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Enterre Mon Coeur à Wounded Knee: Une Histoire Américaine, 1860-1890

Enterre Mon Coeur à Wounded Knee: Une Histoire Américaine, 1860-1890

Titel: Enterre Mon Coeur à Wounded Knee: Une Histoire Américaine, 1860-1890 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Dee Brown
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Charles George Gordon. Le 4 mars, Grover Cleveland devient le premier candidat du parti démocrate élu président depuis la guerre de Sécession.
    1886 : Le 1 er  mai, grèves générales dans tous les États-Unis pour réclamer la journée de huit heures. Le 4, à Haymarket Square (Chicago) une bombe lancée sur la police par un anarchiste lors d’un meeting politique fait sept morts et soixante blessés. Le 28 octobre, la statue de la Liberté est érigée sur Bedloe’s Island. Le 8 décembre, création de l ’American Federation of Labor, une confédération syndicale.

Je vivais paisiblement avec ma famille, mangeais à ma faim, dormais bien, veillais au bien-être de mon peuple et étais parfaitement satisfait de ma vie. J’ignore l’origine de toutes ces histoires. Nous ne manquions de rien. On n’aurait rien pu me reprocher. Je n’avais pas tué de chevaux, je n’avais tué aucun Américain, aucun Indien. Je ne sais pas ce qui a pris les gens qui s’occupaient de nous. Ils savaient la vérité, et pourtant, ils ont raconté que j’étais mauvais, qu’il n’y avait pas pire que moi. Qu’avais-je fait ? Je vivais là-bas paisiblement avec ma famille, sous l’ombre des arbres. Je faisais ce que le général Crook m’avait dit de faire et m’efforçais de suivre ses conseils. J’exige de savoir qui a ordonné mon arrestation. Je priais la lumière et l’ombre, Dieu et le soleil, de me laisser vivre tranquille avec ma famille. Je ne comprends pas pourquoi les gens se sont mis à me parler avec violence. Souvent, sont publiées dans les journaux des articles où l’on réclame ma mort. Je ne veux plus de cela. Quand un homme s’efforce de bien agir, de telles choses ne devraient pas apparaître dans les journaux. Il ne me reste plus qu’une poignée d’hommes. Il leur est arrivé de commettre des mauvaises actions. Que celles-ci soient effacées, et qu’on n’en parle plus. Nous ne sommes plus qu’une poignée.
    Goyathlay (Géronimo)
    Après la mort de Cochise en 1874, son fils aîné, Taza, devint le chef des Chiricahuas tandis que Taglito (Tom Jeffords) conservait son poste d’agent de la réserve d’Apache Pass. Contrairement à son père, Taza ne parvint pas à obtenir l’allégeance de tous les Chiricahuas. Rapidement, des factions se constituèrent et les raids que Cochise avait strictement interdits reprirent, malgré les efforts conjugués de Taza et de Jeffords. La réserve chiricahua se trouvant non loin du Mexique, elle devint pour les pillards apaches une étape et un refuge lorsqu’ils franchissaient la frontière. Il va sans dire que les colons avides de terres et les responsables politiques ne tardèrent pas à réclamer le déplacement de tous les Chiricahuas.
    En 1875, le gouvernement américain s’était tourné vers une politique de concentration des tribus indiennes soit sur le Territoire Indien, soit sur de grandes réserves régionales. Avec une superficie de 2,5 millions d’acres, celle de White Mountain, dans l’est de l’Arizona, était plus étendue que l’ensemble des autres réserves apaches du Sud-Ouest. L’agence de San Carlos y administrait déjà sept bandes apaches. Lorsque le gouvernement apprit la dégradation de la situation sur la réserve chiricahua, il trouva là un prétexte en or pour justifier l’installation de la bande de Taza à San Carlos.
    L’agence, située au confluent de la San Carlos River et de la Gila River, était, aux yeux des officiers de l’armée, un poste qui n’avait rien d’enviable. « Sur un sol graveleux, écrivit l’un d’eux, qui surplombait d’à peu près dix mètres le lit de la rivière se dressaient çà et là les mornes bâtiments en pisé de l’agence. Quelques maigres rangées de peupliers tristes et pratiquement nus signalaient la présence des cours d’eau. La pluie était si rare qu’elle en devenait un phénomène. Des vents presque toujours secs et chargés de poussières et de gravillons balayaient la plaine, emportant avec eux la moindre végétation. L’été, une température de vingt-cinq degrés à l’ombre était considérée comme fraîche. Le reste de l’année, mouches, moucherons et insectes de toutes sortes… envahissaient les lieux par millions. »
    En 1875, le poste avait pour agent John Clum, celui-là même qui, quelques mois auparavant, avait sorti Eskiminzin et ses Arapaivas de Camp Grant et les avait aidés à parvenir pour ainsi dire à l’autosuffisance sur

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