Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
mourut en couches, et insinue que l’affliction de son mari fut excessive,
mais de peu de durée.
[3248] Lycopolis est la même que la moderne Siut ou Osiot,
une ville de Saïde, à peu près de la grandeur de Saint-Denis, qui fait un commerce
lucratif avec le royaume de Sennaar, et possède une fontaine très commode, cujus
potu, signa virginitatis eripiuntur . Voyez d’Anville, Descript, de
l’Égypte , p, 181 ; Abulféda, Descript. Egypt ., p. 14 ; et les notes
curieuses de son éditeur Michaëlis, p. 25-92.
[3249] Deux amis de saint Jean de Lycopolis ont donné
l’histoire de sa vie : Rufin (l. II, c. 1, p. 449) et Palladius ( Hist.
Lausiac ., c. 43, p. 738). Voyez la grande Collection Vitæ Patrum ,
par Rosweide. Tillemont ( Mém. ecclés ., t. X, p. 718-720) a mis de
l’ordre dans cette chronologie.
[3250] Sozomène, l. VII, c. 22. Claudien (in Eutrop .,
l. I, 312) parle d’un voyage de l’eunuque ; mais il montre le plus grand mépris
pour les songes des Égyptiens et pour les oracles du Nil.
[3251] Zozime, l. IV, p. 280 ; Socrate, l. VII, 10. Alaric
lui-même ( de Bell. getic ., 524) s’étend avec plus de complaisance, sur
ses premiers exploits contre les Romains.
. . . . . . . . . Tot Augustus Hebro qui teste fugavi .
Cependant sa vanité aurait difficilement cité
plusieurs empereurs fugitifs.
[3252] Claudien (in IV consul. Honor ., 77) etc.,
compare les plans militaires des deux usurpateurs.
. . . . . . . . . Novitas audere priorem
Suadebat, cautumque dabant exempla sequentem,
Hic nova moliri prœceps : hic quœrere tutus
Providus. Hic fusis ; collectas viribus ille.
Hic vagus excurrens ; hic intra claustra reductus :
Dissimiles, sed morte pares . . . . . . . .
[3253] Le Frigidus, rivière peu considérable dans le pays de
Goretz, aujourd’hui connue sous le nom de Vipao : elle se jette dans le Sontius
ou Lizonzo, au-dessus d’Aquilée, à quelques milles de la mer Adriatique. Voyez
les Cartes anciennes et modernes de d’Anville, et l’ Italia antiqua de Cluvier, t. I, p. 188.
[3254] L’affectation de Claudien est intolérable. La neige
était teinte en rouge, la rivière froide fumait, et les cadavres auraient
encombré le canal, si la grande quantité de sang n’avait pas augmenté le
courant.
[3255] Théodoret affirme que saint Jean et saint Philippe
apparurent à l’empereur éveillé ou endormi, montés sur leurs chevaux, etc.
C’est la première apparition de la cavalerie apostolique, qui se renouvela
souvent en Espagne et dans les croisades.
[3256] Te propter, gelidis Aquilo de monte procellis .
Obruit adversas acies ; revolutaque zela,
Vertit in auctores, et turbine reppulit hastas.
O nimium dilecte Deo ; cui fundit ab antris
Æolus armatas hyemes, cui militat Æther,
Et conjurati veniunt ad classica venti !
Ces fameux vers de Claudien (in III consul. Honor .,
93, etc., A. D. 396) sont cités par ses contemporains, saint Augustin et Orose,
qui suppriment la divinité païenne d’Eole, et, d’après des témoins oculaires,
ajoutent quelques circonstances. Quatre mois après cette victoire, saint
Ambroise la compara aux victoires miraculeuses de Moïse et de Josué.
[3257] Le récit des événements de la guerre civile a été
tiré des écrits de saint Ambroise, t. II, épit. 62, p. 1022 ; Paulin, in Vit.
Ambros ., c. 26-34 ; saint Augustin, de Civit. Dei, V, 26 ; Orose, l. VII,
c. 35 ; Sozomène, l. VII, c. 24 ; Théodoret, l. V, c. 24 ; Zozime, l. IV, p.
28t, 282 ; Claudien, in III consul. Honor ., 63-105 ; in IV consul.
Honor ., 70-117 ; et des Chroniques publiées par Scaliger.
[3258] Socrate (l. V, c. 26) impute cette maladie aux
fatigues de la guerre ; mais Philostorgius (l. XI, c. 2) la considère comme la
suite de la mollesse et de l’intempérance ; ce qui lui vaut de la part de
Photius le titre d’impudent menteur. Dissert . de Godefroy, p. 438.
[3259] Zozime suppose qu’Honorius, encore enfant, accompagna
son père (l. IV, p. 280). Cependant le Quanto flagrabant pectora voto est
tout ce que la flatterie a pu permettre à un poète contemporain. Il rapporte
clairement le refus de l’empereur, et le voyage d’Honorius après la victoire.
Claudien, in III cons ., 78-125.
[3260] Zozime, l. IV, p. 244.
[3261] Végèce, de Re militari , l. I, c. 10. La suite
de calamités dont il parle, nous donne lieu de penser que le héros à qui
il dédie son livre est le dernier et le plus méprisable des Valentiniens.
[3262] Saint, Ambroise (t. II, de
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