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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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également proche des mafieux de Las Vegas. « C’est pour cela que le FBI avait placé des micros dans les suites d’hôtel où il recevait ses amis », précise Cartha DeLoach. Après sa condamnation, Black apprend par hasard que le FBI écoute ses conversations secrètes. Il plaide alors la nullité du dossier, affirmant que les preuves contre lui ont été obtenues par le biais d’écoutes illégales. D’où la saisie de la Cour constitutionnelle. Une mauvaise surprise y attend le FBI.
    Le Procureur général, Nicholas Katzenbach, est sommé par les juges de s’expliquer sur la politique gouvernementale en matière d’écoutes. Il consulte J. Edgar Hoover sur la réponse qu’il convient de fournir. Hoover veut que Katzenbach affirme que les écoutes de Black étaient autorisées. Ce dernier refuse. Le Directeur fait jouer ses contacts à la Maison-Blanche , à la Cour suprême et au Sénat. En vain. Interrogé par les juges de la Cour suprême, le représentant du Département de la Justice, Thurgood Marshall, fait une prestation calamiteuse. « En matière d’écoutes électroniques, il soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses », note Cartha DeLoach. Interrogé une seconde fois par les juges, Marshall lâche une bombe : « Le FBI bénéficierait d’une autorisation générale pour l’emploi d’un tel matériel. » DeLoach est indigné : « Il est inepte, ou bien il protège son ancien Procureur général. » À savoir : Bobby Kennedy.
    L’administration Johnson annonce que, désormais, les écoutes ne seront autorisées que dans les affaires relevant de la « sécurité nationale ». À son habitude, J. Edgar Hoover réagit en se couvrant. À la demande de Cartha DeLoach, William Sullivan rédige un mémo sur l’emploi des écoutes sauvages : « De telles techniques impliquent des violations de domicile et sont clairement illégales », écrit Sullivan. Au bas du mémo, Hoover gribouille : « Il ne faut plus se servir de telles techniques. » Avait-il l’intention de mettre fin aux écoutes non autorisées ? Pourquoi n’a-t-il pas envoyé un mémo à tous ses SAC, au lieu de commander un rapport pour y annoter son interdiction ? Le 6 janvier 1967, il se plaint auprès de Clyde Tolson que des SAC continuent à lui demander l’autorisation de poser clandestinement des micros. « J’ai déjà dit que je n’ai plus l’intention d’accéder à l’avenir à de telles requêtes. » Mais ne pas autoriser ne signifie pas interdire…
    En revanche, J. Edgar Hoover interdit à ses agents de poser des micros pour le compte d’autres agences fédérales, comme cela se pratiquait jusqu’alors. William Sullivan affirme dans ses mémoires qu’il ne cessait de recevoir des plaintes de la part de la « communauté du renseignement », parce que le FBI ne voulait plus procéder à aucune surveillance électronique. « Nous ne sommes pas là pour servir la CIA ou l’armée, aurait déclaré Hoover à Sullivan. Qu’ils se débrouillent ! » Richard Helms, directeur de la CIA, demande ainsi au FBI de surveiller deux hommes d’affaires new-yorkais soupçonnés d’être des agents du KGB. « Ils n’ont qu’à le faire eux-mêmes ! » aurait répondu Hoover. Fureur du directeur de la CIA, qui lâche : « Dans ce cas, on ne fera rien ! »
    Le général Marshall Carter, directeur de la NSA, le mastodonte du renseignement électronique, rencontre J. Edgar Hoover en 1967 pour le faire changer d’avis. Dès le début de l’entretien, le Directeur prend la parole et semble ne jamais vouloir la céder. Le général Carter en apprend plus qu’il ne voulait sur John Dillinger, Ma Barker, la menace communiste… À la fin, il réussit tout de même à demander au directeur du FBI de rétablir les écoutes sauvages, indispensables à la sécurité nationale. Hoover, ébranlé par des explications qu’il trouve « convaincantes », envisage de revenir à la situation antérieure. Trois jours plus tard, il autorise ses agents à effectuer les écoutes demandées par la NSA. Mais, après trois nouvelles journées de réflexion, les vieux réflexes reprennent le dessus : Hoover annonce qu’il n’acceptera d’aider la NSA que si le Président ou le Procureur général lui en donnent l’ordre écrit. Un responsable de la NSA commente : « On ne pouvait quand même pas aller voir les hommes chargés de faire respecter la loi dans ce pays et leur

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