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Dans l'intimité des reines et des favorites

Dans l'intimité des reines et des favorites

Titel: Dans l'intimité des reines et des favorites Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Guy Breton
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Marc de la Morelhie au secret absolu. Jamais plus on n’entendit parler de cet imprudent jeune homme qui pourrait bien être, selon certains, le Masque de Fer…
     
    Le problème de la légitimité de Louis  XIV n’a pas été seulement étudié par les historiens, il a passionné aussi les savants. Et Raspail, dans un très curieux travail, a tenté de démontrer, en comparant les traits et les particularités physiques et morales de Henri  IV , de Louis  XIII et de Louis  XIV , que le Roi-Soleil n’avait absolument rien de son père.
    Cette étude du grand savant est fort peu connue. Aussi croyons-nous intéressant de la publier ici :
     
    PARALLÈLES PHYSIOGNOMONIQUES
ENTRE LOUIS XIII ET LOUIS XIV
    « 1°Dans le port, la taille, la physionomie, la coupe de figure et les propositions des lignes du visage de Louis  XIII , je retrouve tout le canevas du visage de Henri  IV  : Louis  XIII , c’est Henri  IV maladif et étiolé.
    « Dans l’ensemble des traits de Louis  XIV , je ne retrouve rien de Louis  XIII .
    « 2°Louis  XIV tient de sa mère les goûts de cette toilette à falbalas, à dentelles, à gazes, à rubans, à broderies sur satin, à panaches sur le chapeau, goûts qu’Anne d’Autriche avait rapportés d’Espagne, et qui font que ce grand roi, même devenu père et grand-père, nous paraît attifé comme une petite fille de dix ans que ses parents se plairaient à parer comme un Jésus dans sa châsse. Ce n’étaient pas les goûts basques (sic) que Louis  XIII tenait de Henri  IV , goûts empreints d’une simplicité dont la taille du corps faisait la seule élégance ; Louis  XIII , tout maladif qu’il était, se campait avec une mâle fierté sous sa jaquette de chasse ; Louis  XIV , empanaché, enrubanné, tout plissé de dentelles, ne posait qu’avec une dédaigneuse vanité.
    « Louis  XIII était brave et payait de sa personne, comme soldat, donnant tête baissée sur l’ennemi, à la manière de Henri  IV . Louis  XIV allait en carrosse au spectacle de la bataille, et y conduisait ses maîtresses pour leur montrer, aux premières loges, comment on se tuait selon les règles de l’art.
    « 3°Louis  XIII volait aux combats : Louis  XIV posait après la plus insignifiante des victoires.
    « 4°Louis  XIII était élancé ; quoique petit de corps, il était bien découplé, ayant peu de hanches et pourtant la taille bien prise. Louis  XIV était lourd de formes, grand de taille [253] , ayant les hanches rebondies, les membres charnus.
    « 5°Mais c’est la physionomie qui va nous révéler une consanguinité impossible. Placez-vous sous les yeux deux portraits, l’un de Louis  XIII et l’autre de Louis  XIV , tous les deux pris d’après nature, alors que l’un et l’autre avaient le même âge ; à aucun âge vous ne parviendrez jamais à saisir le moindre linéament de ressemblance entre le prétendu père et le prétendu fils. Rien dans la coupe, rien dans l’ovale, rien dans les proportions des traits, rien dans le teint, rien dans la chevelure, rien dans l’expression.
    « Louis  XIII , qui ressemble à ses trois sœurs tellement qu’un peintre n’aurait qu’à enlever la moustache et la royale du roi pour pouvoir substituer la tête du roi à celle de l’une quelconque de ces trois princesses, Louis  XIII , dis-je, semble appartenir je ne dirai pas à tout autre famille, mais même à tout autre nation que Louis  XIV .
    « Par l’ensemble de la figure, Louis  XIII est basque ; Louis  XIV , au contraire, est parfaitement italien sous le même rapport [254] . Cela ressortira mieux sous la plume en plaçant en regard, sur deux colonnes, ces signalements respectifs des deux rois. »
     
    LOUIS XIII
LOUIS XIV
Visage très allongé et latéralement comprimé.
Visage ovale dans le sens latéral autant que d’arrière en avant.
Front haut comme chez les Basques
Front étroit.
Sourcils grandement arqués et sur une ligne horizontale (signe de bienveillance).
Sourcils étroits et convergents en dedans (signe du dédain).
Yeux grandement fendus comme chez les natures maladives.
Yeux ovales et vifs comme chez les tempéraments sanguins et à volonté ferme.
Nez d’une longueur et d’une grosseur qui sont en raison inverse de l’intelligence.
Nez bien conformé et aquilin comme chez les Italiens.
Menton très long et fuyant.
Menton court et avancé.
Lèvre supérieure haute.
Lèvre supérieure brève.
Lèvre inférieure

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