Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
de
l’inondation, de la chaleur et des insectes, qu’il avait éprouvées. Malgré la
misère et l’ignorance du cultivateur, les terres de l’Assyrie, opprimées par
les Turcs, et ravagées par les Kurdes ou les Arabes, donnent encore une récolte
de dix, quinze et vingt pour un. Voyages de Niebuhr, tome II, p.
279-285.
[2789] Isidore de Charax ( Mansion Parthic ., p. 5, 6,
dans Hudson, Geograph. Min ., tom. II) compte cent vingt-neuf schœni de Séleucie à Ecbatane ; et Thévenot (part. I, l. I, II, p. 209-245) donne cent
vingt-huit heures de marche de Bagdad à la même ville. Le schœnus ne
peut excéder une parasange ordinaire, ou trois milles romains.
[2790] Ammien (XXIV, 7, 8), Libanius ( Orat. parent .,
c. 134, p. 357) et Zozime (l. III, p. 183), racontent en détail, mais sans
netteté, la retraite de Julien depuis les murs de Ctésiphon. Les deux derniers
paraissent ignorer que leur conquérant se retirait ; et Libanius a l’absurdité
de le supposer sur les bords du Tigre, lorsqu’il est environné par l’armée
persane.
[2791] Chardin, le plus judicieux des voyageurs modernes,
décrit (t. III, p. 57, 58, édit. in-4°) l’éducation et la dextérité des
cavaliers persans. Brisson ( de Regno persico , p. 650, 661, etc.) a
recueilli sur ce point les témoignages de l’antiquité.
[2792] Lors de la retraite de Marc-Antoine, un chænix de blé se vendait cinquante drachmes, ou, en d’autres mots, une livre de farine
coûtait douze ou quatorze schellings ; le pain d’orge s’échangeait contre son
poids en argent. Il est impossible de lire les détails intéressants que donne
Plutarque, sans remarquer que les mêmes ennemis et la même détresse
poursuivirent Marc-Antoine et Julien.
[2793] Ammien, XXIV, 8 ; XXV, 1 ; Zozime, l. III, p. 184,
185, 186 ; Libanius, Orat. parent ., c. 134, 135, p. 357, 358, 359. Le
sophiste d’Antioche paraît ignorer que la disette régnait parmi les troupes.
[2794] Ammien, XXV, 2. Julien avait juré, dans un moment de
colère, nunquam se Marti sacra facturum . Ces bizarres querelles étaient
assez communes entre les dieux et leurs insolents adorateurs. Le sage Auguste
lui-même, ayant vu sa flotte faire naufrage deux fois, ôta à Neptune les
honneurs du culte public. Voyez les réflexions philosophiques de Hume sur ce
sujet, Essays , vol. II, p. 418.
[2795] Ils conservaient le monopole de la science vaine,
mais lucrative, qu’on avait inventée en Étrurie ; ils faisaient profession de
tirer leurs connaissances, les signes et les présages, des anciens livres de
Tarquitius, l’un des sages de l’Étrurie.
[2796] Clamabant hinc inde CANDIDATI (voyez la note
de Valois) quos disjecerat terror, ut fugientium molem tanquam ruinam malè
compositi culminis declinaret . (Ammien, XXV, 3.)
[2797] Sapor déclara aux Romains que, pour consoler les
familles des satrapes qui mouraient dans un combat, il était dans l’usage de
leur envoyer en présent les têtes des gardes et des officiers qui n’avaient pas
été tués à côté de leur maître. Libanius, de Nece Julian. ulciscend ., c.
13 , p. 163.
[2798] Le caractère et la position de Julien font soupçonner
qu’il avait composé d’avance le discours travaillé qu’Ammien entendit, et qu’il
a transcrit dans son ouvrage. La traduction de l’abbé de La Bletterie est
fidèle et élégante ( * ). J’ai exprimé d’après lui la doctrine platonique
des émanations, obscurément énoncée dans l’original.
( * ) C’est celle que nous donnons ici.
[2799] Hérodote (l. I, c. 31) a exposé cette doctrine dans
un conte agréable. Mais Jupiter, qui (au seizième livre de l’ Iliade )
déplore avec des larmes de sang la mort de Sarpédon son fils, avait une idée
très imparfaite du bonheur et de la gloire qu’on trouve au-delà du tombeau.
[2800] Les soldats qui faisaient à l’armée leur testament
verbal ou nuncupatif ( in procinctu ), étaient affranchis des formalités
de la loi romaine. Voyez Heinece, Antiquit. jur. roman. , t. I, p. 504 ;
et Montesquieu, Esprit des Lois , l. XXVII.
[2801] Cette union de l’âme humaine avec la substance
éthérée et divine de l’univers est l’ancienne doctrine de Pythagore et de
Platon ; mais elle paraît exclure toute immortalité personnelle et sentie.
Voyez les observations savantes et judicieuses de Warburton sur ce point ( Div.
Leg ., vol. II, p. 199-216).
[2802] La mort de Julien est racontée par le judicieux
Ammien (XXV, 3), qui en fut le
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