Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
peditumque magistros
Adspiceres .
. . . . . . . .
CLAUDIEN, Laus Seren ., p. 196, etc.
Un général moderne regarderait leur soumission, ou
comme un héroïsme patriotique, ou, comme une bassesse méprisable.
[3375] Comparez le poème sur le premier consulat (I, 95-115)
avec la Laus Serenœ (227-237), où ce morceau est malheureusement
interrompu : on y aperçoit aisément la haine invétérée de Rufin.
[3376] . . . . . . . . . . Quem fratribus ipse
Discedens, clypeum defensoremque dedisti .
Cependant la nomination ( IV cons. Honor ., 432)
ne fut point publique, et peut en conséquence paraître douteuse ( III cons.
Honor ., 142), cunetos discedere .... jubet . Zozime et Suidas
donnent également à Stilichon et à Rufin le titre de επιτροποι ,
tuteurs ou procurateurs.
[3377] La loi romaine distingue deux minorités : l’une cesse
à l’âge de quatorze ans, et l’autre à vingt-cinq. La première était sujette à
obéir personnellement à un tuteur ou gardien de la personne ;
l’autre n’avait qu’un curateur ou sauvegarde de la fortune
(Heinec., Antiq. rom. ad jurisp. pertin ., l. I, tit. 22, 23, p.
218-232), mais ces idées légales ne furent jamais adoptées exactement dans la
constitution d’une monarchie élective.
[3378] Voyez Claudien ( I cons. Stilich ., I, 188-242)
; mais il faut qu’il se décide à accorder plus de quinze jours pour aller et
revenir de Milan à Leyde, et de Leyde à Milan.
[3379] Premier cons. Stilich ., 2, 88-94. Non
seulement les habillements et les diadèmes du défunt empereur, mais ses
casques, cuirasses, épées, baudriers, etc., étaient tous enrichis de perles, de
diamants et d’émeraudes.
[3380] . . . . . . . . . . . . . . . Tantoque remoto,
Principe, mutatas orbis non sensit habenas .
Ce bel éloge ( I cons. Stilich ., I, 149) peut
être justifié par les craintes de l’empereur mourant ( de Bell. Gildon .,
292-301), et par la paix et le bon ordre qui régnèrent après sa mort ( I
cons. Stilich ., I, 150-168).
[3381] La marche de Stilichon et la mort de Rufin sont
décrites par Claudien (in Rufin ., l. II, 101-,453), Zozime (l. V, p.
296, 297), Sozomène (l. VIII, c. 1), Philostorgius, (l. XI, c. 3, et Godefroy,
p. 441), et la Chronique de Marcellin.
[3382] La dissection de Rufin, dont Claudien s’acquitte avec
le sang-froid barbare d’un anatomiste (in Rufin ., II, 405-415), est aussi
rapportée par Zozime et saint Jérôme (t. I, p. 26).
[3383] Le païen Zozime fait mention du sanctuaire et du
pèlerinage. La sœur de Rufin, Sylvania, qui passa sa vie à Jérusalem, est
célèbre dans l’histoire monastique. 1° La studieuse vierge avait, lu avec attention
et plusieurs fois les Commentaires de la Bible, Origène, saint Grégoire,
saint Basile, etc., jusqu’au nombre de cinq millions de lignes ; 2° à l’âge de
soixante ans, elle pouvait se vanter de n’avoir jamais lavé ses mains, son
visage, ni aucune partie de son corps, excepté le bout de ses doigts pour
recevoir la communion. Voyez Vitæ Patrum , p. 779-977.
[3384] Voyez le superbe exorde de sa satire contre Rufin,
que le sceptique Bayle a soigneusement discutée, Dictionnaire critique , RUFIN ,
note e .
[3385] Voyez Cod. Théodos ., L IX, tit. 42, leg. 14,
15. Les nouveaux ministres voulaient, dans l’inconséquence de leur avarice, se
saisir des dépouilles de leurs prédécesseurs, et pourvoir en même temps, pour
l’avenir, à leur propre sûreté.
[3386] Voyez Claudien ( I cons. Stilich ., l. I,
275-292-296 ; l. II, 83) ; et Zozime. (l. V, p, 302).
[3387] Le consulat de l’eunuque Eutrope fait faire à
Claudien une réflexion sur l’avilissement de la nation :
. . . . . . . . . Plaudentem cerne senatum,
Et Byzantinos proceres, Graiosque Quirites.
O patribus plebes, ô digni consule patres !
Les premiers symptômes de jalousie et de schisme entre
l’ancienne et la nouvelle Rome, entre les Grecs et les Latins, méritent
l’attention d’un observateur.
[3388] Claudien peut avoir exagéré les vices de Gildon ;
mais son extraction mauresque, ses actions connues et les plaintes de saint
Augustin, justifient en quelque façon les invectives du poète Baronius ( Ann.
ecclés ., A. D. 398, n° 35-56) a traité de la révolte de l’Afrique avec
autant d’intelligence que d’érudition.
[3389] Instat territilis vivis, morientibus hœres,
Virginibus raptor, thalamis obscœnus adulter.
Nulla quies : oritur prœda cessante libido,
Divitibusque dies, et nox
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