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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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quand je l'ai vu me narguer le jour même de notre mariage, j'ai décidé qu'il ne ferait plus d'autres victimes.
    - Alors, il faut que tu le rencontres. " Elle avait une expression presque farouche. " Et que tu aies le dessus. Peu importe ce que dira ou fera l'Orateur Vénéré. Mais ne crois-tu pas que les gardes vont t'empêcher de quitter le palais demain matin ?
    - Non. Ahuizotl ignore tout ce que je viens de te raconter, mais il sait que c'est une affaire d'honneur. Il ne me retiendra pas, mais il va te prendre à ma place et ce qui m'inquiète n'est pas ce qui va m'arriver, mais que tu souffres à cause de moi. "
    Elle ne semblait pas m'en vouloir. " Crois-tu que je sois moins courageuse que toi ? quoi qu'il arrive pendant le duel et quelles qu'en soient les conséquences, j'attendrai. Je ne resterai pas avec toi si tu fais une chose pareille. "
    Je souris tristement. Ainsi la quatrième issue venait de se fermer devant moi. Je la pris tendrement dans mes bras. " Non, lui dis-je en soupirant, je ne reculerai pas.
    - C'est bien ce que je pensais, me répondit-elle, avec autant de certitude que si elle avait épousé un Che-545
    valier-Aigle. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le lever du soleil.
    Allonge-toi, je vais te servir d'oreiller. "
    II me semblait que je venais tout juste de poser ma tête sur sa douce poitrine, quand j'entendis un grattement hésitant à la porte, puis la voix de Cozcatl qui disait : " Mixtli, le ciel s'éclaircit. C'est l'heure. "
    Je me levai, plongeai la tête dans une bassine d'eau froide et arrangeai mes vêtements fripés.
    " II est déjà parti vers l'embarcadère, me dit-il. Il veut peut-être vous tendre un piège.
    - Dans ces conditions, il me faut seulement des armes pour combattre corps à corps. Apporte-moi une lance, un poignard et un macquauitl. "
    Cozcatl partit en h‚te et je connus quelques moments doux amers en disant adieu à Zyanya qui m'encourageait et me rassurait. Je l'embrassai une dernière fois et descendis rejoindre Cozcatl qui m'attendait avec les armes. Gourmand de Sang n'était pas là. Comme il avait été notre maître quachic à tous deux, Chimali et moi, il ne pouvait donner des conseils ou même une aide morale à l'un d'entre nous, quelles que soient ses espérances sur l'issue du duel.
    Les gardes du palais ne firent pas un geste pour nous empêcher de franchir la porte qui menait, par la muraille de serpents, vers le Cour du Monde Unique. L'écho de nos sandales résonnait sur le dallage de marbre, entre la grande pyramide et d'autres édifices moins importants. La place semblait encore plus vaste dans la p‚le lumière du petit matin et parce qu'elle était pratiquement déserte, à part quelques prêtres se traînant à leurs devoirs matinaux. Passant par la porte ouest du coatepantli, puis par les rues et sur les ponts qui enjambent les canaux, nous arriv‚mes à
    l'extrémité de l'île la plus proche de la terre ferme, o˘ je demandai un des canoÎs réservés au palais. Cozcatl insista pour ramer, pour que je ne me fatigue pas.
    Notre acali toucha la rive au pied de la colline de Chapultepec, à
    l'endroit o˘ l'aqueduc descend en direction de la ville. Tout en haut, les visages sculptés des Orateurs Vénérés Ahuizotl, Tizoc, Axayacatl et le pre-546

    mier Motecuzoma se détachaient dans le roc. Un autre canoÎ était déjà là.
    Un page du palais qui tenait l'amarre pointa sa main vers la colline en disant poliment : " II vous attend dans le bois, Seigneur.
    - Reste ici, dis-je à Cozcatl. Tu sauras très vite si j'ai besoin de toi ou non. "
    Je glissai mon poignard dans la ceinture de mon pagne, pris mon épée d'obsidienne dans la main droite et ma lance dans la main gauche. Je montai la côte et regardai dans le bois.
    Ahuizotl avait entrepris de transformer en parc cette forêt sauvage. Elle avait déjà été élaguée et on n'avait laissé que les très hauts cyprès vieux comme le monde, et un tapis d'herbe et de fleurs sauvages poussait en dessous. Les arbres majestueux semblaient se dresser comme par magie, sans racines, au-dessus de la brume bleu p‚le qui recouvrait le sol au moment o˘
    Tonatiuh se leva. Chimali aurait été invisible à mes yeux s'il s'était caché dans la brume. Mais je vis à travers ma topaze qu'il s'était déshabillé et qu'il s'était couché sur une grosse branche de cyprès qui partait à l'horizontale à plus d'une hauteur d'homme au-dessus du sol. Son bras droit tendu tenant le manche

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