Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
de
concubines.
[2832] L’abbé de la Bletterie (t. I, p. 156-209) ne déguise
point la brutalité du fanatisme de Baronius, qui aurait voulu jeter aux chiens
le corps de l’empereur apostat. Ne cespititia quidem sepultura dignus .
[2833] Comparez le sophiste et le saint (Libanius, Monod .,
t. II, p. 251, et Orat. parent ., c. 145, p. 367 ; c. 156, p. 377 ; et
saint Grégoire de Nazianze, Orat. 4, p. 125-132). L’orateur chrétien exhorte
faiblement à la modestie et au pardon des injures ; mais il est bien convaincu
que les souffrances de Julien excèdent de beaucoup les tourments fabuleux
d’Ixion et de Tantale.
[2834] Tillemont ( Hist. des Emp ., t. IV, p. 549)
rapporte ces visions. On avait remarqué que quelque saint ou quelque ange s’était
absenté cette nuit même pour une expédition secrète, etc.
[2835] Sozomène (l. VI, 2) applaudit à la doctrine des Grecs
sur le tyrannicide ; mais le président Cousin a prudemment supprimé le passage
entier, qu’un jésuite n’aurait pas craint de traduire.
[2836] Immédiatement après la mort de Julien, il se répandit
un bruit sourd, telo cecidisse romano . Des déserteurs portèrent cette
nouvelle au camp des Perses, et Sapor et ses sujets reprochèrent aux Romains
d’avoir assassiné leur empereur. (Ammien, XXV, 6 ; Libanius, de ulciscenda
Juliani Nece , c. 13, p. 162, 163.) On alléguait, comme une preuve décisive,
qu’aucun Persan ne se présenta pour obtenir la récompense qu’avait promise le
roi. (Libanius, Orat. parent ., c. 141, p. 363.) Mais le cavalier qui, en
fuyant, lança la funeste javeline, put ignorer le coup qu’elle avait porté ;
peut-être qu’il fut ensuite tué lui-même dans le combat. Ammien ne paraît avoir
aucun soupçon sur ce point.
[2837] Ος τις
εντολην πληρων
τω σφων
αρχοντι . Ces mots obscurs et équivoques
peuvent avoir rapport à saint Athanase, qui se trouvait incontestablement, et
sans rivaux, le premier des prêtres chrétiens. Libanius, de ulcisc. Jul.
Nece , c. 5, p. 149 ; La Bletterie, Hist. de Jov ., t. I, p.179.
[2838] L’orateur Fabricius ( Biblioth. græc ., t. VII,
p. 145-179) jette des soupçons, demande une enquête, et insinue qu’on pourra
obtenir des preuves. Il attribue les succès des Huns au criminel oubli qui a
laissé la mort de Julien sans vengeance.
[2839] Aux funérailles de Vespasien, le comédien qui jouait
le rôle de cet empereur économe, demanda avec inquiétude combien coûterait sa
sépulture ; et lorsqu’on lui eut répondu quatre-vingt mille livres ( centies )
: Donnez-moi , dit-il, la dixième partie de cette somme, et jetez mon
corps dans le Tibre . Suétone, in Vespasien , c. 19, avec les notes de
Casaubon et de Gronovius.
[2840] Saint Grégoire ( Orat . 4, p. 119, 120) compare
cette ignominie et ce ridicule prétendus, aux honneurs que reçut Constance au
moment de ses funérailles, où un chœur d’anges chanta ses louanges sur le mont
Taurus.
[2841] Quinte-Curce, l. III, c. 4. On a souvent critiqué le
luxe de ses descriptions ; ruais l’historien pouvait décrira une rivière dont
les eaux avaient manqué d’être si funestes à Alexandre.
[2842] Libanius, Orat. parental ., c. 156, p. 377. Il
convient cependant, avec reconnaissance, de la libéralité des deux frères du
sang royal, qui décorèrent le tombeau de Julien. De ulcisc. Jul. Nece ,
c. 7, p. 152.
[2843] Cujus suprema et cineres, si quis tunc justè
consuleret, non Cydnus videre deberet, quamvis gratissimus amuis et liquidus :
sed ad perpetuandam gloriam rectè factorum præterlambere Tiberis, intersecans
urbem æternam, divorumque veterum monumenta prœstringens . Ammien, XXV, 10.
[2844] Les médailles de Jovien sont ornées de victoires, de
couronnes de laurier et d’ennemis captifs. (Ducange, Famil. byzantin .,
p. 52.) La flatterie ressemble au suicide extravagant qui se déchire de ses
propres mains.
[2845] Jovien rendit à l’Église τον
αρχαιον κοσμον ,
expression forte et intelligible. (Philostorgius, l. VIII, c. 5 ; Dissertat .
de Godefroy, p. 329 ; Sozomène, l. VI, c. 3.) La nouvelle loi, qui condamnait
le rapt ou le mariage des religieuses ( Cod. Théod ., l. IX, tit. XXV,
leg. 2), est exagérée par Sozomène, qui suppose qu’un regard amoureux,
l’adultère du cœur, était puni de mort par le législateur évangélique.
[2846] Comparez Socrate, l. III, c. 25, et Philostorgius, l.
VIII, c. 6, avec les Dissertations de Godefroy, p.
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