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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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de petite dimension. C’est à ce moment qu’on
érigea la fameuse Heel Stone – ainsi nommée à cause d’une légende selon
laquelle un moine aurait été frappé au talon par la pierre lancée par le diable
–, dont le poids est de 35 tonnes et qui a dû nécessiter 250 hommes pour
assurer son transport.
    À la seconde période, dite Stonehenge II, quatre-vingts
pierres bleues furent placées en deux cercles concentriques. Ce qui est
extraordinaire, c’est que ces pierres proviennent du Pays de Galles, des Preseli
Moutains exactement, à quelque deux cents kilomètres de Stonehenge. Il devait y
avoir une raison précise à ce transport de pierres, et leur choix a dû obéir à
des considérations d’ordre religieux et même magique. La
tradition populaire, reprise en 1132 par Geoffroy de Monmouth, l’introducteur
de la légende arthurienne dans la littérature européenne, prétend que c’est l’enchanteur
Merlin qui, par sa puissance magique, aurait transporté les pierres de
Stonehenge, non pas duPays de Galles, mais d’Irlande. En tout cas, cette
tradition fait nettement état d’un transport de pierres originaires de très
loin.
    Pendant la troisième période, dite Stonehenge III, on
érigea les fameux blocs gigantesques surmontés de linteaux qui donnent au
monument son aspect si particulier et à vrai dire unique dans tous les vestiges
mégalithiques. Il y a trente piliers, dont certains sont actuellement couchés, et
l’ensemble présente un aspect réel de temple circulaire enfermant une sorte de
sanctuaire probablement réservé aux officiants lors des cérémonies qui s’y
déroulaient. On n’en sait guère plus. La seule certitude, c’est que le matin du
solstice d’été, le premier rayon du soleil levant suit la ligne de l’avenue et
vient frapper la pierre qui se trouve au centre du monument et qu’on nomme l’Altar
Stone. On peut en déduire, sans trop risquer de se tromper, que le jour du
solstice d’été de grandes cérémonies se déroulaient à Stonehenge. Mais était-ce
vraiment un culte solaire ? Personne ne peut l’affirmer, bien que de
récentes observations scientifiques aient pu démontrer que le monument avait
été élaboré selon des considérations astronomiques – et donc également
astrologiques – très précises. On a même parlé à ce propos d’un véritable
observatoire pour l’étude des constellations.
    Ce qui est certain, c’est que Stonehenge a été complété, aménagé
et réutilisé pendant l’Âge du Bronze, et très probablement jusque vers 900
avant J. -C. Or, on sait que la civilisation de l’Âge du Bronze privilégiait le
culte solaire. C’est en contradiction avec la civilisation mégalithique proprement
dite qui, les gravures découvertes dans les dolmens en font foi, privilégiait
le culte de la Déesse des Tertres. Mais après tout, comme on sait que dans les langues
celtiques et germaniques le soleil est féminin et la lune masculine, on peut
prétendre qu’il s’agit de la même croyance en une divinité protectrice, la
Déesse des Commencements, qui, sur un plan symbolique, peut très bien avoir été
honorée comme soleil noir, c’est-à-dire comme « lumière de l’Autre
Monde », à l’intérieur des tertres mégalithiques, avant d’être l’objet d’un
culte plus « réaliste », et cette fois en plein air. Sur l’une des
pierres qu’on nomme les trilithes (deux piliers et un linteau), on peut d’ailleurs
observer une gravure en creux qui rappelle l’idole néolithique classique du
Morbihan. Quelles que soient les solutions envisagées, il est probable que Stonehenge
gardera longtemps son mystère. Le temple existe, en pleine lumière, comme un
témoignage irréfutable de la spiritualité des constructeurs de mégalithes, de
leur art, de leur technique, de leurs connaissances astronomiques. Mais le
temple est vide, seulement battu par les vents…
    Il n’en reste pas moins que Stonehenge est l’exemple le plus
parfait des cercles de pierres mégalithiques, ce que l’on appelle en France des
cromlechs. On a pu identifier 900 cercles de pierres en Grande-Bretagne, mais
aucun n’est aussi achevé et aussi élaboré que Stonehenge.
    Toujours dans la plaine de Salisbury, laquelle plaine paraît
bien avoir été une sorte de « Champs-Élysées » préhistoriques, on ne
peut passer sous silence les cercles d’Avebury, dans le nord du Wiltshire, à
huit kilomètres à l’ouest de Marlborough. Il

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