Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Germanorum genera quinque Vindili, quorum pars Burgundiones ,
etc. Hist. nat ., IV, 28.
[2943] Les guerres et les négociations relatives aux
Allemands et aux Bourguignons, sont rapportées d’une manière claire par. Ammien
Marcellin (XXVIII, 5 ; XXXIX, 4 ; XXX, 3), Orose (l. VII, c. 32), et les
Chroniques de saint Jérôme et de Cassiodore fixent quelques dates et ajoutent
quelques circonstances.
[2944] Ptolémée placé les restes des Cimbres à l’extrémité
septentrionale de la péninsule (le promontoire cimbrique de Pline, IV, 27). Il
remplit l’intervalle qui séparait les Cimbres des Saxons, des six tribus
obscures qui s’étaient réunies, dès le sixième siècle, sous la dénomination
commune de Danois . Voyez Cluvier, German. antiq ., l. III, c. 21,
22, 23.
[2945] M. d’Anville ( Etabliss. des États de l’Europe ,
p. 19, 26) a marqué les limites étendues de la Saxe de Charlemagne.
[2946] La flotte de Drusus n’avait pu réussir à passer ou
même à approcher le détroit du Sund, appelé, d’après la ressemblance, les
colonnes d’Hercule, et cette entreprise navale fut abandonnée sans retour.
(Tacite, de Moribus German ., c. 34.) La connaissance que les Romains
acquirent des nations de la mer Baltique (c. 44, 45) fut due aux voyages qu’ils
firent par terre pour chercher de l’ambre.
[2947] Quin et Aremoricus piratam Saxona tractus ,
Sperabat ; cui pelle salum subare, Britannum
Ludus, et assuto glaucum mare findere lembo .
SIDON., in Panegyr. Avit ., 369.
Le génie de César ne dédaigna pas d’imiter pour un
usage particulier ces vaisseaux grossiers, mais légers, dont se servaient aussi
les habitants de la Bretagne. ( Comment. de Bell. civil ., I, 51 ; et
Guichardt, Nouveaux Mémoires militaires , t. II, p. 41, 42.) Les
vaisseaux bretons étonneraient aujourd’hui le génie de César.
[2948] Les meilleurs récits originaux, relativement aux
pirates saxons, se trouvent dans Sidonius Apollinaris (l. VIII, epit . 6,
p. 223, édit. de Sirmond) ; et le meilleur commentaire est celui de l’abbé
Dubos ( Hist. critique de la monarchie française , etc., tome I, l. I, c.
16, p. 148-155 ; voyez aussi p. 77, 78).
[2949] Ammien (XXVIII, 5) justifie ce manque de foi envers
des pirates et des brigands, et Orose (l. VII, c. 32) exprime plus clairement
leur crime réel : Virtute atque agilitate terribiles .
[2950] Symmaque (l. II, épit . 46) ose encore prononcer
les noms sacrés de Socrate et de la philosophie. Sidonius, évêque de Clermont,
pouvait condamner (l. VIII, épit . 6) avec moins d’inconséquence les
sacrifices humains des Saxons.
[2951] Au commencement du dernier siècle, le savant Cambden,
armé d’un scepticisme respectueux, détruisit le roman de Brutus le Troyen,
enseveli aujourd’hui dans l’oubli, ainsi que Scota, fille de Pharaon, et sa
nombreuse postérité. On assure qu’il se trouve encore, en Irlande, parmi les,
naturels du pays, dies hommes fortement attachés à l’opinion de la colonie
milésienne. Un peuple mécontent de sa situation présente saisit avidement les
fables de sa gloire passée.
[2952] Tacite, ou plutôt Agricola son beau-père, a pu
remarquer le teint des Germains ou des Espagnols chez quelques tribus bretonnes
; mais après y avoir réfléchi, leur opinion était cependant que : In
universum tamen œstimanti Gallos vicinum solum occupasse credibile est. Eorum
sacra deprehendas .... sermo haud multum diversus . (In Vit.
Agricolæ , c. 11.) César avait remarqué qu’ils professaient la même religion
( Comment. de Bell. Gall ., VI, 13) ; et dans son temps, l’émigration de
la Gaule belgique était un événement récent, ou au moins constaté par
l’histoire (V, 10). Cambden, le Strabon de la Bretagne, a établi avec modestie
nos véritables antiquités ( Britannia , vol. I, Introd., p. ij-xxxj).
[2953] Dans l’obscurité des antiquités calédoniennes, j’ai
pris pour guides deux montagnards savants et ingénieux, dont la naissance et
l’éducation peuvent inspirer de la confiance. Voyez les Dissertations
critiques sur l’origine, l’antiquité , etc., des Calédoniens , par le
docteur John Macpherson, Londres, 1768, in-4° ; et l’ Introduction à
l’Histoire de la Grande-Bretagne et de l’Irlande , par Jacques Macpherson,
Londres, 1773, in 4°, troisième édition. Le docteur Macpherson était ministre
dans l’île de Sky ; et c’est une circonstance honorable pour notre siècle,
qu’un ouvrage plein de saine
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