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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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voisin, nous entendions les hurlements des terroristes. Perché à l’angle nord-est du bâtiment qui donnait sur l’arrière de la cible, j’avais du mal à distinguer quoi que ce soit à travers les tourbillons de fumée.
    Une tête et un buste sont apparus brusquement à une fenêtre.
    Sans réfléchir, j’ai braqué mon laser sur sa poitrine et j’ai tiré. Touché, il est retombé dans la pièce noyée dans la fumée.
    Jon a couru vers moi.
    « Qu’est-ce qui s’est passé ?
    — J’ai vu un type à la fenêtre, là.
    — T’es sûr ? demanda-t-il en pointant son scanner sur la fenêtre en question.
    — Ouais.
    — Tu l’as eu ?
    — J’en suis à peu près sûr.
    — OK. Bouge pas d’ici. »
    Jon est retourné à son poste et je me suis remis en quête de nouvelles cibles. Je n’avais pas le temps de m’attarder sur ce qui venait de se passer ni d’avoir des états d’âme. C’était la première fois que je tirais sur quelqu’un. J’avais déjà beaucoup réfléchi à ce que j’éprouverais. Je me suis rendu compte que je n’éprouvais rien du tout. Les types, dans cette maison, avaient tenté de tuer mes amis, et ils n’auraient pas hésité à me tirer dessus.
    Malgré l’intervention des deux Bradley et malgré l’incendie, il y avait encore des cris et des tirs. Stratégiquement, ça n’avait aucun sens de donner l’assaut par l’escalier.
    « Ils vont faire exploser la baraque », dit Jon.
    Jon prit la décision de nous faire quitter le toit pour ne pas prendre le risque de nous exposer au souffle de l’explosion. Nous avons rejoint les autres à terre. Une petite équipe, conduite par les types de l’EOD [ Explosive Ordnance Disposal ], s’est introduite au rez-de-chaussée de la maison pour installer une bombe aérosol. Ces explosifs combinent des effets thermiques d’onde de choc et de dépression, et sont utilisés pour forcer les bunkers, faire s’effondrer les immeubles et tuer les ennemis protégés par un gilet pare-balles.
    Quelques minutes plus tard, la charge était en place et l’équipe est revenue à toute vitesse se mettre à couvert à côté de moi. À l’abri du Pandur, j’ai entendu le décompte de l’artificier. Je me préparais au choc.
    Rien.
    Tout le monde scrutait le type. Nous avions tous la même expression perplexe. Jon s’est approché de lui.
    « Bon Dieu, qu’est-ce qui se passe ?
    — J’ai dû faire une erreur dans le timing », bredouilla-t-il.
    Je suis sûr que son cerveau fonctionnait à cent mille à l’heure. Il essayait de comprendre ce qui clochait.
    « T’as doublé le détonateur ? »
    Nous étions tous formés à la technique qui consiste à placer deux détonateurs dans une charge pour être sûr qu’au moins l’un des deux fonctionne. C’est la règle de base.
    Ça n’allait pas nous aider à prendre la bonne décision : renvoyer l’équipe pour réamorcer la charge, ou attendre et voir ce qui se passait ? Les insurgés avaient eu tout le temps de descendre au rez-de-chaussée, et peut-être étaient-ils prêts à accueillir le retour des assaillants. Et si l’artificier s’était trompé dans le chronométrage, la charge pouvait exploser à tout moment. Finalement, il a été décidé de renvoyer l’artificier pour placer un deuxième détonateur. La petite équipe est retournée dans la maison. On continuait, de notre côté, à les couvrir ; deux ou trois minutes plus tard, l’équipe était de retour derrière le Pandur.
    « Alors, ça va sauter cette fois ? lui demanda Jon ironiquement.
    — Ouais, j’suis pas mal sûr, répondit l’artificier. Double détonateur. »
    La bombe a explosé et la maison s’est effondrée, soulevant un nuage de poussière opaque qui nous a recouverts d’une fine pellicule comme du talc. J’ai regardé le nuage s’élever dans le ciel et rester suspendu dans l’air humide du matin. Le soleil émergeait.
    Nous sommes allés fouiller les décombres, à la recherche de corps et d’armes. Il y avait au moins six combattants morts. La plupart au premier étage. Ils avaient le visage couvert de suie. Jon vit des sacs de sable à côté des corps.
    « Hé, regarde-moi ça ! Ils ont transformé tout le premier étage en place forte. On a eu de la chance que les pilotes se soient trompés. Ça nous a probablement sauvé la vie.
    — Comment ça ?
    — Si on avait débarqué sur le bon bâtiment, on aurait donné l’assaut à une position

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