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Fleurs de Paris

Fleurs de Paris

Titel: Fleurs de Paris Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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l’escalier, on montait…
    Jean Nib et le baron, haletants, muets,
demeuraient l’un en face de l’autre, comme stupéfiés.
    À ce moment, derrière la porte que le baron
avait fermée à clef, une voix retentit :
    – Fouillez l’hôtel !… Enfoncez cette
porte !

Chapitre 62 L’AGENT DE LA SÛRETÉ
    Au moyen d’une pince, l’un des agents opéra
des pesées sur le battant, qui, peu à peu, se disjoignit. Le temps
passait. S’il y avait une fenêtre dans la pièce, Jean Nib devait
être loin !…
    – Plus vite ! trépignait Pinot.
    Mais près de dix minutes s’étaient écoulées
lorsque enfin la porte s’ouvrit violemment.
    Pinot se rua en avant, suivi par le
commissaire Lambourne. Mais, presque aussitôt, tous deux
s’arrêtèrent, hébétés de stupeur… Ils se voyaient dans un vaste et
magnifique salon. Les candélabres électriques de la cheminée
étaient allumés et jetaient dans la pièce une vive lumière qui
éclairait un homme debout, au milieu du salon, la main appuyée sur
le dossier d’un fauteuil, très froid en apparence, mais étrangement
pâle. Et cet homme n’était pas Jean Nib.
    – Monsieur le baron ! balbutia le
commissaire.
    – Quel baron ? gronda Finot.
    Hubert d’Anguerrand fit deux pas au-devant de
M. Lambourne :
    – Monsieur le commissaire, dit-il, voici
la deuxième fois que, nuitamment, vous envahissez mon domicile. La
première fois, vous étiez seul. Je vois avec peine que vous ne
tenez pas la parole que vous m’aviez donnée de garder mon
secret…
    Pinot, effaré, désespéré, furieux, assistait à
cette scène en se rongeant les poings.
    Il se fût arraché les cheveux.
    – Pendant ce temps, Jean Nib se
défile ! rugit-il.
    – Jean Nib ? interrogea Hubert.
    – Monsieur, dit le commissaire, un homme,
un dangereux malfaiteur a été vu escaladant les murs de votre
hôtel.
    – Je viens de parcourir l’hôtel, et je
vous affirme que je n’ai rien vu qui ressemblât à un malfaiteur,
dit Hubert.
    – La porte fracturée ? gronda
Pinot.
    – Laquelle ? Celle-ci ?… fit le
baron avec une ironie qui émut le commissaire.
    – Non pas !… Celle d’en bas.
    – C’est moi qui l’ai fracturée, dit le
baron. Un accident de serrure a fait que je me suis trouvé enfermé
dans la cour. Et comme je ne voulais pas recourir au serrurier,
M. Lambourne sait pourquoi, j’ai fracturé une porte c’est mon
droit !…
    – Mais j’ai vu ! vu de mes
yeux !… rugit Pinot affolé.
    – Vous avez cru voir. Au surplus,
monsieur le commissaire, fouillez l’hôtel. Par le fait, s’il y a un
malfaiteur ici, je ne tiens pas à ce qu’il y séjourne…
    Lambourne était convaincu que l’agent de la
Sûreté s’était trompé. Il jeta un regard sévère sur Pinot, qui
haussa les épaules et murmura entre ses dents :
    – Il faut que le diable s’en mêle !
L’homme est loin, maintenant. Je le rate par ma faute. Quand je
pense que je l’ai tenu deux heures devant moi et que je n’avais
qu’à sauter sur lui ! Triple idiot ! acheva Finot en se
frappant le crâne d’un solide coup de poing.
    Cette scène s’était rapidement déroulée. Après
les quelques paroles qu’il avait prononcées avec une froide
gravité, le baron s’était détourné comme s’il n’eût rien voulu voir
ni entendre de plus.
    – Vous vous êtes fourré le doigt dans
l’œil, murmura le commissaire à Finot. Mais rassurez-vous. J’ai
trop d’estime pour votre caractère et votre talent pour vouloir
vous attirer du désagrément… Je ne ferai pas de rapport.
    – Merci, monsieur le commissaire, dit
Finot, qui s’inclinait humblement, mais se demanda aussitôt pour
quelle vraie raison M. Lambourne ne voulait pas faire de
rapport.
    Le commissaire présenta ses excuses au baron,
et toute la bande sortit du salon, puis de l’hôtel.
    Dehors, M. Lambourne crut de son devoir
de consoler Finot.
    – Eh bien ! non, mille fois non,
grogna l’agent en serrant les poings, je ne me suis pas trompé.
J’ai vu. Et si vous voulez que je vous dise mon sentiment, monsieur
le commissaire…
    – Dites toujours, mon brave…
    – Eh bien ! là-haut, quand nous
avons enfoncé la porte, je pensais que Jean Nib avait dû fuir
pendant ce temps…
    Finot s’arrêta, hésitant.
    – Et maintenant, dit M. Lambourne,
que pensez-vous ?…
    – Je pense, reprit Finot, je pense que
l’attitude de celui que vous appelez le baron m’a fait changer
d’idée. Je

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