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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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Cozcatl. " Tu le trouveras facilement. Va et fais-lui ce qu'il mérite. "
    Cozcatl hocha la tête, puis il monta vers le bois et disparut. Je restai là
    à attendre en compagnie du page p‚le et défait et qui ne cessait d'avaler sa salive pour essayer de refouler sa nausée. Lorsque Cozcatl revint, avant même qu'il n'ouvrit la bouche, je vis que le poignard avait perdu son noir chatoiement et qu'il miroitait de reflets rouges.
    Pourtant, il déclara en secouant la tête : " Je lui ai laissé la vie, Mixtli.
    - Comment ? Pourquoi ? m'exclamai-je.
    - J'ai entendu les menaces du Uey tlatoani, me dit-il, comme pour s'excuser. quand je l'ai vu sans défense à mes pieds, j'ai été tenté de le tuer, mais je ne l'ai pas fait. Puisqu'il est vivant, l'Orateur Vénéré ne pourra pas trop déchaîner sa colère contre nous. Voici tout ce que je lui ai pris. "
    II me montra son poing fermé, puis il l'ouvrit pour 549

    me faire voir deux globes visqueux et luisants et une chose rosé et flasque, coupée à mi-longueur.
    " Tu as entendu, dis-je au malheureux page. Il va avoir besoin de toi pour retourner en ville. Va t'occuper de lui. "
    " Ainsi Chimali vit toujours, me dit Ahui/otl sur un ton glacé. Si on peut appeler ça vivre. Tu t'es conformé à notre interdiction de ne pas le tuer, en ne le tuant pas tout à fait et tu as cru qu'ainsi nous ne serions pas offensé et que nous ne mettrions pas notre menace à exécution ? "
    Je gardai prudemment le silence. " Nous reconnaissons que tu as respecté
    nos ordres à la lettre, mais tu en avais également très bien compris l'esprit. Et maintenant, à quoi peut nous servir un homme dans cet état ? "
    Toutes les fois que j'étais reçu par le Uey tlatoani, j'étais résigné à
    être le point de mire de son regard fulminant. Certains tremblaient et blêmissaient sous ses yeux terribles mais moi, j'avais fini par m'y habituer.
    " Si l'Orateur Vénéré consentait à écouter les raisons qui m'ont poussé à
    défier l'artiste du palais, mon Seigneur considérerait peut-être avec plus d'indulgence l'issue tragique de ce duel. "
    II se contenta de pousser un grognement que je pris pour un encouragement.
    Je lui fis alors à peu près le même récit qu'à Zyanya, en ne mentionnant bien entendu aucun des événements de Texcoco, car ils touchaient de trop près sa défunte fille. Je terminai en lui rapportant comment Chimali s'y était pris pour assassiner mon fils nouveau-né, d'o˘ mon angoisse au sujet de ma jeune épouse. Ahuizotl grogna une nouvelle fois, puis il se mit à
    réfléchir ; du moins c'est ce que je crus d'après son silence renfrogné. Il me dit enfin :
    " Nous n'avons pas pris Chimali à notre service à cause ou en dépit de sa moralité abjecte, de ses penchants sexuels, de sa nature vindicative ou de ses tendances à la fourberie. Nous l'avons uniquement engagé pour peindre ce en quoi il surpasse nettement tous les artistes présents et passés.
    Peut-être n'as-tu pas tué l'homme, mais tu as tué l'artiste. Maintenant qu'on lui a arraché
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    les yeux, il ne peut plus peindre. Maintenant qu'on lui a coupé la langue, il n'est même plus en mesure de communiquer à d'autres artistes le secret de ses mélanges de couleurs. "
    Je ne disais rien, mais je pensais à part moi et avec une certaine satisfaction, que cet homme aveugle et muet ne pourrait jamais révéler à
    l'Orateur Vénéré que j'étais la cause première de la disgr‚ce publique et de l'exécution de sa fille aînée.
    Il reprit ensuite la parole en se faisant à la fois l'avocat et le procureur de mon procès : " Nous sommes toujours irrité envers toi, mais il nous faut admettre tes raisons comme des circonstances atténuantes. Nous devons considérer toute cette histoire comme une affaire d'honneur. Nous devons également tenir compte du fait que tu as obéi à nos paroles en laissant la vie à Chimali ; nous tiendrons nous aussi notre parole, tu seras exempté de tout ch‚timent.
    - Merci, Seigneur, lui dis-je avec une sincère reconnaissance.
    - Cependant, comme nous t'avons menacé publiquement et que toute la population est maintenant au courant, il faut que quelqu'un paye pour la perte de notre peintre. " Je retins mon souffle, pensant qu'il ne pouvait que désigner Zyanya. Mais il ajouta d'une voix indifférente : " Nous y réfléchirons. La faute en sera rejetée sur un quelconque individu, mais tout le monde verra que nos menaces ne sont jamais vaines. "
    Je poussai un

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