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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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accidenté.
    « Équipe démolition, préparez-vous à le faire exploser », dit-il.
    Je sais, par d’autres appels à la radio, que le SEAL responsable de la démolition et l’artificier se dirigent vers la cour.
    « On va le faire sauter, dit le SEAL.
    —  Roger » , répond l’artificier. L’homme dispose ses charges au rez-de-chaussée du bâtiment principal.
    « Mais qu’est-ce que tu fous ? » dit le SEAL quand il le voit faire.
    Tout le monde se regarde. L’artificier n’y comprend plus rien.
    « Tu m’as bien dit qu’on allait démolir, non ?
    — Pas la maison ! l’hélico !
    — Quel hélico ? »
    L’artificier a cru qu’il devait faire sauter la maison car il existait un plan B prévoyant cette éventualité.
    L’information sur le crash de Chalk One n’est pas encore connue de tous. À Washington, les retransmissions des drones ne leur ont même pas permis de s’en assurer. J’ai appris plus tard que sur leurs images granuleuses ils ont cru que l’appareil s’était « garé » dans la cour pour laisser descendre l’équipe. Le président et ses collaborateurs, troublés, ont même demandé au JSOC ce qui se passait. Un bref message à l’amiral McRaven est revenu avec la réponse : « Nous modifions la mission… un hélicoptère accidenté dans la cour. Mes hommes sont préparés à cette éventualité et ils vont régler le problème. »
    À l’extérieur, l’équipage du Black Hawk a détruit tout le matériel classé confidentiel. Teddy, le pilote le plus chevronné et le chef de la partie vol, est l’un des derniers à descendre. Il arrive à la portière, et voit que le sol est deux mètres plus bas. Il ne veut pas sauter et risquer de se blesser. D’un coup de pied, il sort la corde de descente. Il sera le seul à descendre à la corde sur le site !
    L’artificier et le SEAL arrivent peu après et placent des charges explosives sur le fuselage. Le SEAL grimpe sur la queue, et en pose une aussi près que possible du rotor arrière. Avec son barda et ses lunettes de vision nocturne, ce n’est pas évident de grimper sur cette section étroite et instable de l’appareil. Chaque fois qu’il essaie d’atteindre la partie appuyée sur le mur de quatre mètres de haut, il a l’impression qu’il va basculer sous son poids.
    Il progresse le plus loin possible et place les charges d’une seule main. Avec l’autre il rétablit son équilibre précaire au-dessus de la cour. La destruction des appareils de communication et de technologie aérienne est capitale. Une fois les explosifs en place sur la queue, il met ceux qui restent dans la cabine.
    Pendant ce temps, le Black Hawk intact et le CH-47 Chinook avec l’équipe de renfort décrivent des cercles en attendant que nous terminions. Le carburant va devenir un problème. Notre temps sur le site est compté.
    « Dix minutes », dit Mike par la radio.
    Au deuxième étage, les lumières s’allument brusquement dans la chambre, répandant une vive clarté blanche. On dirait que la coupure de courant est terminée. Bon timing.
    Pendant que je continue à prendre des photos, Walt prélève des échantillons d’ADN. Il imbibe un coton-tige du sang de Ben Laden, lui en passe un autre dans la bouche pour récupérer de la salive. Il prend une seringue à ressort fournie par la CIA pour prélever un échantillon de moelle osseuse. On nous a appris à piquer dans la cuisse pour atteindre le fémur. Walt pique la cuisse de Ben Laden plusieurs fois mais l’aiguille ne sort pas.
    « Tiens, lui dis-je. Essaie la mienne. »
    Il essaie avec la deuxième seringue, ça ne marche pas non plus.
    « Putain de conneries », dit Walt en jetant les seringues.
    Je finis une deuxième série de photos avec un appareil appartenant à un autre SEAL. On a pris deux jeux de photos et deux jeux de prélèvements. Walt en garde un et confie l’autre à un SEAL du second Black Hawk. Il est prévu que si un appareil est abattu lors du vol de retour à Jalalabad, le second jeu sera sauvé. Nous voulons une preuve indiscutable afin que ni le Pakistan ni le reste du monde ne puissent douter que nous avons eu Ben Laden.
    Pendant ce temps, sur le balcon, Will essaie d’obtenir confirmation que c’est bien Ben Laden qui est allongé sur le sol. Sa femme, Amal, celle qui a été légèrement blessée à la jambe, est toujours en pleine crise d’hystérie et refuse de parler. Elle ne cesse de geindre sur son lit pendant que je

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