
    Le légionnaire leva les yeux ; un fin sourire s’inscrivit sur la bouche brutale traversant son visage balafré. Sans mot dire, il tira le couteau sibérien de sa botte et le tendit à Bauer tremblant qui le prit et le cacha sous son oreiller.
    La porte s’ouvrit. Georg et les autres firent une entrée joviale et bruyante. Georg portait un gros gâteau, donné par une infirmière, car toutes adoraient ce petit aviateur de vingt ans qui en paraissait seize. Un vilain sourire parut sur le visage de Bauer. Il tira de dessous son oreiller le long couteau sibérien.
    – Prends ça, camarade ! Il peut aussi bien partager les gâteaux que tailler dans les putains !
    Georg se raidit l’espace d’une seconde, puis il se mit à rire à sa manière enfantine en commençant à partager le gâteau.
    – Est-ce qu’il y en a qui viennent au bordel ? cria Erich le grand sapeur. Il

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