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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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ancienne pyramide qui existe et on sait que c'est la plus gigantesque qui soit. Maintenant, elle ressemble à
    tous les autres monts recouverts d'arbres et de buissons et elle peut, en effet, servir à exhalter et à rehausser votre propre église, mais, à mon avis, votre Seigneur Dieu risque de ne pas se sentir très à l'aise sur ses hauteurs élevées à la gloire de quetzalcoatl.
    La ville de Cholula était gouvernée par deux hommes qui avaient un pouvoir égal. L'un s'appelait Tlaqufach,
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    le Seigneur de ce qui est dessus et l'autre, Tlalclriac, le Seigneur de ce qui est dessous. Autrement dit, le premier s'occupait des affaires spirituelles et le second des affaires temporelles. Il paraît qu'ils étaient très souvent à couteaux tirés. Mais à l'époque o˘ je me trouvais à
    Cho-lula, ils s'étaient momentanément raccommodés à cause d'un différend mineur contre Texcala. Je ne me souviens pas du motif de la brouille, mais je me rappelle que peu après, une délégation de quatre nobles texcalteca fut envoyée par l'Orateur Vénéré Xicotenca pour parlementer et trouver une solution à cette querelle.
    Les Seigneurs de ce qui est dessus et de ce qui est dessous n'acceptèrent même pas de les recevoir et ils donnèrent ordre aux gardes du palais de s'emparer d'eux, de les mutiler et de les reconduire chez eux à la pointe de l'épée. On leur écorcha entièrement la peau du visage avant de les renvoyer à Texcala, chancelant et gémissant, la tête scalpée et la figure leur tombant en lambeaux sur la poitrine. Je pense que toutes les mouches de Cholula avaient d˚ les escorter pour sortir de la ville. Je prévoyais que seule une guerre pourrait résulter d'un tel affront et comme je n'avais pas envie qu'on m'y enrôle, je quittai précipitamment Cholula pour continuer vers l'est.
    Je franchis une frontière invisible pour arriver au pays des Totonaca et je passai une journée et une nuit dans un village o˘ la fenêtre de ma chambre donnait sur l'imposant volcan appelé le Citlaltepetl, la Montagne …toile.

    Je me contentai de le contempler de loin avec ma topaze, en promenant mon regard depuis la vallée tiède et fleurie jusqu'à la crête glacée balayée par les nuages.
    Le Citlaltepetl est la plus haute montagne de tout le Monde Unique ; il est si élevé que la calotte de neige recouvre tout son tiers supérieur, sauf dans les périodes o˘ le cratère déverse une coulée de lave en fusion et des braises ardentes et qu'alors la montagne s'habille de rouge, au lieu de blanc. Il paraît que c'est le premier repère que les Espagnols aperçurent de leurs navires quand ils arrivèrent ici. Le jour, les guetteurs voyaient le cône immaculé et la nuit le rougeoiement du cratère, 476
    bien avant d'avoir distingué un autre signe de la Nouvelle-Espagne. Le Citlaltepetl est aussi vieux que le monde, mais jusqu'à présent, personne, tant indigène qu'espagnol, n'a pu l'escalader jusqu'au sommet. Si un jour quelqu'un y parvient, je suis s˚r que les étoiles filantes le feront dégringoler de son perchoir.
    Puis, j'atteignis l'autre limite du pays des Totonaca, sur la côte de l'océan oriental, dans a jolie baie de Chal-chiuhcuecan, ce qui signifie l'Endroit des Choses Belles et Abondantes. Je n'en parle que parce qu'elle fut le thé‚tre d'un petit événement ; mais à l'époque, je ne pouvais pas le savoir. Au cours d'un autre printemps, des hommes accostèrent en ce lieu, le revendiquèrent au nom de l'Espagne et plantèrent dans le sable une croix de bois et un drapeau sang et or. Ils appelèrent cet endroit la Vraie Croix, Vera Cruz.
    Cette côte est beaucoup plus belle et bien plus hospitalière que celle de Xoconochco. Les plages ne sont pas de sable volcanique noir, mais en sable fin doré ou blanc ou même rosé corail. Ici, l'océan n'est pas cette masse houleuse d'un vert noir‚tre, mais une étendue paisible et clapotante du plus transparent turquoise. Il se brise sur la grève avec une mousse d'écume blanche et à certains endroits, il y a si peu de fond que je pouvais m'éloigner à perte de vue en ayant de l'eau seulement jusqu'à la taille. Au début, cette côte me conduisit droit vers le sud, mais après de nombreuses longues courses, elle décrit un grand arc de cercle. Je me trouvai alors prendre insensiblement la direction du sud-est, puis, carrément de l'est et parfois même du nord-est. C'est pourquoi ce que les habitants de Tenochtitl‚n appellent océan Oriental

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