Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Titel: Game Over - L’histoire d’Éric Gagné Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Martin Leclerc
Vom Netzwerk:
que Valérie et moi ne l’avions jamais vu à cet endroit avant notre dernière visite.
    Nous n’en revenions pas. Il nous avait payé quelque chose comme 25 repas, comme ça, simplement parce qu’il était un vétéran et que j’étais une recrue. Par solidarité.
    Quand je suis allé à sa rencontre pour le remercier (de tout mon cœur), Mills m’a servi un discours qu’il avait de toute évidence entendu, lui aussi, à son arrivée dans les majeures.
    â€”  It’s on me, Eric. You’re a rookie, you never get your wallet out. You don’t even need a wallet.
    C’est de cette manière que j’ai fait mes premiers pas au sein du Show et que j’ai appris à quel point il était important de prendre soin de ses coéquipiers et de donner au suivant. J’ai été chanceux de me retrouver au sein d’un aussi bon groupe de vétérans. Leur philosophie et leur comportement ont fortement influencé mon cheminement en tant qu’homme et en tant qu’athlète.
    En rentrant au Québec à l’automne de 1999, j’étais en quelque sorte un homme nouveau. Je ne me considérais plus comme un jeune bras qui cherchait à gravir les échelons de l’organisation des Dodgers. Je portais désormais l’étiquette d’un jeune lanceur des majeures qui avait des responsabilités et qui allait devoir, quelques mois plus tard au camp d’entraînement, justifier la confiance des dirigeants qui me réservaient un poste au sein de leur prestigieux groupe de partants.
    En rentrant au Québec à l’automne de 1999, j’étais aussi très fier d’avoir foulé les monticules des majeures. Quelques années plus tôt, Baseball-Québec m’avait exclu de son programme d’excellence, tel un paria, parce j’étais considéré comme un «cas problème».
    Dans ma tête, ces 31 jours passés dans les majeures venaient en quelque sorte de clore le débat et de me donner raison. Ceux qui m’avaient jeté par-dessus bord, me disais-je, avaient raté le coche quelque part.
    Â 
    Â 

chapitre 3
Rébellion, bière et compagnie
    Dans ma banlieue de Mascouche, j’ai vécu une enfance que je considère tout ce qu’il y a de plus normale. Mon adolescence, en revanche, fut pas mal moins classique que celle de la plupart des jeunes de mon âge.
    Mes parents, mon frère et moi habitions un bungalow de trois chambres dans l’un de ces nouveaux quartiers qui, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, poussaient comme des champignons sur la Rive-Nord de Montréal.
    Mon père était chauffeur d’autobus au service des transports de la Ville de Montréal et ma mère était serveuse dans un restaurant. Nous formions donc une famille de la classe moyenne. Mon petit frère Dominic et moi n’avons jamais manqué de rien et nous n’étions ni plus ni moins gâtés que les autres enfants du quartier.
    Nos parents étaient par ailleurs assez stricts. Les soirs de semaine quand il y avait de l’école, nous ne pouvions pas sortir de la maison après 18 h. Nous en profitions alors pour faire nos devoirs ou regarder la télé. Les fins de semaine, par contre, ils étaient pas mal plus permissifs et ils nous laissaient jouer dehors un peu plus tard.
    Il m’est arrivé à quelques reprises de me faire interdire d’aller jouer dehors avec mes amis parce que mes résultats scolaires étaient jugés insuffisants ou parce que je n’avais pas été sage. Toutefois, mon père me grondait rarement. Il lui en fallait beaucoup pour se fâcher. Heureusement, parce que lorsqu’il sortait de ses gonds, c’était pour vrai! La plupart du temps, je faisais donc en sorte de ne pas le pousser jusqu’à la limite. Je n’étais pas un enfant à problèmes.
    En ce qui concerne les études, ma mère ne m’a jamais demandé de rapporter des notes de 90% ou 95% à la maison. Peut-être était-ce par réalisme, parce que j’étais un élève moyen. Mais en même temps, Dominic et moi sentions que les études avaient de l’importance aux yeux de nos parents. Ils nous aidaient à faire nos devoirs et ils insistaient pour que nous réussissions dans chacune de nos matières.
    Quand c’était

Weitere Kostenlose Bücher