Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
quelques
faits ; mais il n’est pas facile de distinguer la vérité noyée dans les fables.
[2980] ’Artaxerxés fut le successeur du grand Sapor. Il
était son frère (cousin germain) et tuteur de son fils Sapor III. (Agathias, l.
IV, p. 136, éd. Louvre.) Voyez l’ Hist. univ ., vol. XI, p. 86, 161. Les
auteurs de cet ouvrage ont compilé avec soin et érudition l’histoire de la
dynastie des Sassanides ; mais c’est un arrangement contraire à toute raison,
que de vouloir diviser la partie romaine et la partie orientale en deux
histoires différentes.
[2981] Pacatus, in Panegyr. vet ., XII, 22 ; et Orose,
l. VII, c. 34. Ictumque tum fœdus est, quo universus Oriens usque ad nunc (A. D. 416) tranquillissime fruitur .
[2982] Voyez dans Ammien (XXX, 1) les aventures de Para.
Moïse de Chorène le nomme Tiridate, et raconte une histoire longue et assez
probable sur son fils Gnelus, qui, dans la suite, obtint en Arménie la faveur
du peuple, et excita la jalousie du roi régnant (l. III, c. 21, etc., p. 253,
etc.).
[2983] Le récit succinct du règne et des conquêtes
d’Hermanric, me parait un des meilleurs fragments que Jornandès ait tirés des
histoires des Goths, d’Ablavius ou de Cassiodore.
[2984] M. du Buat ( Hist. des Peuples de l’Europe ,
tome VI, p. 311-329) recherche avec plus de soin que de succès les provinces
soumises par les armes d’Hermanric. Il nie l’existence des Vasinobroncæ ,
à cause de la longueur de leur nom. Cependant l’envoyé de France à Ratisbonne
ou à Dresde doit avoir traversé le pays des Mediomatrici .
[2985] On trouve le nom d’ Æstri dans l’édition de
Grotius, (Jornandès, p. 642). Mais le bon sens et le manuscrit de la
bibliothèque ambroisienne y ont rétabli celui- des Æstii , dont Tacite, a
peint les mœurs et la situation. Germania , c. 45.
[2986] Ammien (XXXI, 3) observe en termes généraux : Ermenrichi .... nobilissimi regis, et, per multa variaque fortiter facta, vicinis gentibus
formidati , etc.
[2987] Valens .... docetur relationibus ducum,
gentem Gothorum, eâ tempestate intactam ideque sœvissimam, conspirantem in
unum, ad pervadendam parari collimitia Thraciarum . Ammien, XXVI, 6.
[2988] M. du Buat ( Hist. des Peuples de l’Europe ,
tome VI, p. 332) a constaté avec soin le véritable nombre de ces auxiliaires. Les
trois mille d’Ammien et les dix mille de Zosime ne formaient que les premières
divisions de l’armée des Goths.
[2989] On trouve dans les Fragments d’Eunape ( Excerpt.
legat ., p. 18,. éd. du Louvre) l’histoire de la marche et des négociations
qui suivirent. Les provinciaux trouvèrent, en se familiarisant avec les
Barbares, qu’ils n’étaient pas d’une force si redoutable qu’ils se l’étaient
imaginés. Ils avaient la taille haute, mais les jambes peu agiles et les
épaules étroites.
[2990] Valens enim, ut consulto placuerat fratri ; cujus
regebatur arbitrio, arma concussit in Gothos, ratione justâ permotus .
Ammien (XXVII, 4) décrit ensuite, non pas le pays des Goths, mais la province
paisible et soumise de la Thrace, qui ne prit point de part à la guerre.
[2991] Eunape, in Excerpt. legat ., p. 18, 19. Le
sophiste a sûrement considéré comme une seule guerre toute la suite de
l’histoire des Goths, jusqu’aux victoires et à la paix de Théodose.
[2992] La description de la guerre des Goths se trouve dans
Ammien (XXVII, 5), dans Zozime (l. IV, p. 211-214), et chez Themistius ( Orat. 10, p. 129-141). Le sénat de Constantinople députa l’orateur Themistius pour
féliciter l’empereur de sa victoire, et le servile orateur compare Valens sur
le Danube à Achille dans le Scamandre. Jornandès passe sous silence une guerre
particulière aux Visigoths, et peu glorieuse pour la nation gothique. Mascou, Histoire
des Germains , XII, 3.
[2993] Ammien (XXIX, 6) et Zozime (l. IV, p. 219-220)
marquent soigneusement l’origine et les progrès de la guerre des Sarmates et
des Quades.
[2994] Ammien (XXX, 5), qui reconnaît le mérite de
Petronius-Probus, blâme avec justice son administration tyrannique. Lorsque
saint Jérôme traduisit et continua la Chronique d’Eusèbe (A. D. 380,
voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t. XII, p. 53-626), il déclara la vérité,
ou au moins l’opinion publique de son pays, dans les termes suivants : Probus
P. P. Illyrici iniquissimis tributorum exactionibus ante provincias quas
regebat, quam a Barbaris vastarentur, erasit . ( Chron .,
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