Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
mille couplets rimés par
Ferdusi, l’Homère de la Perse. (Voyez l’ Histoire de Nader Shah , p.
145-165.) Le public doit regretter que sir W. Jones ait suspendu ses recherches
sur la littérature orientale.
[3021] La description de la mer Caspienne ; avec ses
rivières et les tribus qui l’avoisinent, se trouvé éclaircie avec beaucoup de
travail dans l’ Examen critique des historiens d’Alexandre , qui compare
la véritable géographie avec les erreurs produites par la vanité et l’ignorance
des Grecs.
[3022] La première habitation de ces nations semble avoir
été au nord-ouest de la Chine, dans les provinces de Chensi on Chansi. Sous les
deux premières dynasties, la principale ville était encore un camp mouvant. Les
villages étaient clairsemés, et-les pâturages étaient beaucoup plus étendus que
les terres cultivées. On recommandait l’exercice de la chasse, pour détruire
les animaux sauvages. Petcheli, ou le terrain que Pékin occupe aujourd’hui,
était désert, et les provinces méridionales n’étaient peuplées que d’indiens
sauvages. La dynastie des Han, deux cent six ans avant Jésus-Christ, donna à
l’empire, sa forme et son étendue actuelles.
[3023] L’ère de la monarchie chinoise a été fixée à des
époques différentes ; depuis deux mille neuf cent cinquante-deux jusqu’à deux
mille cent trente-deux années avant Jésus-Christ, et l’année 2637 a été adoptée
légale ment par l’autorité du présent empereur, comme celle de l’époque
véritable. Les difficultés naissent de l’incertitude de la durée des deux
premières dynasties, et de l’intervalle qui les sépare des temps réels ou
fabuleux de Fohi ou Hoangti. Sematsien date sa chronologie authentique dès l’an
841. Les trente-six éclipses de Confucius, dont on a vérifié trente-une, furent
observées entre les années 722 et 480 avant Jésus-Christ. La période historique
de la Chine ne remonte pas plus haut que les olympiades des Grecs.
[3024] Après l’espace de plusieurs générations d’anarchie et
de despotisme, la dynastie des Han, deux cent six ans avant Jésus-Christ, fut
l’époque de la renaissance des sciences. On rétablit les fragments de
l’ancienne littérature ; on perfectionna et l’on fixa les caractères ; et l’on
assura la conservation future des livres par les utiles inventions de l’encre,
du papier, et de l’art d’imprimer. Sematsien publia la première histoire de la
Chine quatre-vingt-dix-sept ans avant Jésus-Christ ; une suite de cent
quatre-vingts historiens, continuèrent et perfectionnèrent ses travaux. Les
extraits de leurs ouvrages existent encore, et la plus grande partie se trouve
aujourd’hui déposée dans la bibliothèque royale de France.
[3025] Ce qui regarde la Chine a été éclairci par les
travaux des Français, des missionnaires à Pékin, et de MM. Freret et de Guignes
à Paris. Les trois notes précédentes m’ont été fournies par le Chou-King, avec
la préface et les notes de M. de Guignes, Paris, 1770 ; le Tong-Kien-Rang-Mou,
traduit par le père de Mailla, sous le nom d’ Histoire générale de la Chine ,
t. I, p. 49-200 ; les Mémoires sur la Chine , Paris, 1776, etc., t. I, p.
1-323 ; t. II, p. 5-364 ; l’ Hist. des Huns , t. I, p. 1-131 ; t. V ;
345-362 ; et les Mémoires de l’Acad. des Inscriptions , t. X, p. 377-402
; t. XV, p. 495-564 ; t. XVIII, p. 178-295 ; t. XXXVI, p. 164-238.
[3026] Voyez l’ Histoire générale des Voyages (t.
XVIII), et l’ Histoire généalogique (vol. II, p. 620-664).
[3027] M. de Guigne, (t. II, p. 1-124) a donné l’histoire
originale des anciens Hiong-nou ou Huns. La géographie chinoise de leur pays
semble comprendre une partie de leurs conquêtes.
[3028] Voyez dans du Halde (t. IV, p. 18-65) une description
circonstanciée du pays des Mongoux, avec une carte exacte.
[3029] Les Igours ou Vigours étaient partagés en trois
classes, les chasseurs, les pâtres et les laboureurs ; et les deux premières
classes méprisaient la dernière. Voyez Abulghazi, part. II, c. 7.
[3030] Mémoires de l’Académie des Inscriptions , t. XXV,
p. 17-33. L’esprit étendu de M. de Guignes a rapproché ces événements éloignés.
[3031] On célèbre encore à la Chine la renommée de So-vou ou
So-ou, son mérite et ses aventures extraordinaires. Voyez l’ Éloge de Moukden ,
p. 20, et les notes, p. 241-247 et les Mémoires sur la Chine , t. III, p.
317-360.
[3032] Voyez, Isbrand Ives, dans la
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