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Clio Kelly et l'éveil de la gardienne

Titel: Clio Kelly et l'éveil de la gardienne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Angélique Ferreira
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qu’un vieil homme à deux visages qui voyage dans le temps ou qu’un renard qui se transforme en blondinet ?
    — Très drôle, Clio ! Je suis plié de rire, marmonna Hermès. Et arrête avec blondinet !
    — Mais certainement... Je vais regarder sur Internet, je trouverai sans doute plus d’informations, dit-elle en allant s’asseoir devant l’ordinateur. Tu peux ranger ce dossier, s’il te plaît, blondinet ?
    — La ferme, Kelly ! s’écria Hermès, furieux, tout en remettant le papier dans le dossier.
    — Tu sors de la bibliothèque, tu vas tout droit et tu tournes à la première à gauche... se moqua-t-elle.
    — Très drôle Clio ! Pendant que tu y es, tu ne veux pas que je te ramène du lait de la ferme ?
    — Non merci, ça ira comme ça !
    Elle se tourna vers l’écran et commença ses explorations. Aussitôt, il y eut plus d’une centaine de réponses qui se présentèrent à elle, et surtout, un petit résumé de l’affaire :
    « Faisant sa première apparition au printemps 1764, la Bête du Gévaudan est l’un des plus grands mystères de notre temps. Pendant près de trois ans, la créature causa plus d’une centaine de victimes, surtout des femmes et de jeunes garçons.
    Le parcours de la Bête est jalonné de circonstances étranges, défiant tous les pièges, ne touchant pas aux proies empoisonnées. Elle semble insensible aux coups de fusils, bien que gravement blessée à plusieurs reprises.
    Attaquant aux quatre coins du Gévaudan, la Bête se fixa finalement au Mont Mouchet. Régnant depuis 1715, le Roi Louis XV envoya son meilleur lieutenant des chasses traquer et tuer la Bête. Le 21 septembre 1765, il tua un gros loup qu’il fît passer pour la Bête. Celle-ci fut présentée à Versailles.
    Mais deux mois et demi plus tard, la Bête réapparut plus cruelle et meurtrière qu’auparavant. À Versailles, le Roi interdit de reparler de cette créature et ce fut un jeune seigneur des environs qui, pendant dix-huit mois, traqua la Bête sans aucun résultat.
    Le 19 juin 1767, la créature fut abattue par un paysan des environs, répondant au nom de Jean Chastel, au pied du Mont Mouchet. »
    Cliquant sur un autre lien, elle tomba sur un site qui s’appelait « L’Ombre de la Bête [1]  ». En illustration, la jeune femme vit une sorte de gros loup qui lui fit penser à un loup-garou avec de longues griffes tranchantes, des crocs acérés et des yeux perçants. Se penchant par-dessus son épaule, Hermès lut à haute voix :
    La première victime recensée de la Bête fut une jeune fille âgée de quatorze ans, répondant au nom de Jeanne Boulet. Originaire du hameau des Hubacs, Paroisse de Saint-Étienne de Lugdarès, un peu au Nord de Trappe de Notre Dame des Neiges, actuellement l’Ardèche. Elle disparut dans les derniers jours de juin. On la retrouva le 30 juin, en partie dévorée, et elle fut enterrée le premier juillet 1764. »
    Clio écouta avec attention Hermès. Bien qu’ayant lu l’article en même temps que lui, elle murmura :
    — Certains écrits laissent à penser que d’autres méfaits de la Bête eurent lieu auparavant, dans cette même région.
    — Oui, les attaques se sont concentrées un temps sur le pourtour de la forêt de Mercoire, au Sud de Langogne. En août, elle tua une jeune fille de quinze ans à Masmejean, Paroisse de Bastide-Puylaurent, et deux garçons du Cheylard l’Évêque. En septembre, une femme de trente-six ans aux Estrets d’Arzenc-de-Randon, puis un garçon et une fille près de St-Flour de Mercoire. La Bête quitta ensuite ce secteur pour se cantonner plus au Nord-ouest, dans la région de Saint-Chely-d’Apcher qui paya un écrasant tribut jusqu'à la fin de 1764, avec une dizaine de meurtres, toujours à l’encontre de femmes ou d’enfants.
    Continuant de cliquer sur les articles, Clio sentit des sueurs froides couler le long de son dos. Si jamais cette créature était de retour à leur époque, cela serait catastrophique ! Au fond de son esprit, une petite voix lui disait qu’un pareil monstre ne pouvait pas appartenir au monde moderne.
    « L’un des loups abattus a cependant été officiellement présenté comme étant la Bête du Gévaudan. Celui-ci avait été tué le 20 septembre 1765 par Antoine, porte arquebuse du Roi, dans le Bois de Pommiers, rive droite de l’Allier au Nord-est d’Auvers, qui relevait de l’abbaye royale des Chazes.
    Antoine, envoyé personnel du Roi, se devait de réussir. Il

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