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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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s’étend un vaste plateau qui part de l’espace compris entre la
Grande-Bretagne et la Scandinavie, pour atteindre, sans interruption, le Groenland
et le Labrador. Si l’Atlantide existe, elle ne peut se trouver, selon le
docteur Verneau, que dans l’Atlantique nord.
    Le savant danois Frédéric Klee, dans son livre sur le
Déluge, paru en 1842, et traduit en français en 1847, pose l’hypothèse que
l’Atlantide de Platon est tout simplement l’Europe actuelle, et que ses
habitants qui périrent par le déluge sont les Atlantes ou les Titans de la
mythologie grecque. Et Klee défend son hypothèse en affirmant qu’elle donne la
clef de nombreux problèmes, non seulement celui posé par la mythologie des
Grecs, mais aussi celle des Scandinaves. En effet, les mythes de ceux-ci « ont
une base beaucoup plus solide et supposent une réflexion beaucoup plus exacte
sur la nature, une connaissance des temps fabuleux beaucoup profonde qu’une
observation superficielle ne le ferait supposer et que le scepticisme
historique des temps modernes n’est disposé à le croire ». La catastrophe
de l’Atlantide a un caractère diluvien, mais également des caractéristiques
volcaniques ayant entraîné un raz de marée. C’est un déplacement de l’axe
terrestre qui aurait déterminé cette catastrophe, dont non seulement les
légendes grecques ou américaines mais aussi les légendes Scandinaves et
celtiques ont conservé la tradition.
    En effet, toujours selon Klee, les traditions druidiques (qu’il
connaissait par des ouvrages celtomanes peu crédibles) disent que des villes
florissantes ont été englouties par le déluge, que les montagnes ont servi de
refuge au petit nombre d’hommes et d’animaux échappés au déluge. C’est alors
que se déclencha un immense incendie de forêts qui vint compléter le désastre. Il
se propagea des Pyrénées, où il avait pris naissance (le nom des Pyrénées
contient le mot grec puros, le « feu »), à l’Ibérie d’un côté,
à la Celtique de l’autre, et des Cévennes aux Alpes jusqu’aux rives de l’Éridan.
Et Klee fait alors référence au mythe de Phaeton.
    Quant aux traditions Scandinaves, elles rapportent que ce
désastre diluvien fut accompagné de violentes éruptions volcaniques, et d’un
vaste bouleversement de la mer au sein de laquelle de nombreuses terres s’abîmèrent
pour ressortir de nouveau. La référence citée par Klee est celle d’un chant des Eddas : « La Vala voit pour la seconde fois ressortir et s’élever
de la mer la terre verdissante ». Klee poursuit son argumentation en
rappelant que les Égyptiens croyaient que l’écliptique, d’abord parallèle à l’équateur
(ce qui supposait un printemps et un Éden perpétuels), s’était inclinée par
suite du passage d’une comète, que les jours et les nuits se confondirent et
que les saisons s’en trouvèrent bouleversées. Il est évident que les différents
mythes du Jardin d’Éden se trouvent ainsi justifiés.
    En outre, les mythologies du nord nous montrent que les
hommes qui avaient survécu à cette catastrophe, parce qu’ils ne croyaient pas
que la terre pût changer de place dans l’univers, expliquaient, dans leurs
récits, ces changements par des bouleversements du soleil et des étoiles. Et il
fait une nouvelle fois référence au mythe de Phaeton : « Si l’on
considère combien il est peu vraisemblable qu’un tel mythe, qui est contraire à
l’ordre régulier des choses, ait pu naître et exister sans une cause
particulière. » Donc on peut supposer que l’empire des Atlantes comprenait
la Grande-Bretagne, l’Irlande et les îles environnantes, ainsi que la
Scandinavie, les Pays-Bas, la Belgique, la France du nord et de l’ouest, une
partie de l’Allemagne et la Suisse. Et Klee conclut en disant que l’Atlantide
disparue fut une sorte d’Empire britannique antédiluvien.
    La thèse de Klee est loin d’être absurde. Elle s’appuie en effet
sur les nombreux témoignages des mythologies qui, on ne le sait pas toujours, conservent
très souvent des relations précises des événements les plus lointains sous une
forme symbolique qu’il est cependant possible de décrypter. Plutôt que de bâtir
des hypothèses sur des on-dit très vagues, ou sur de prétendues « révélations »,
il est nécessaire de retrouver les sources les plus
anciennes des informations, et de les comparer avec les résultats des recherches
scientifiques. C’est

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