Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
captifs de Corinthe ; et les larmes de Mummius peuvent servir à
prouver que si le grossier conquérant ignorait la valeur d’une peinture
originale, il n’en possédait pas moins la véritable source du bon goût un cœur
bien veillant. Plutarque, Symposiac ., l. IX, t. II, p. 737, édit.
Wechel.
[3425] Homère parle sans cesse de la patience exemplaire des
femmes captives, qui livrèrent leurs charmes et donnèrent même leurs cœurs aux
meurtriers de leurs frères, de leurs pères, etc. Racine a représenté avec une
délicatesse admirable une passion semblable dans le caractère d’Ériphile éprise
d’Achille.
[3426] Plutarque (in Pyrrho , t. II, p. 471, édition,
Brian.) donne la réponse littérale dans l’idiome laconique. Pyrrhus attaqua
Sparte avec vingt-cinq mille hommes d’infanterie, deux mille chevaux et
vingt-quatre éléphants ; et la défense de cette ville sans fortifications fait
un bel éloge des lois de Lycurgue, même au dernier période de leur décadence.
[3427] Tel peut-être qu’Homère l’a si noblement représenté, Iliade ,
XX, 164.
[3428] Eunape (in Vit. Philosoph ., p. 90-93) donne à
entendre qu’une troupe de moines trahit la Grèce et suivit l’armée des Goths.
[3429] Pour la guerre de Stilichon en Grèce, comparez le
récit fidèle de Zozime (l. V, p. 295, 296) avec le récit adulateur, mais
curieux et détaillé, de Claudien ( I cons. Stilich ., l. I, 172-186 ; IV
cons. Honor ., 459-487). Comme l’événement ne fut pas glorieux, il est habilement
laissé dans l’ombre.
[3430] Les troupes qui traversaient l’Elide quittaient leurs
armes. Cette sécurité enrichit les Eléens, qui s’adonnaient à l’agriculture.
Les richesses amenèrent l’orgueil ; ils dédaignèrent leurs privilèges et en
furent punis. Polybe leur conseille de retourner dans leur cercle magique.
Voyez un discours savant et judicieux que M. West a mis en tête de sa
traduction de Pindare.
[3431] Claudien (in. IV cons. Honor ., 480) fait
allusion à ce fait sans nommer l’Alphée. I cons. Stilich ., l. I, 185.
Et Alpheus geticis augustus acervis
Tardior ad siculos etiamnum pergit amores.
Je supposerais cependant plutôt le Pénée, dont le
cours faible roule dans un lit vaste et profond à travers l’Élide, et se jette
dans la mer au-dessous de Cyllène. Il avait été joint à l’Alphée pour nettoyer
les étables d’Augias. Cellarius., t. I, p. 760 ; Voyages de Chandler , p.
286.
[3432] Strabon, l. VII, p. 517 ; Pline, Hist. natur .,
IV, 3 ; Wheeler, p. 308 ; Chandler, p. 275. Ils mesurèrent de différents points
l’intervalle des deux côtes.
[3433] Synèse passa trois ans (A. D. 397-400) à
Constantinople, comme député de Cyrène à l’empereur Arcadius. Il lui présenta
une couronne d’or, et prononça devant lui ce discours instructif, de Regno (p. 1-32, édit, de Petau, 1612). Le philosophe fut fait évêque de Ptolémaïs (A.
D. 410), et mourut à peu près en 430. Voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t.
XII, p. 499-554, 683-685.
[3434] Synèse, de Regno , p. 21-26.
[3435] . . . . . . . . . . . Qui fœdera rumpit
Ditatur : qui servat, eget vastator Achivœ
Gentis, et Epirum nuper populatus inultam,
Præsidet Illyrrico : jam, quos obsedit, amicos
Ingreditur muros ; illis responsa dœturus
Quorum conjugibus potitur, natosque permit .
Claudien, in Eutrop ., l. II, 212. Alaric
applaudit à sa propre politique ( de Bell. get ., 533-543) dans l’usage
qu’il fit de son autorité en Illyrie.
[3436] Jornandès, c. 29, p. 651. L’historien des Goths
ajoute avec une énergie qui lui est peu ordinaire : Cum suis déliberans,
suasit suo labore quœrere regna, quam alienis per otium subjacere .
[3437] . . . Discors odiisque anceps civilibus orbis
Non suavis tutata diu, diem fœdera fallax
Ludit, et alternœ perjuria venditat aulæ .
CLAUD., de Bell. getic ., 565.
[3438] Alpibus Italiœ ruptis penetrabis ad Urbem .
Cette prédiction authentique fut annoncée par Alaric ou au moins par Claudien ( de
Bell. getico , 547) sept ans avant l’événement ; mais comme elle ne fut pas
accomplie à l’époque qu’on avait imprudemment fixée, les traducteurs se sont
sauvés à l’aide d’un sens ambigu.
[3439] Nos meilleurs matériaux sont neuf, cent soixante-dix
vers de Claudien, dans le poème de Bell. getico , et au commencement de
celui qui célèbre-le sixième consulat d’Honorius. Zozime garde le plus profond
silence, et nous sommes réduits aux parcelles que
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