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Fiorinda la belle

Titel: Fiorinda la belle Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco , Aline Demars
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revenir ensuite tout près de la même porte Buci, en plein Pré-aux-Clercs. Ceci avait été évidemment calculé par Rospignac afin de dérouter sa prisonnière.
    Nous croyons avoir parlé, au début de cet ouvrage, d’un petit chemin parallèle à la rue de Seine, qui longeait la prairie appelée petit Pré-aux-Clercs, sur le flanc, par conséquent, de la maison incendiée, ancienne demeure de Fiorinda. C’était ce chemin qui devait devenir plus tard la rue des Petits-Augustins et que nous appelons aujourd’hui la rue Bonaparte.
    Il n’y avait qu’une maison construite sur ce chemin, à cette époque Fiorinda la connaissait très bien, attendu qu’elle avait passé maintes fois devant et qu’elle pouvait la voir de la maison de la rue des Marais qu’elle habitait. Cette maison était située, non loin de la rivière, à peu près vers la moitié du chemin. C’était une manière de petite forteresse, entourée de hautes et solides murailles qu’on appelait le Bastillon du Pré-aux-Clercs.
    Ce fut dans cette maison que la litière et son escorte vinrent s’engouffrer. Sans le savoir, Fiorinda se trouvait ainsi ramenée à deux pas de son ancien logis, sur ce Pré-aux-Clercs qui était comme son quartier général, sur lequel elle évoluait le plus souvent.
    Fiorinda mit pied à terre dans une petite cour qui ne lui dit rien, attendu qu’elle était de tous points pareille à une infinité de cours semblables. Rospignac ne lui laissa pas le temps d’étudier les lieux. Il la fit entrer aussitôt dans un vestibule qui ressemblait à un corps de garde.
    Dans le vestibule se coula une vieille femme qui, après avoir reçu des ordres que Rospignac lui donna à voix basse, disparut sans qu’il fût possible de dire au juste par où elle s’était glissée. Cette vieille que Fiorinda eut à peine le temps d’entrevoir et qu’elle ne reconnut pas, c’était la même vieille qui avait attiré le roi et Beaurevers dans le guet-apens qui leur avait été tendu rue des Marais. C’était cette même vieille qui avait prétendu s’appeler la mère Angélique et que Guillaume Pentecôte avait appelée la mère Culot.
    Précédée de Rospignac et suivie de Guillaume Pentecôte, Fiorinda fut conduite dans une chambre meublée avec un confort presque luxueux. La mère Culot se trouvait dans cette chambre. Fiorinda fut laissée là avec la vieille qui, mielleuse, s’empressait déjà près d’elle. Rospignac et Guillaume Pentecôte les laissèrent ensemble et quittèrent le bastillon.
    Seulement, Rospignac laissait une garde de dix hommes dans le corps de garde de la petite forteresse qui se dressait entre les deux Pré-aux-Clercs et qui paraissait endormie comme la plus honnête des demeures.
    *
    * *
     
    Cependant Beaurevers et Ferrière avaient appris la disparition de Fiorinda. En hâte, ils se rendirent rue Montmartre. Et Beaurevers, qui comprenait que Ferrière n’avait pas la lucidité d’esprit nécessaire pour effectuer les recherches, prit en main la direction de l’affaire.
    Il s’informa à droite et à gauche. Et il eut vite fait de découvrir, lui, que la maison avait une autre entrée sur la rue Comte-d’Artois. Il y alla aussitôt, recommença à interroger les uns et les autres.
    Il tenait – ou il croyait tenir – un fil.
    Ils suivirent les traces de la litière à travers la rue Tiquetonne, la rue Montmartre, jusque hors de la porte Montmartre, mais là la piste commença à s’embrouiller. Les uns avaient vu la litière à droite, d’autres à gauche, les uns assuraient l’avoir vue se diriger vers le village de Montmartre, les autres juraient qu’elle avait fait demi-tour et était rentrée dans la ville par la même porte Montmartre. Personne n’avait vu la voyageuse qui se trouvait dans le véhicule, à ce qu’on leur disait.
    Sans se rebuter, Beaurevers et Ferrière suivirent toutes les pistes qu’on leur signalait. Ils battirent le faubourg Montmartre, fouillèrent la Villeneuve {4} , la Grange-Batelière, poussèrent jusqu’au faubourg Saint-Denis, grimpèrent la montagne jusqu’aux villages de Montmartre et de Clignancourt. Le tout sans résultat.
    Exténués, rompus, ils rentrèrent dans la ville avant la fermeture des portes et revinrent chez eux, c’est-à-dire chez Beaurevers, rue Froidmantel.
    Le lendemain, dès la première heure, ils reprirent les recherches.
    Et ce fut le même résultat négatif.

XXV – TRINQUEMAILLE, BOURACAN, CORPODIBALE ET STRAPAFAR
    Le

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