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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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l’Afrique des
descendants de leur famille, il était nécessaire qu’il y eût une terre entre
les deux. L’observation est identique à propos des chevaux, dont toute la
lignée évolue sur le Nouveau Continent, puis change d’hémisphère
et finit même par disparaître complètement de son pays d’origine, jusqu’à ce
que ses derniers représentants y soient ramenés par l’homme.
    Les botanistes apportent eux aussi leurs preuves, parmi
lesquelles l’exemple du bananier est le plus saisissant. Cette plante assez
paradoxale ne peut s’expliquer qu’avec l’hypothèse atlantidienne. En effet, c’est
une herbe et non pas un arbre, une sorte de lis monstrueux, tout en
feuilles, sans bois, et portant des régimes de vingt-cinq ou trente kilos de
fruits, ce qui est en désaccord avec les lois naturelles et sous-tend une
intervention humaine par une culture sélective. D’autre part, si on trouve le
bananier à l’état spontané en Extrême-Orient, les espèces cultivées sont
presque toujours stériles, et l’on sait que la stérilité des plantes est l’aboutissement
d’une longue sélection poussée en vue d’une exploitation intensive. En somme, l’aspect
hypertrophié de la banane, par rapport à son support, est la preuve de l’intervention
humaine. Et le bananier, sous cette forme cultivée, existait en Amérique à l’arrivée
des Espagnols, tandis qu’il n’existe nulle part à l’état sauvage dans cette
même Amérique. Il a donc été importé. C’est alors qu’on peut envisager l’hypothèse
de l’Atlantide : les archipels de l’Atlantide, sur lesquels poussent les
bananiers cultivés, ne sont autre chose que les sommets demeurés émergés d’un
grand continent disparu.
    Les océanographes ont leur mot à dire. Si on étudie les
courants atlantiques vers ces mêmes latitudes, on se rend compte qu’ils
dessinent le contour d’une crête sous-marine qui aboutit à la mer des Sargasses,
cette mer encombrée d’algues qui a été signalée par tant d’anciens navigateurs,
et que l’on serait d’ailleurs tenté de rapprocher d’une mer immobile que
décrivent certains auteurs de l’Antiquité classique, même si ceux-ci semblent
la placer au nord-ouest de l’Europe. D’ailleurs, l’exemple des anguilles est
significatif : les anguilles de l’Europe actuelle font un long et
périlleux voyage jusqu’à la mer des Sargasses pour y accomplir
leur ponte. Comment expliquer alors un tel éloignement des fleuves où elles ont
l’habitude de vivre le reste du temps et où reviennent leurs larves, les
civelles, après une pénible dérive qui dure plusieurs années ? La réponse
est claire : ce sont les poissons qui descendent de ceux qui peuplaient
les rivières et les estuaires de la côte nord-ouest de l’Atlantide disparue, plus
particulièrement dans les parages où se trouvent aujourd’hui les Bermudes. Lorsque
l’Atlantide a commencé à s’effondrer par l’ouest, les anguilles ont continué à
fréquenter leurs anciens lieux de ponte, en suivant, comme font toutes les
espèces migratrices, le lit des fleuves, en partie sous-marins de nos jours. Quand
l’Atlantide a complètement disparu, les anguilles ont reculé d’autant, de
siècle en siècle. Mais les mœurs des anguilles ne peuvent s’expliquer que si l’on
tient compte de ce fait.
    Certains anthropologues vont mêmes jusqu’à prouver l’existence
de l’Atlantide par l’étude du peuple guanche, qui vivait encore aux Canaries au
moment de leur découverte par les Espagnols, et qui fut très tôt exterminé
selon les bons principes des sujets de sa très catholique Majesté. D’après ce
qu’on en sait, les Guanches étaient des hommes de grande taille, à la peau
blanche, aux cheveux blonds, aux yeux clairs, d’un type qui ne correspond en
rien à celui des races africaines aux mêmes latitudes. Or, si l’on examine
leurs ossements, on s’aperçoit qu’ils offrent une surprenante ressemblance avec
ceux des hommes de la race de Cro-Magnon, avec un crâne allongé, un front haut,
une face basse et triangulaire. Et l’on en vient même à dire qu’ils ont
transité par le Sahara pour arriver dans la France du sud-ouest. En effet, des
fouilles qui ont été effectuées sur certains sites du Hoggar font apparaître de
curieuses coïncidences, notamment à l’emplacement de la tombe de la mystérieuse
reine Tin-Hinan, encore vénérée actuellement par les Touareg : on y a
découvert, entre

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