Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
deux jours après la bataille.
[2773] Secundum Homericam dispositionem . Dans le
quatrième livre de l’ Iliade , on attribue la même disposition au sage
Nestor ; et les vers d’Homère étaient toujours présents à l’esprit de Julien.
[2774] Persas terrore subito miscuerunt, versisque
agminibus totius gentis, apertas Ctesiphontis portas victor miles intrasset, ni
major prædarum occasio fuisset, quam cura victoriæ . (Sextus Rufus, de
Provinciis , c. 28.) Leur cupidité les disposa peut-être à écouter l’avis de
Victor.
[2775] Ammien (XXIV, 5, 6), Libanius ( Orat. parentales ,
c. 124-128, p 347-353 ; saint Grégoire de Nazianze ( Orat . 4, p. 115),
Zozime (l. III, p. 181-183), et Sextus Rufus ( de Provinciis , c. 28),
décrivent les travaux du canal, le passage du Tigre, et la victoire de Julien.
[2776] Les navires et l’armée formaient trois divisions : la
première seulement avait passé durant la nuit. (Ammien, XXIV, 6.) Le παση
δρυφορια , à qui Zozime fait passer
le fleuve le troisième jour, était peut-être composé des protecteurs, parmi
lesquels servaient l’historien Ammien, et Jovien, qui devint ensuite empereur,
de quelques écoles de domestiques, et des Joviens et des Herculiens, qui
faisaient souvent le service des gardes.
[2777] Moïse de Chorène ( Hist. Armen ., l. III, c. 15,
p. 146) rapporte une tradition nationale et une lettre supposée. Je n’y ai pris
que le principal fait, qui est d’accord avec la vérité, avec la vraisemblance,
et avec Libanius. ( Orat. parent ., c. 131, p. 355.)
[2778] Civitas inexpugnabilis, facinus audax et
importunum . (Ammien, XXIV, 7.) Eutrope, qui l’accompagna dans cette guerre,
élude la difficulté qui se présente ici ; il se contente de dire : Assyriamque
populatus, castra apud Ctesiphontem stativa aliquandiu habuit : remeansque
victor , etc., X, 16. Zozime est artificieux ou ignorant, et Socrate
inexact.
[2779] Libanius, Orat. parent ., c. 130, p. 354 ; c.
139, p. 361 ; Socrate, l. III, c. 21. L’historien ecclésiastique dit qu’on
refusa la paix, d’après l’avis de Maximus. Un pareil avis était indigne d’un
philosophe ; mais ce philosophe était aussi un magicien qui flattait les
espérances et les passions de son maître.
[2780] Le témoignage des deux abréviateurs (Sextus Rufus et
Victor), les mots que laissent échapper Libanius ( Orat. parent ., c. 134,
p. 557), et Ammien (XXIV, 7), semblent prouver l’artifice de ce nouveau Zopire.
(Saint Grégoire de Nazianze, Orat . 4, p. 115, 116.) Une lacune qui se
trouve dans le texte d’Ammien, interrompt ici bien mal à propos l’histoire
authentique de Julien.
[2781] Voyez Ammien, XXIV, 7 ; Libanius, Orat. parent .,
c. 132, 133, p. 356, 357 ; Zozime, l. III, p. 183 ; Zonare, t. II, l. XIII, p.
26 ; saint Grégoire de Nazianze, Orat . 4, p. 116 ; saint Augustin, de
Civit. Dei , l. IV, c. 29 ; l. V, c. 21. De tous ces écrivains Libanius est
le seul qui essaie faiblement de justifier son héros, lequel, selon Ammien,
prononça lui-même sa condamnation, puisqu’il essaya trop tard et en vain
d’éteindre les flammes.
[2782] Consultez Hérodote, l. I, c. 194 ; Strabon, l. XVI,
p. 1074 ; et Tavernier, part. I, l. II, p. 152.
[2783] A celeritate Tigris incipit vocari, ita appellant
Medi sagittam . Pline, Hist. nat ., VI, 31.
[2784] Tavernier (part. I, l. II, p. 226) et Thévenot (part.
II, l. I, p. 193) parlent d’une digue qui produit une cascade ou cataracte
artificielle. Les Perses et les Assyriens travaillaient à interrompre la
navigation du fleuve. Strabon, l. XV, p. 1075 ; d’Anville, l’Euphrate et le
Tigre , p. 98, 99.
[2785] On peut se souvenir de la hardiesse heureuse et
applaudie d’Agathocle et de Cortès, qui brûlèrent leurs flottes sur la côte
d’Afrique et sur celle du Mexique.
[2786] Voyez les réflexions judicieuses de l’auteur de l’ Essai
sur la tactique , t. II, p. 287-353 ; et les savantes remarques que fait M.
Guichardt ( Nouveaux Mémoires militaires , t. I, p. 351-382) sur le bagage
et la subsistance des armées romaines.
[2787] Les eaux du Tigre s’enflent au sud, et celles de
l’Euphrate au nord des montagnes de l’Arménie. L’inondation du premier fleuve
arrive au mois de mars, celle du second au mois de juillet. Une dissertation
géographique de Forster, insérée dans l’expédition de Cyrus (éd. de Spelman, t.
II, p. 26), explique très bien ces détails.
[2788] Ammien (XXIV, 8) décrit les incommodités
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